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Écœuré par le monde pro, Assane Ndoye choisit la… Nationale 2, à seulement 27 ans

Tout juste auteur de sa meilleure saison statistique en carrière, avec Nantes, Assane Ndoye s'est engagé avec le... Beaujolais Basket, pensionnaire de NM2. Le fruit d'un dégoût progressif ressenti vis-à-vis du monde professionnel.
Écœuré par le monde pro, Assane Ndoye choisit la… Nationale 2, à seulement 27 ans

Au sortir d’une saison à 10 d’évaluation en Pro B, Assane Ndoye a pourtant signé en NM2

Crédit photo : Antoine Bodelet

Quand on a 27 ans et qu’on sort, statistiquement, de sa meilleure saison en pro (9 points à 46%, 4,1 rebonds et 1,3 passe décisive de moyenne avec Nantes), on ne s’attend pas vraiment à se retrouver en… Nationale 2. C’est pourtant bien ce qui arrive à Assane Ndoye (2,04 m, 27 ans), embauché par Beaujolais Basket, récent 3e de la Poule A. « Peut-être la plus belle recrue de l’histoire de la NM2 compte tenu de son âge », clame (modestement) le club rhodanien (qui a également sorti Florian Thibedore de sa retraite), pas peu fier de son coup. Cela reste à prouver mais cette signature est, a minima, insolite. Comment s’explique-t-elle ?

Des clashs avec Massimo Cancellieri et la direction de Nantes

« Je n’en peux plus du monde pro », clame le natif de Nogent-sur-Marne. Déjà, lors de ses premiers pas en Betclic ÉLITE, il disait souffrir d’un « manque de reconnaissance ». Mais cet écœurement a réellement pris corps à Limoges, où il avait été mis à l’essai puis embauché en 2021. « Il y a eu des clashs avec Massimo (Cancellieri, l’entraîneur) », raconte-t-il. « Ce n’était même pas une question basket mais sur le plan humain. Mon père avait eu un AVC et il ne voulait pas que j’aille à son chevet. Il y a pourtant des choses qui passent avant le basket : avant d’être des basketteurs, on est des fils de, des pères de. Il était dans l’optique de vouloir me couper, ça m’avait marqué. Merci à Céline Forte, au club du CSP et à mon agent qui m’avaient bien suivi mais ce clash-là m’avait impacté de fou. »

Assane Ndoye lors de sa saison 2021/22 avec Limoges (photo : Lilian Bordron)

Alors Assane Ndoye était parti découvrir le niveau inférieur, appâté par le projet de Nantes. « C’était plutôt cool sur le papier. Je voulais plus de stabilité et retrouver des valeurs humaines. Mais le projet sportif était bien mais on n’a pas été bon. Même moi, personnellement, j’ai été mauvais sur la première saison, catastrophique même. Mais j’en suis conscient. Ce sont des choses qui arrivent, il y a des hauts et des bas dans une carrière. » Attendu comme un cadre de l’effectif du NBH, l’ancien blésois déçoit grandement en effet en 2022/23, devant se contenter d’un obscur rôle dans la rotation d’une équipe ayant flirté avec la relégation toute la saison (5,7 points à 48% et 3,5 rebonds).

Déjà en reconversion

Promu capitaine, le Francilien redresse la barre sportivement la saison dernière. Jusqu’au mois de février, tout allait même bien pour le club nantais, largement dans ses objectifs, mais le NBH s’est délité après la trêve internationale, devenant la plus mauvaise équipe du championnat, miné par des conflits internes. « Ma femme était enceinte et il y a eu des complications sur la grossesse. Au final, je suis parti au conflit avec Nantes et j’ai eu des problèmes pour récupérer mon argent. À leurs yeux, j’abandonnais le club alors qu’il y a des priorités dans la vie. Pour moi, le plus important est ma famille donc ça ne collait pas. Ils m’ont fait passer pour le garçon égoïste, qui ne pensait qu’à sa gueule alors que j’ai joué pendant deux mois et demi avec deux côtés cassées car il manquait des gens sur mon poste et que j’étais capitaine. Là, ils étaient bien contents que je me batte pour eux. Mais quand moi je me suis retrouvé dans une situation compliquée, ils m’ont allumé dans les réseaux sociaux et dans la presse. Je n’ai pas kiffé. La direction est vraiment catastrophique là-bas. Quand je joue dans un club, je me donne à fond. Alors j’aimerais juste avoir une poignée de main, qu’on me dise merci pour mon engagement mais ça n’existe pas ça. » Devenu papa en fin de saison, il a ainsi manqué les quatre derniers matchs de l’exercice.

Lassé, Assane Ndoye a donc pris la décision radicale de quitter le monde professionnel, à seulement 27 ans, en pleine force de l’âge. Direction le Beaujolais Basket de William Hervé, ambitieuse écurie de NM2 qui lui permet de mêler de front le basket et son master en gestion du patrimoine, tout en s’installant dans la région lyonnaise, ce qui était son souhait. « J’ai déjà commencé mon projet de reconversion et j’ai vu une porte s’ouvrir là-dedans », souffle-t-il. « Je me suis dit qu’il valait mieux arrêter. » Histoire d’enfin jouer pour l’amour du basket ?

Le visuel de Beaujolais Basket pour annoncer l’arrivée d’Assane Ndoye

Commentaires


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jjonbh44- Modifié
Trop « sentimental » pour être pro ! Qu’il se réalise dans sa vie civile et se fasse plaisir le WE en jouant au basket. Ses priorités sont ailleurs. Ça se respecte…
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derniermot
N'importe quoi. Ca n'a rien de sentimental que de ne pas accepter n'importe quoi.
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jjonbh44
Quand on est professionnel on a quelques obligations !… J’ai écrit « sentimental » pour être gentil !…
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derniermot
Ah et donc le congé paternité ce n'est pas pro ? On reve...
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grant_5verdun
Il découvre la "vraie vie" du monde du travail. Pas de reconnaissance, etre toujours à fond et fermer sa bouche. Il est pas au bout à 27 ans.
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sainsenzo87
Ce n'est en effet pas le monde du basket qui est remis en cause.
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