Matthew Strazel : « On a tout laissé sur le terrain »
Matthew Strazel a joué 10 minutes lors de France – Allemagne
L’équipe de France masculine s’est qualifiée en finale du tournoi olympique de basket. Utilisé 10 minutes en sortie de banc (1 rebond et 2 balles perdues, un +/- de +6), Matthew Strazel (1,82 m, 22 ans) est revenu sur cette deuxième qualification de suite en finale des JO.
Matthew, réalisez-vous que vous êtes en finale olympique ?
Oui, oui, je réalise. Je suis super content des gars, je suis ému, je suis fier, je n’ai plus de voix. On a tout laissé sur le terrain, on savait que ça allait être un match de traînard. On a réussi à garder l’avance pendant un bon moment et on n’a pas craqué à la fin. Donc super fier des gars.
Qu’est-ce qui s’est passé ces six derniers jours depuis ce match contre Allemagne en poule et là aujourd’hui, la demi-finale ? Ce sont deux visages complètement différents…
On est redevenu cette équipe agressive, qui défend fort, qui s’aide et qui court un peu plus. Donc ça nous a beaucoup aidé. Une revue d’effectif, tout simplement. Les rotations ont changé, les rotations se sont resserrées. C’est comme ça que les grandes équipes fonctionnent. Faut que tout le monde accepte son rôle. Là, j’ai l’impression que tout le monde l’a accepté. Et forcément, on s’aide de plus en plus. Mathias, Isaïa, Guerschon, je n’ai pas envie de citer qu’un nom, j’ai envie de citer tout le monde. Donc je suis fier de tous ces gars qui ont pu contribuer et j’espère que dans deux jours on va pouvoir réitérer la chose.
Victor Wembanyama n’était pas forcément dans le registre dans lequel on l’attendait…
Victor, il nous met un lancer franc à la fin qui nous fait beaucoup de bien. Même si ce n’est pas dans le scoring ou dans les choses qu’on l’attend, il fait des choses que personne d’autre sur cette terre ne peut faire. Que ce soit dans les rebonds défensifs, dans les aides, dans les défenses, dans les rebonds offensifs, dans la présence, il nous aide beaucoup. Je suis fier de lui parce qu’il ne force pas. Il ne force pas les situations, il attend que ça vienne à lui. Je suis fier qu’il ait cette maturité là pour aider le groupe.
Comment avez-vous vécu cette fin de match, ces dernières minutes qui étaient interminables?
C’est dingue, après c’est quand même allé assez vite, c’est un scénario que j’avais déjà vu, alors pas en demi-finale des Jeux Olympiques, mais c’est un scénario que j’avais déjà vu et j’avais surtout hâte que le buzzer retentisse et qu’on soit qualifiés.
Et vous, à seulement 22 ans, vous ajoutez une médaille olympique à votre énorme palmarès…
Ouais ça je ne sais pas encore si je réalise mais voilà j’espère que pour l’instant je suis abonné aux finales et j’espère que ça va continuer comme ça (il sourit).
Qu’est-ce que Rudy Gobert vous a dit dans le rond central après le buzzer final ?
« L’histoire n’est pas finie, l’histoire n’est pas finie et on va les b****r ! »
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