L’AS Monaco retombe dans ses travers : « inacceptable » pour Vassilis Spanoulis
L’AS Monaco de Jordan Loyd a été dominée par le FC Barcelone
En difficulté en Liga Endesa (9e), pas beaucoup plus souverain en EuroLeague (8e), le FC Barcelone va finir par demander à être implanté dans le basket français à ce rythme… Ce petit Barça (pour le moment), encore loin de ses standards, est intouchable face aux pensionnaires de Betclic ÉLITE : une démonstration contre Monaco à l’aller (86-71), un succès maîtrisé face à l’ASVEL (90-83), un déplacement victorieux à Paris la semaine dernière (90-79) et un nouveau triomphe en Principauté ce jeudi (98-84). Soit un 4/4 qui rehausse considérablement le maigre bilan catalan.
« C’est notre seconde victoire d’affilée en France et c’est important », convient Joan Peñarroya, qui s’est offert une grande respiration ces six derniers jours. « On a joué un match complet des deux côtés, avec de la discipline. Ce n’est pas facile de contrôler le rythme contre une équipe comme Monaco mais on l’a fait. On mérite de gagner ce soir ! » Très cohérent à Gaston-Médecin, le Barça a également pu s’appuyer sur un coup de boost apporté par Dario Brizuela. Traditionnel joueur de devoir, champion d’Europe en 2022 face à la France, l’international espagnol s’est offert son record en carrière EuroLeague (27 points, lui qui n’avait dépassé la barre des 10 points qu’à deux reprises cette saison. Incandescent de loin (6/8), l’ancien meneur de Malaga a été irrésistible toute la soirée. « On a joué un match fabuleux : Monaco était en tête de l’EuroLeague donc c’est énorme pour nous de venir l’emporter ici ! »
Seulement 13 passes décisives
Le problème, c’est que Monaco n’avait pas véritablement la tête d’un premier de l’EuroLeague ce jeudi… Ainsi, Joan Peñarroya aurait pu glisser dans son analyse finale que les Barcelonais ont été bien aidé par une Roca Team apathique, si ce n’est lors d’une séquence de X minutes, à cheval sur les deux mi-temps (de 31-45 à 57-54), marquée par le gros coup de chaud de Matthew Strazel (15 points à 5/7), décidément sur une excellente série en ce moment.
Invaincue depuis le 19 décembre, un soir marqué par la première colère publique de Vassilis Spanoulis à la tête de l’ASM, la Roca Team est retombée dans des travers que l’on croyait disparu : 13 passes décisives, un total famélique, digne des pires bouillies de l’ère Obradovic, alors que les Monégasques avaient toujours dépassé les 20 caviars depuis l’arrivée de Spanoulis, excepté lors du revers à Madrid. « On ne voulait pas jouer ensemble », peste le Grec.
Spanoulis « très déçu de l’approche du match »
Et puisque les joueurs de la Principauté ont ajouté une apathie défensive à ce retour à l’individualisme, ils ne pouvaient pas vraiment vivre une soirée très positive (84-98)… De quoi faire enrager Kill Bill, très remonté au moment de répondre aux questions de la télévision. « On n’a pas défendu ! C’est une mauvaise habitude. Sans défense, on n’ira nulle part… On encaisse 98 points à la maison… Si on leur donne confiance, ils ont du talent et ils sauront quoi faire. Que dire d’autre ?! C’est inacceptable. […]
Expéditif au micro d’EuroLeague TV, l’ancien sniper de l’Olympiakos s’était un peu calmé au moment de se présenter en conférence de presse une demi-heure plus tard, mais le fond du message était le même. « On avait toujours un ou deux temps de retard. Mentalement et physiquement, nous n’étions pas dans le coup. Je ne sais pas pourquoi mais on a pensé que ça allait être un match facile. Je suis très déçu de notre approche du match. C’était une très mauvaise prestation de notre part, on n’a eu que ce qu’on méritait. Maintenant, il faut avancer et c’est ma responsabilité que de résoudre ce problème. » Preuve que le nouveau technicien monégasque a encore un certain chantier devant lui, avec l’avantage de pouvoir voir venir au classement. Dans le pire des cas, l’AS Monaco sera deuxième à l’issue de la journée, toujours dans les clous de son objectif de Top 4.
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