La France giflée par l’Allemagne : direction les phases finales mais…
Franz Wagner monte au dunk sur trois Français et l’Allemagne roule sur les Bleus
Anéantie par la défense allemande, incapable d’enrayer la mécanique championne du monde 2023, l’équipe de France masculine termine la phase de poule sur une énorme déroute. Les Bleus ont perdu dans les grandes largeurs face à une sélection d’Allemagne (71-85) nettement supérieure. Une furtive réaction d’orgueil en deuxième mi-temps a permis de réduire un écart qui est monté à -24 mais le sentiment d’humiliation devant 27 000 spectateurs reste intact, à quatre jours du quart de finale, probablement contre le Canada.
Un bon début puis le trou noir
Pourtant, la sélection de Vincent Collet est parvenue à installer son jeu dans les 3 premières minutes. Servir ses intérieurs a permis de créer du jeu pour l’ensemble de l’équipe. C’est ainsi qu’Evan Fournier (10 points à 2/5, 1 rebond et 1 passe décisive en 17 minutes) a donné 4 points d’avance aux siens sur un panier à 3-points (10-6). Mais derrière, la mannschaft a posé sa main sur la rencontre. Avec Dennis Schroder à la baguette, Franz Wagner dans tous les bons coups, l’équipe de Gordon Herbert a passé un 10 à 2 aux locaux (12-16). Les deux stars allemandes ont marqué les 18 premiers points de leur équipe. Mais c’est tout le collectif d’outre-Rhin qui s’est mis au diapason : les Bleus ont été poussés, repoussés, à l’image d’un Victor Wembanyama dans l’incapacité de recevoir le ballon dans des positions préférentielles. « Ils ont imposé leur style de jeu, ce qu’ils voulaient faire sur nous », a regretté Evan Fournier, qui a publiquement remis en cause le projet de jeu (pour quelle conséquence ?), et probablement resté trop longtemps sur le banc après un bon début de rencontre.
-21 à la pause : l’humiliation à la maison
Car dans le deuxième quart-temps, il y avait péril en la demeure : les tricolores ont pris l’eau dans tous les sens. Repoussés toujours plus loin du cercle, ils ont été incapables d’exécuter leurs systèmes se retrouvant à tenter des tirs désespérés peu avant le buzzer des 24 secondes. « Ils nous ont surclassés, des deux côtés du terrain, dans tous les aspects », a avoué Rudy Gobert, qui s’est lui même retrouvé au sol sur une possession mal embarquée. Une nouvelle fois, le staff a enchaîné les rotations et même tenté une défense de zone. Mais la confiance adverse était-elle que Franz Wagner, auteur d’un dunk magistral sur Wemby, l’a sanctionné par un panier à 3-points peu avant le shot clock. C’est avec 21 points de retard que les Français, outrageusement dominés lors du deuxième quart-temps (9-24), ont regagné les vestiaires (27-48). « Notre défense en première mi-temps a été incroyable et on s’est envolés grâce à cela, a apprécié Gordon Herbert. On a fait un travail incroyable sur Wembanyama, Fournier et Batum. C’était un effort d’équipe, pas seulement d’un joueur. »
— merci (@mercihayer) August 2, 2024
Une réaction tardive pour lancer… quelque chose ?
Avec un cinq modifié (Strazel – Fournier – Coulibaly – Wembanyama – Lessort), les Bleus ont montré plus de répondant après la pause. Sans pour autant prendre le dessus : face au niveau de confiance adverse, instiguée par le duo Schroder – F. Wagner (52 points et 55 d’évaluation en cumulé), les Français ont réduit le nombre de points encaissés (21 sur la période) même s’ils sont descendus jusqu’à -24 sur la période. Fort heureusement, le groupe de Vincent Collet a amorcé un semblant de retour. Sur des systèmes très courts, deux spanish pick & roll permettant à Isaïa Cordinier de prendre de la vitesse sur sa main droite, l’ailier de la Virtus Bologne a planté deux dunks coup sur coup. De quoi lancer une dynamique. Avec en plus une défense de zone pour perturber les Allemands, les tricolores se sont approchés de la barre des 10 points de retard. Mais ils ne sont pas parvenus à mieux faire, la pause à l’adresse adverse (12/26 à 3-points au final) qui a mise à mal la zone. Si précieux défensivement et dans le spacing, Daniel Theis (7 points à 3/7, 8 rebonds, 2 passes décisives et 2 interceptions pour 15 d’évaluation en 26 minutes) et Johannes Voigtmann (6 points à 2/5, 4 rebonds et 2 passes décisives pour 11 d’évaluation en 24 minutes), intérieurs fuyants et bons shooteurs, ont suivi la voie de leurs leaders pour empêcher tout espoir de retour. Mais au moins, les Bleus auront montré un semblant de quelque chose. De quoi laisser espoir pour la suite ? « On a montré pendant 15 minutes qu’on peut être une bonne équipe défensive, avec de l’intensité, on l’a montré encore ce soir, a noté le capitaine Nicolas Batum (8 points à 3/6, 3 rebonds et 3 passes décisives pour 11 d’évaluation en 29 minutes). Si on fait ça pendant 40 minutes, on peut avoir de grandes chances de battre beaucoup d’équipes ». Ne dit-on pas que l’on commence les matches comme on termine les précédents ? C’est ce qu’il faut se dire pour ne serait-ce qu’y croire un minimum.
Franz Wagner just MURDERED the French. He’s up to a tournament high in points surpassing his previous total of 22 points in the third quarter. France has attempted multiple coverages that Franz Wagner has busted himself pic.twitter.com/HXKSVeYK9D
— Fawzan Amer (@FawzanAmer_) August 2, 2024
A Villeneuve d’Ascq,
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