Les Bleus dans le dur face à la Serbie
Le génie de Nikola Jokic au milieu de la défense tricolore
Qu’elle est loin la préparation de 2023, jugée trop simple en amont de la Coupe du Monde… Au moins ne pourra-t-on pas faire le procès en facilité de la campagne amicale pré-Jeux Olympiques. Après avoir déjà chuté face à l’Allemagne lundi à Montpellier (65-70), les Bleus ont trouvé encore plus de répondant face à la Serbie ce vendredi à la LDLC Arena (67-79).
Pudiquement, on dira que cette rencontre constituera une bonne base de travail pour la suite. Pour le premier quart-temps, globalement bien maîtrisé (23-19, 9e minute) ? Pas du tout, évidemment. Mais plutôt pour le reste… Un deuxième acte en forme de trou noir, avec un seul panier marqué dans le jeu, dans les 30 dernières secondes sur un alley-oop entre Victor Wembanyama et Mathias Lessort… Et s’il n’y avait que l’attaque… Le problème, c’est que la défense, censée constituer le socle de cette équipe, a aussi lâché les vannes sur quelques séquences, trouée de tous les côtés par le génie offensif de Nikola Jokic, auteur de 14 points dans cette seule période. Pour un 0-16 dévastateur (27-39, 12e minute). Agressés, à défaut d’être les agresseurs…
Un retour inachevé
Et puis aussi pour la suite… « On n’est pas prêts, on ne montre rien, il va falloir revenir avec plus de gnaque », pestait Bilal Coulibaly au micro de La Chaîne L’Équipe. Ce qui a été fait. Enfin au niveau dans l’intensité, à l’image d’un Nicolas Batum qui a assumé son statut de capitaine en tirant la sonnette d’alarme, les Bleus ont réussi à étouffer les coéquipiers du triple MVP de NBA sur plusieurs possessions d’affilée, lançant le fol espoir d’un improbable retour (de 45-59 à 65-69). « On s’est mis au niveau de la dureté des Serbes », souligne Vincent Collet. « Cela nous a permis, sans être très bons, de revenir à 4 points. »
Sauf qu’une telle académie de jeu ne se contrecarre pas aussi facilement. Quand l’attaque des Bleus fut incroyablement poussive, entre des shoots refusés, des systèmes mal exécutés et des difficultés à poser le jeu au poste 1, pour aboutir à un très faible total de 17 paniers sur l’intégralité de la rencontre (dont seulement 9 à 2-points), la Serbie fut chirurgicale pour éteindre la rébellion française. Un switch raté sur Vasilije Micic suivi d’une flèche lointaine, un débordement de l’arrière des Hornets pour décaler Filip Petrusev seul dans le corner puis un énorme tir primé de Bogdan Bogdanovic (67-78, 39e minute). Rideau… « On se fait dominer, on ne joue pas comme il faut, il y a beaucoup de choses à dire », peste Evan Fournier. Et donc beaucoup à travailler…
À Décines-Charpieu,
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