Evan Fournier : « Par moments, on se trompe dans la façon dont on veut jouer : la meilleure défense reste l’attaque »
Evan Fournier et les Bleus sont quasiment condamnés à affronter le Canada en quart de finale
Evan, en plus de la défaite, le contenu était inquiétant. Est-ce une déception ?
Oui, bien sûr que c’est une déception.
Qu’est-ce qu’il vous a manqué ?
Pas mal de choses. De l’exécution, de la lucidité dans le jeu sur ce qu’on veut faire. Je trouve qu’on se trompe ce soir. Les Allemands ont été meilleurs. Même défensivement, on permet à leurs deux meilleurs joueurs de jouer, ce n’est pas possible.
« On manque de repères ! »
À quel point est-ce difficile d’arrêter une équipe comme l’Allemagne ?
Quand tu les joues mal, c’est très dur, forcément. Tu ne peux pas laisser leurs deux meilleurs joueurs mettre la moitié des points. C’est impossible. Nous, quand on joue, ils ne laissent pas nos meilleurs joueurs s’exprimer. Ils ont vraiment été meilleurs sur l’exécution, ils ont imposé leur style de jeu, ce qu’ils voulaient faire sur nous.
Pourtant, votre début de match avait été cohérent…
Ouais, c’est vrai.
Que s’est-il passé ensuite, à partir du moment où vous êtes entré dans les rotations ?
Je ne sais pas.
Guerschon Yabusele a dit que vous n’étiez pas prêt…
C’est son avis.
Comment expliquez-vous que vous n’arrivez pas à montrer quelque chose de plus consistant sur la durée ?
Parce que je manque qu’on manque de repères. Il faut qu’on continue. Par moment, on se trompe dans la façon dont on veut jouer et on en paye les pots cassés. De nos jours, la meilleure défense reste l’attaque. Ce n’est plus le jeu des années 90 ou 2000 où tu pouvais vraiment défendre demi-terrain. Ton attaque est primordiale sur le floor-balance, sur la transition derrière, surtout contre une équipe aussi forte dans ce domaine comme l’Allemagne.
« On fera un meilleur match à Paris »
Est-ce juste une question de stratégie ou est-ce que la France ne dispose plus des joueurs nécessaires pour s’exprimer à ce niveau ?
On verra.
Vous risquez d’affronter le Canada en quart de finale…
Si c’est eux, OK.
Vous y croyez encore en vue du quart de finale ?
Ben oui, les gars, vous êtes sérieux là ? On a perdu un match, ça fait mal au cul mais on sera à Paris et on va faire un meilleur match. C’est clair qu’on ne sera pas les favoris, on ne va pas se mentir. Le Canada est une très grosse équipe mais il y a des choses à faire. Nous sommes armés pour faire de belles choses, il faut qu’on les fasse.
Quatre jours, ça suffit pour trouver la clef ?
Oui, bien sûr.
À Villeneuve-d’Ascq,
Commentaires