ITW Loïc Menuge, joueur français expatrié en Primera FEB : « Je veux jouer au meilleur niveau possible »

Loïc Menuge se sent bien à Oviedo, en deuxième division espagnole.
Loïc Menuge (2,00 m) évolue en Primera FEB depuis novembre dernier. Il fait désormais partie de la petite communauté de joueurs français qui ont tenté cette aventure espagnole. Ce joueur de 25 ans était en quête d’évolution après des années passées avec les Espoirs de Roanne en Nationale 3, puis en Nationale 2 à Maubeuge (2019-2020), Sorgues (2021-2022) et Pornic (2022-2023) avant de cartonner en Nationale 1 à Orchies (14,6 points, 4,9 rebonds et 1,3 passe décisive). L’ailier français a trouvé cette possibilité de passer au niveau supérieur avec le club d’Oviedo en deuxième division espagnole (Primera FEB). Après 18 matches (entretien réalisé mardi dernier), il tourne à 8,6 points à 45,1% de réussite à 3 points et monte en puissance ces deux derniers mois à l’image de sa performance du 23 mars contre l’une des meilleures équipes du championnat. Dans cette rencontre, il a inscrit 20 points en 10 tirs et seulement 17 minutes de jeu, performance qui a grandement participé à la victoire de son équipe contre Fuenlabrada et l’ancien international français Léo Westermann (1,98 m, 32 ans). Découverte.
Cela fait cinq bons mois que vous êtes parti en Primera FEB. Est-ce que vous vous plaisez dans votre nouvel environnement cette saison ?
Actuellement, tout va bien. Les résultats sportifs suivent, que ce soit individuellement ou collectivement. On est en ce moment à un match des playoffs, avec une équipe d’Oviedo qui, par son statut, n’est pas censée être prétendante à la postseason et est plus habituée à jouer un peu le bas de tableau.
Vous êtes actuellement sur une série de deux victoires, quels sont les objectifs de l’équipe pour la fin de saison ?
Il nous reste 8 matchs avant la fin de saison, donc c’est sûr qu’on se concentre sur les rencontres les unes après les autres. Il y a ne serait-ce que trois semaines, on était peut-être 14e ou 15e au classement. Les matchs sont serrés et le classement aussi. On a engrangé 2 victoires d’affilée. Ce samedi, on rejoue contre Morone donc on espère gagner à nouveau. C’est vrai que quand on voit notre dynamique, ça nous donne des idées. On ne va pas se priver d’aller chercher des playoffs si on en a la possibilité. Le coach et les dirigeants vont aussi dans cette direction-là.
Dans cette série de victoires, vous avez affronté Léo Westermann et Fuenlabrada. Y a-t-il des liens d’échanges entre les différents Français présents en Primera FEB ?
Quand je suis arrivé, j’étais le seul Français de l’équipe, et c’est toujours le cas. Je n’avais pas de repères même si j’étais entouré d’autres étrangers avec les Américains avec qui je pouvais partager le sentiment de ne pas être dans mon pays. Même avec l’arrivée très récente de Boris Dallo à Séville, on est peu de Français dans la division. Quand on se croise, on trouve quand même le moment d’échanger. Par exemple contre Fuenlabrada, j’ai pu communiquer avec Léo Westermann sur deux-trois séquences pendant le match, en parlant français. On n’a pas forcément la possibilité avant et après la rencontre avec toutes nos obligations professionnelles. Pour reprendre l’exemple de Westermann, on a pu se souhaiter une bonne fin de saison. Ça fait plaisir, c’est un joueur que je regardais jouer à la télé étant plus jeune.
Votre objectif initial était de rejoindre la Pro B l’été dernier. Est-ce que ce départ au-delà des Pyrénées était aussi une idée que vous aviez déjà en tête ou était-ce une opportunité que vous avez saisie sur le coup ?
L’an dernier à Orchies, la saison s’est très bien passée individuellement donc c’est vrai que ça m’a ouvert des portes. On était parti avec mes agents sur une possibilité d’aller voir un niveau au-dessus et en France c’était la Pro B, donc on a essayé. Malheureusement, aucune porte ne s’est ouverte à moi dans ce championnat. Avec mes agents, on était d’accord sur le fait qu’on ne voulait pas me faire rejoindre une équipe de Nationale 1 à nouveau donc on s’est tourné vers les championnats étrangers. Dans cette réflexion, on savait que mon profil était peut-être plus adapté à l’Espagne. J’ai donc fait un essai avec Alicante en Primera FEB au mois d’août dernier et bien que je n’ai pas été retenu, la coach avait apprécié mon profil. Il se trouve que ce dernier avait des contacts avec les dirigeants d’Oviedo et il leur a parlé de moi. Par la suite, les choses sont allées très vite et en moins d’une semaine, j’avais rejoint le club.
Quelles sont les différences avec la routine de joueur professionnel en France ?
Ce qui change, c’est le format de la journée et l’horaire de déjeuner qui modifie toute l’organisation. En France, ce sont des journées séparées en deux blocs, le matin et l’après-midi. Ici tout est concentré. Au bout de deux semaines sur place, j’ai commencé à sentir de la fatigue et j’ai dû revoir ma nutrition avec mon préparateur physique car mon corps avait du mal avec le fait d’enchaîner toutes les activités sans apport énergétique entre le petit-déjeuner et le déjeuner, prévu vers 15h. C’est une adaptation qui est venue avec le temps.
🟠 MVP #PrimeraFEB: ¡Estos han sido los mejores jugadores de 🇯2⃣0⃣!
1⃣ Hansel Atencia – @GrupoAlegaCant
2⃣ @M_Hughes3 – @RealBetisBasket
3⃣ @braddavi34 – @OBRADOIROCAB
4⃣ Loïc Menuge – @oviedocb
5⃣ @Bigkev_21 – @FundLucentum🖐 Quinteto ideal ⬇https://t.co/YpCP9vHcCW pic.twitter.com/LlmXQ3rtpt
— CompeticionesFEB (@CompeticionFEB) February 13, 2025
Qu’est-ce qui a été le plus grand changement pour vous en arrivant en Espagne ?
Le plus gros changement a été pour moi la vitesse du jeu. Le jeu espagnol est très uptempo tandis qu’en France on a tendance à prendre le rebond et à calmer le jeu pour ensuite attaquer sur demi-terrain. Cette rapidité est présente dans tous les entraînements. En plus, notre coach prône ce jeu de relance donc j’en ai un bon exemple au quotidien. Il a fallu que mon corps et mon cerveau s’adaptent à cette façon de jouer. Dans ce championnat de Primera FEB, on rencontre aussi des anciens d’ACB ou d’Euroleague, des joueurs de classe nationale voire internationale. Jouer contre ces adversaires force le respect et change aussi l’exigence que l’on a envers soi-même pour être capable de donner le meilleur à chaque fois.
Quelles adaptations avez-vous dû apporter à votre jeu au cours de cette ascension rapide depuis les espoirs de Roanne jusqu’en Primera FEB ?
Depuis que je suis gamin, je suis un joueur avec un profil offensif. J’ai dû travailler sur des lacunes défensives chaque année pour pouvoir évoluer à un niveau plus haut. Si je veux être sur le terrain à ce niveau-là, il faut défendre. Ce qui fait la différence aussi, cette fois d’un point de vue offensif, c’est de bien performer dans le rôle que le coach te donne. J’avais 30 minutes de jeu en Nationale 2 avec 14 ou 15 tirs. Maintenant, je dois être rentable en moins de 20 minutes et si on me donne 3, 4, 5 tirs, je dois les mettre. Je suis un shooteur et ma mission c’est d’être efficace et qu’on me donne 1 ou 15 tirs dans le match, ça doit être efficace.
📹 #PrimeraFEB: Loïc Menuge ha colocado una cruz (literal) en el perímetro del Pazo ❌
⚪ Seis triples del exterior francés, ponen al @oviedocb en rentas máximas en Ourense 👌
📺 Así se vivió en @LaLigaPlus ⬇ pic.twitter.com/nyDYv8YyXM
— CompeticionesFEB (@CompeticionFEB) February 12, 2025
Quels sont vos objectifs futurs après cette saison, avez-vous déjà entamé des discussions contractuelles avec l’équipe ?
Pour l’instant, je me concentre sur les 8 matchs minimum qu’il nous reste à jouer. Souvent, les discussions contractuelles commencent un peu plus tard dans la saison. Pour l’instant, je profite de mon expérience ici et j’essaye d’apprendre le plus possible. Si on parle de là où je me vois dans 3, 4, 5, 6 ans, c’est sûr que j’aimerais bien jouer au plus haut niveau possible. Ça se construit étape par étape et je ferai un bilan à la fin de la saison en regardant ce qui s’offre à moi à ce moment-là.
¿De dónde viniste? 👽
🇫🇷 Loïc Menuge @RealBetisBasket 🆚 @oviedocb https://t.co/w3mpn7vsrT pic.twitter.com/Ou9byZyXLa
— LALIGA+ (@LaLigaPlus) December 6, 2024
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