Victor Wembanyama : « Le maillot bleu, c’est mon maillot préféré ! »
Victor Wembanyama a porté pour la première fois le maillot bleu lors de l’EuroBasket cadets en 2019
En pleine série de shoots lointains avec l’assistant Ruddy Nelhomme, Victor Wembanyama (2,23 m, 20 ans) a mis quelques minutes avant de se diriger vers la zone mixte improvisée située dans un coin de la LDLC Arena. C’est que la nouvelle star de l’équipe de France doit retrouver un certain rythme de croisière, après avoir manqué la réception de l’Allemagne lundi en raison d’un syndrome viral.
L’occasion de se confier sur la réception de la Serbie, et le duel cinq étoiles contre Nikola Jokic, triple MVP de NBA, qui l’attend vendredi à Décines-Charpieu. Et de réaffirmer son attachement au maillot bleu, découvert en 2019 à l’occasion de l’EuroBasket cadets et ré-enfilé en 2021 lors de la Coupe du Monde juniors. Deux compétitions internationales, deux finales. Jamais deux sans trois cet été ?
Victor, comment allez-vous après cette infection virale qui vous a privé du match contre l’Allemagne à Montpellier ?
Ça va, je me remets. C’était dur de ne pas être présent mais je me dis que c’est toujours mieux que de rater un match des JO. Je rate celui-ci avec plaisir si c’est pour être présent pendant l’intégralité des JO ensuite.
Contre la Serbie, votre duel avec Nikola Jokic sera l’une des clefs de la rencontre. Comment l’appréhendez-vous ?
Il y a beaucoup d’excitation et de volonté d’apprendre, d’observer comment font les meilleurs. Qu’est-ce qui m’impressionne le plus ? La connaissance du jeu et sa capacité d’anticipation.
« J’ai encore du mal à réaliser qu’on va jouer les Jeux »
Maintenant que la liste des 12 est définitivement arrêtée, entrez-vous dans une nouvelle partie de la préparation ?
Bien sûr, on apprend à chaque match, voire à chaque entraînement. La progression ne s’arrête pas, ça devient de plus en plus sérieux. De mon côté, j’ai encore du mal à réaliser qu’on va vraiment jouer les JO mais il faudra être prêt le jour J.
Depuis le début de la préparation, on observe que le jeu des Bleus penche très largement vers l’intérieur…
Cela m’évoque une volonté d’encore plus rendre la balle à mes coéquipiers et de faire jouer toute l’équipe. C’est comme cela que j’aime jouer, c’est de cette manière que je vois le basket. À mes yeux, le meilleur basket est de jouer en équipe et de capitaliser sur les forces de chacun. On a beau dire que le jeu sera axé dans la raquette, cela signifie que ça fera partie des responsabilités des intérieurs de faire jouer l’équipe. C’est une relation qui peut bénéficier à tous.
Quid de votre relation avec Rudy Gobert ?
Elle se développe très vite. On l’a mis en avant dès les premiers jours d’entraînement. Il vaut même mieux qu’on abuse de cette relation en préparation, histoire de s’habituer, et par la suite s’adapter à ce que les défenses vont tenter face à ça. Nous sommes prêts. Il faut avoir la capacité à frapper les premiers.
« Je n’ai pas de pression mais une responsabilité »
Vous allez vivre votre première compétition internationale en tant que leader de l’équipe de France, complètement au centre du jeu des Bleus. Comment l’abordez-vous ?
Je n’ai pas de pression par rapport à ça, mais c’est une responsabilité. Si l’on veut atteindre nos objectifs, cela passera par là. Il n’y a pas d’autre choix que de l’endosser et de faire le maximum par rapport à ça. […] Surtout que le maillot bleu est très important pour moi. C’est mon maillot préféré.
Vincent Collet dit que c’est désormais à vous de rendre l’équipe meilleure…
Bien sûr. On est tous capables d’exploits. Il n’y a que des très bons joueurs dans cette équipe, on peut tous faire des exploits individuels mais ce n’est pas ça qui nous fera gagner les JO. On en aura besoin, bien sûr, mais ce ne sera pas notre base, contrairement à tout ce qu’on travaille à l’entraînement.
Il y a trois ans, vous participiez à une Coupe du Monde juniors avec Matthew Strazel. Désormais, vous voici tous les deux dans le cinq de départ de l’équipe de France, et c’est un peu plus surprenant pour lui. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Ça me fait très plaisir. C’est beaucoup de fierté et il n’y a pas de hasard. On a souvent joué ensemble et ça s’est très bien passé. C’est naturel qu’on se retrouve à ce niveau-là. Je peux même inclure Bilal (Coulibaly) ou Isaïa (Cordinier), qui était dans mon équipe lorsque j’ai commencé en pro à Nanterre. Ça fait toujours très plaisir de retrouver des gars que je connais depuis longtemps à ce niveau-là.
Propos recueillis à la LDLC Arena,
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