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Quand la lanterne rouge terrasse le leader invaincu en 55 minutes : l’Élan Chalon s’offre l’ASVEL dans un match homérique !

Betclic ÉLITE - Ex-lanterne rouge du championnat, l'Élan Chalon a laissé La Rochelle seule tout en bas du classement. Après un scénario invraisemblable et trois prolongations, les hommes de Savo Vucevic ont eu le scalp de l'ASVEL (109-107). Les Villeurbannais concèdent ainsi leur première défaite de la saison.
Quand la lanterne rouge terrasse le leader invaincu en 55 minutes : l’Élan Chalon s’offre l’ASVEL dans un match homérique !

Jamel Morris et Chalon peuvent souffler : l’Élan a arraché sa première victoire de (très) haute lutte !

Crédit photo : Charlotte Geoffray

Après une semaine à trois matchs, et 55 minutes de jeu un dimanche après-midi à peine 44 heures après sa victoire contre Vitoria, il est légèrement compréhensible que l’ASVEL ait fini par manquer de clairvoyance au bout d’un combat homérique à Chalon-sur-Saône. Et ce jusqu’à la conférence de presse, où Edwin Jackson s’est soudainement étonné en quittant l’estrade : « Eh mais je vois un truc sur les stats : vous vous souvenez que j’ai manqué un lancer-franc ? C’est un point qu’ils n’ont pas compté ou ils ont juste mis un lancer-franc raté comme ça ?! Car je vois que je suis à 7/8 mais je ne me souviens pas avoir manqué de lancer-franc… » Et tout le monde a douté, jusqu’à nous, fouillant dans nos souvenirs entremêlés où le shooteur villeurbannais enfilait les ficelles sur la ligne de réparation, parfois avec l’aide du cercle. Jusqu’à ce que l’évidence nous revienne : sa folle séquence, où il a fait exprès de manquer son troisième tir pour arracher la prolongation de manière invraisemblable (80-80). « Ah mais oui, je suis c… ! Vous voyez, on en parlait, le manque de lucidité ! »

« J’aurais aimé que ça se passe autrement »

Et nous, que dire après un match comme celui-là, où l’on est passé par toutes les émotions au Colisée ?! « Je n’ai jamais vécu un truc pareil, j’avais l’impression qu’il faisait 1 000 degrés, c’était incroyable », s’extasiait ainsi Yohan Choupas. On peut déjà écrire que rien de tout cela ne serait arrivé sans Jeremiah Hill, déjà… Auteur de deux fautes évitables (ou naïves, choisissez votre terme), l’une au rebond offensif qui a offert deux tirs de réparation à Joffrey Lauvergne à 8,2 secondes du buzzer final (79-74) puis une autre sur un shoot désespéré d’Edwin Jackson qui a ouvert la porte à l’action la plus invraisemblable de la saison : un 0-5 en 3,9 secondes chrono. Mais à quoi bon au final ?! Avec l’issue fatale de la soirée, l’ASVEL n’a finalement fait que se rajouter 15 minutes de jeu en plus, tout en perdant un nouveau joueur majeur, Paris Lee, blessé à la cheville. « J’aurais aimé que ça se passe autrement », soupirait Pierric Poupet face à l’étendue des dégâts : une triple prolongation au cœur d’une semaine à trois matchs, à peine 44 heures après sa victoire contre Vitoria, pour une première défaite cette saison… « L’histoire du match est secondaire », poursuit l’entraîneur villeurbannais. « Je suis fier des gars, qui se sont battus, qui ont encore montré du caractère, qui n’ont pas démérité. »

Car oui, dans un scénario dantesque, Villeurbanne a tout tenté jusqu’au bout pour rester la dernière équipe invaincue en Betclic ÉLITE, jusqu’à s’offrir le shoot de la victoire (par Théo Maledon) après avoir été mené 107-101 à 22 secondes de la fin de la troisième prolongation. Mais de deuxième miracle, il n’y eut pas. Parce qu’en étant venus à neuf professionnels, dont un Admiral Schofield très peu utilisé (7 minutes), l’ASVEL n’avait plus grand chose dans le moteur au bout de 55 minutes. « Pourtant, même si on était déjà atteints physiquement, on a continué à faire les efforts », soulignait quand même Edwin Jackson (24 points à 6/10, 7 rebonds et 3 passes décisives en 42 minutes). Mais surtout, aussi, parce qu’il y avait une équipe en face qui avait infiniment plus besoin de cette victoire.

Edwin Jackson a signé l’une des séquences de la saison… en vain (photo : Charlotte Geoffray)

53 minutes et 22 secondes de jeu pour Zac Cuthbertson

Dans son enchaînement de cols hors catégorie pour démarrer la saison (cinq déplacements sur les sept premiers matchs, pour deux réceptions d’équipes d’EuroLeague), l’Élan Chalon a frôlé la fringale dès les premiers lacets. Un 0-4 qui commençait à faire mal à la tête, une piteuse défaite samedi à Nancy qui a provoqué un entraînement bien matinal dimanche, et la peur qui s’instillait tout doucement dans les esprits bourguignons… Sauf qu’on n’a justement pas vu une équipe à 0-4, même quand Edwin Jackson a bien cru jouer les assassins au terme du temps règlementaire. « À ce moment-là, c’est vrai, je pensais qu’on leur avait mis un plus gros coup sur la tête que ça », admettait le héros malheureux. Et tout le Colisée avec lui. « J’ai vu les visages de mes joueurs, on se serait cru à un enterrement », imageait Savo Vucevic. « Mais je leur ai dit : allez, maintenant, OK on a fait n’importe quoi, on ne pleure plus mais jouez, jouez ! »

Après le match, les Chalonnais ont fêté Lionel Gaudoux, auteur de 1 000 points et 500 rebonds sous les couleurs de l’Élan (photo : Charlotte Geoffray)

Et les Chalonnais ont joué… Certains plus que de raison, à l’image des 53 minutes et 22 secondes de Zac Cuthbertson (« Vous avez vu ce qu’il a fait ce soir ?! Comment le sortir ? »), record historique pour l’Élan, mais ils ont immédiatement relevé la tête, malgré toutes leurs occasions gâchées de tuer le match : Dusan Ristic à la dernière seconde du temps règlementaire, Jeremiah Hill à 3-points au terme de la prolongation, l’irréprochable Zeljko Sakic en post-up à la 50e… Peu importe, ils ont joué, joué, joué. Surtout, ils ont défendu, ce qu’ils ne faisaient pas spécialement (ou du tout) sur leurs premières rencontres, à l’image des largesses invraisemblables du duo Jeremiah Hill – Jamel Morris à l’arrière. 35 points encaissés au bout de 14 minutes (27-35), c’était beaucoup trop, mais le curseur a progressivement augmenté au fur et à mesure de la rencontre, avec une intensité initiée par Yohan Choupas. Et quel symbole de voir l’ironman Zac Cuthbertson venir mettre le couvercle sur la victoire finale, avec deux contres successifs sur Théo Maledon et Joffrey Lauvergne. Pour Chalon, celle-ci venait de loin, mais elle fera un bien fou… Quand la lanterne rouge fanny bat le leader invaincu au bout de 55 minutes d’un combat irrespirable : bienvenue en Betclic ÉLITE !

À Chalon-sur-Saône,

Commentaires


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silk
Ouh celle là elle va faire un bien fou à Chalon.
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jeronimo
comme quoi l'agneau peut manger le loup bravo à Chalon
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jamesnaysmith
Cette victoire va faire du bien, mais elle ne doit pas faire oublier que des changements sont nécessaires et vite, sinon elle ne sera qu'un lot de consolation en fin de saison.
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elanpourtous
J'ai eu ce grand plaisir d'être au Colisée pour assister à ce match fou .... J'ai vu une belle équipe de Chalon qui a certes encore quelques défauts à corriger mais qui se construit doucement... Sakic fut bon, Ristic fut énorme et Cuthberson fut admirable. Bravo à toute l'équipe... Il faut refaire la même dynamique dans le futur. Côté ASVEL, j'ai trouvé Jackson très bon et Maledon, bien que bon joueur, a un comportement déplaisant se croyant un dieu en basket se permettant de défier le public et de tirer la langue au cop quand il marque (Eh oui !). Merci à l'Elan Chalon pour cette belle fin d'après-midi qui a joué les prolongations.
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cyrmans
Le public chambre les joueurs et les joueurs chambrent en retour ça ne me choque pas. Surtout que certains joueurs ça les galvanise. Par contre le Kop qui fait des doigts d'honneur aux arbitres c'est plus que limite.
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karbonator63
Avec des matches de 55 minutes, DAZN devient rentable ... je vais peut être m'y remettre :ouarf ouarf
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dudule
Vitoria, cadres au repos, ..... Personne n'obligeait l'ASVEL à laisser des joueurs sur le coté. Ils ont fait preuve de suffisance en pensant que Chalon à 4d/0v allait être qu'une formalité. De plus dans le commentaire ci-dessus, on parle des difficultés de l'ASVEL, de la fatigue, etc. mais on ne dit pas que Chalon a tourné à 8 joueurs. En effet Olivier Cortale le pivot remplaçant de D Ristic était absent. Bravo à Chalon en espérant que ce match sera un déclic pour la suite, malgré un début de championnat inadmissible pour Chalon concocté par la ligue. 9 premiers matchs, 7 déplacements et 2 matchs à domicile contre des cadors (Paris, ASVEL). Un honte !!!!!!
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