Nando De Colo : « On a un super groupe »
Nando De Colo lors de France – Japon
Appelé à disputer une ultime campagne en équipe de France dans le rôle que pouvait encore tenir un Rudy Fernandez avec l’Espagne ces dernières années, Nando De Colo (1,95 m, 37 ans) n’a qu’un très faible impact sur ce tournoi olympique. Toutefois, son expérience et son vécu avec le groupe peut être utile à bien des égards à l’heure où des propos d’Evan Fournier et Vincent Collet peuvent donner le sentiment d’une discorde en interne.
« Comme je l’ai déjà dit, on a un super groupe. Ce qui se passe en dehors du terrain, ce n’est pas forcément la réalité du terrain en lui-même. Maintenant, on va essayer de voir ce qu’on peut améliorer d’ici mardi parce que tout ne pourra pas être amélioré, c’est assez sûr et certain. On parle beaucoup de fondamentaux sur pas mal d’aspects du jeu et ça d’ici mardi je pense que ça va être compliqué. Par contre essayer d’être ensemble sur tout ce qu’on veut défensivement et offensivement, ça c’est quelque chose qu’on peut vraiment prendre conscience individuellement. Ça va nous permettre d’avancer. »
« Il va falloir respecter ce qu’on doit mettre en place »
L’arrière de l’ASVEL pense que c’est la fameuse ‘coconstruction’ entre staff et joueurs qui va permettre de trouver des solutions dans le but d’être le plus compétitif possible sur le quart de finale.
« On essaye de trouver les solutions par nous-mêmes mais quand je dis nous c’est le staff et les joueurs réunis. Il ne faut pas qu’on essaye de rejeter la faute sur les uns et sur les autres. On a tous des idées différentes clairement. On va avoir un système de jeu à respecter. Je pense que le staff de son côté fait le taf pour faire au mieux pour ce quart de finale. Donc il va falloir respecter ce qu’on doit mettre en place. Et après, ensemble sur le terrain, trouver les meilleures opportunités pour pouvoir s’exprimer au mieux. C’est tout. »
Auteur d’une fin de préparation plutôt enthousiasmante, Nando De Colo dispose du plus petit temps de jeu sur la phase de poule (8 minutes en moyenne). Contre l’Allemagne, il est entré 4 minutes au milieu d’un deuxième quart-temps particulièrement difficile (9-24). Dans le dur face à l’impact physiquement allemand, il a peiné à ne serait-ce que toucher la balle. Il n’a eu le temps que de prendre un tir désespéré en toute fin de possession et de commettre une faute antisportive. Il fait le point sur sa compétition :
« C’est compliqué, je veux dire, j’ai pas eu beaucoup de temps de jeu pour pouvoir m’exprimer. Mais encore une fois, je suis en équipe de France d’abord pour les résultats collectifs, après ce qui se passe sur un plan individuel, bien sûr que j’ai envie d’être sur le terrain, bien sûr que j’ai envie d’aider l’équipe au maximum, mais c’est pas toujours comme ça que ça se passe. On ne va pas faire une histoire personnelle aussi. […] Ce que j’essaye, c’est de rester concentré. On sait très bien d’un match à un autre, ça peut tourner. On l’a vu avec le premier match de Nico (Batum, contre le Brésil), le deuxième de Matthew (Strazel, face au Japon), le troisième d’Isaïa (Cordinier, face à l’Allemagne). On sait qu’en fonction des match-ups, il faut rester prêt. »
Tourné vers le quart de finale, le champion d’Europe 2013 ne se dit pas fataliste. Les Bleus doivent croire en leur chance, même face au Canada.
« Évidemment, il y a une défaite qui est encore fraîche dans la tête. Il y a beaucoup de monde qui nous parle du fait que dès mardi, on sera éliminé de cette compétition. C’est normal de ruminer un petit peu. Maintenant, le plus important, c’est les deux jours qui arrivent. On va faire le maximum pour rester ensemble. »
Propos recueillis par Maxime Bodilis au Club France,
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