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« Prouver, encore » : Victor Wembanyama et les Spurs débordés par Toronto

Bien en jambes en première mi-temps, les San Antonio Spurs et Victor Wembanyama ont mal négocié la fin de match contre les Toronto Raptors ce dimanche. Une défaite au goût amer (116-123, ap) et qui pose des questions sur l'utilisation du Français de 19 ans dans le money time.
« Prouver, encore » : Victor Wembanyama et les Spurs débordés par Toronto
Crédit photo : DR

Plus évasif qu’à l’accoutumé, hésitant, se touchant la barbichette de temps à autre, Victor Wembanyama était moins spontané au moment de débriefer cette défaite frustrante contre Toronto (123-116, a.p.) « Vous savez », dit-il après quelques secondes de latence. « (Gregg) Pop dit souvent qu’un match se joue sur 48 minutes donc vous ne pouvez pas vous relâcher, même pas quelques secondes. »

Ces quelques secondes, justement, ont été fatales aux Spurs. Inspirés en première mi-temps, les Texans ont perdu de leur superbe au retour des vestiaires. Un jeu statique en attaque, des Raptors adroits de loin avec 12 primés en deuxième mi-temps et revoilà Toronto dans le viseur des Spurs… Keldon Johnson à 3-points dans le corner a bien tenté de maintenir les siens à flot (108-103, 47’), sauf qu’une mésentente aux rebonds entre Wemby et Cedi Osman – après l’échec à longue distance de Dennis Schröder – a permis à OG Anunoby d’égaliser à 1,2 seconde du terme. Scottie Barnes, auteur de 27 de ses 30 points en deuxième période, et sa bande ne se sont pas privés de punir l’inconstance des Spurs en prolongation (116-123).

« Victor Wembanyama savait déjà ce que c’était que de gagner un match que les Spurs auraient dû perdre. Dimanche, il a appris ce que c’était que de perdre un match que les Spurs auraient dû gagner », résume parfaitement Jeff McDonald, journaliste au San Antonio Express-News. Une fin de match désastreuse pour les Spurs, presque inimaginable… Les Texans, comptant jusqu’à 22 points d’avance (54-32, 23′), récitaient leur basket, dans la lignée de leur back to back victorieux à Phoenix. Les Canadiens, eux, étaient apathiques : peu disciplinés en défense, limités à 35 points à la pause et en manque d’inspiration offensivement pendant 24 minutes (31 % de réussite).

 

Omniprésent des deux côtés du terrain, Victor Wembanyama était loin d’y être innocent et impressionnant en défense (5 contres). OG Anunoby, souvent martyrisé par le Français de 19 ans et ses immenses segments, pourrait en témoigner. Les cercles du Frost Bank Center, également. Sur l’un de ses énormes dunks après avoir enrhumé Scottie Barnes et Gary Trent Jr.

Wemby a-t-il été oublié en fin de match ?

S’il a frôlé le double double (20 points et 9 rebonds), le numéro 1 de la dernière draft aurait sans doute pu prétendre à davantage de responsabilités dans le money time. A-t-il été oublié dans les moments chauds par le coaching staff et ses coéquipiers ? Zach Collins a-t-il eu trop le ballon ? Oui, à en croire certains supporters. « Victor devrait toujours toucher le ballon sur toutes les possessions, hormis les contre-attaques », s’indigne un fan sur le réseau social X (ex-Twitter). Le principal intéressé, lui, prend cette rencontre avec philosophie : « Chaque match est un nouveau challenge, je dois encore prouver à mon entraîneur et mes coéquipiers que je suis capable de faire le sale boulot, de me donner à 100 % ». La Wemby mentality, à n’en pas douter…

De notre correspondant à San Antonio,

Un match suivi dans le monde entier

En prime time en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient (21 h 30 en France), la rencontre entre les Spurs et les Raptors a été diffusée par 35 chaînes de télévision dans ces régions. Une conséquence, sans doute, des 38 points de Wemby à Phoenix, jeudi soir. BeIN Sports, de son côté, retransmettra désormais tous les matchs du prodige français et des Spurs.

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