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Les constats de Vincent Collet après le match retour de France – Allemagne

Équipe de France - Vincent Collet est longuement revenu sur la défaite de l'équipe de France contre l'Allemagne (65-70), ce lundi pour le troisième match de préparation aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Les constats de Vincent Collet après le match retour de France – Allemagne

Vincent Collet lors de France – Allemagne

Crédit photo : Guillaume Poumarede

« Il faudra qu’on soit plus près du texte si on veut avoir les moyens de notre ambition. » Telle est la phrase qui pouvait résumer la soirée de l’équipe de France masculine lundi soir, aux alentours de 23h45, après la défaite contre l’Allemagne (65-70) en match de préparation.

Privés de Victor Wembanyama, fiévreux, les Bleus ont d’abord dominé à l’image de la victoire à Cologne, avant de se faire rejoindre juste avant la mi-temps, après une succession d’erreurs. Remontés à bloc, les Allemands ont dominé la deuxième mi-temps. Combatif, les hommes de Vincent Collet ont failli égaliser. Mais ils ont manqué leurs dernières tentatives et ont donc enregistré leur première défaite dans cette préparation, après deux larges victoires la semaine dernière. Le sélectionneur Vincent Collet est longuement revenu sur ce revers :

 

Les raisons de la défaite

« Même sans Victor pendant 15 minutes, en étant adossé à notre jeu, aussi bien dans les intentions offensives et défensives, on voyait déjà des limites dans certaines situations, mais on arrivait à être plutôt pas mal. Il y avait 33-23 à la 15e. Dès la fin de la première mi-temps, on a montré que dès qu’on baisse en niveau d’intensité, tout ça est fragile, on n’a pas de marge. On s’y attendait. Il y a tellement d’importance dans le fait de défendre très dur mais pas seulement : bouger la balle. On arrêtant le ballon, on en perdu 3 ou 4 en route qui ont donné des contre-attaques à nos adversaires, ce qui leur ont permis de revenir.

En deuxième mi-temps, le principal enseignement, c’est également que notre profil d’équipe nous impose de jouer d’une certaine façon, avec beaucoup de mouvement. Dès qu’on s’arrête un peu, comme ça a été le cas dans les dernières minutes, on voit bien qu’on est en difficulté. On n’a pas une grosse capacité de franchissement dans les duels, contrairement à nos adversaires du soir avec Dennis Schröder, Maodo Lo mais pas seulement. (Franz) Wagner a aussi cette capacité d’aller au cercle, même sur des actions individuelles. Nous on a besoin que la balle bouge pour avoir des vraies situations de close-out qui nous donnent des situations plus favorables. Et surtout ne pas oublier le secteur intérieur. C’est là où on est dominant. On a encore marqué pas mal de points dans ce secteur et provoqué des fautes. Mais on a clairement moins recherché les intérieurs, sur le dernier quart-temps en particulier. »

L’utilité de jouer sans Victor

« C’était de la prudence, il fallait faire comme ça. Il avait un peu de fièvre ce matin, (il était) un peu fébrile, donc il n’y avait pas de risque à prendre pour un match de préparation. Je l’ai dit au joueur en démarrant le briefing avant le match, qu’on soit capable aussi de continuer. Et c’est pour ça que le premier quart d’heure m’a quand même globalement plu, parce que j’ai trouvé qu’on avait les mêmes intentions, la même détermination. A nouveau, on n’a pris que 11 points dans le premier quart-temps, et encore le dernier tir parce que Guershon (Yabusele) s’était fait mal au genou, sinon c’était 8. Donc il y a quand même eu des choses positives. On a montré aussi beaucoup de faiblesses, en fin de première mi-temps et à la fin. On est revenu sur du courage, sur quelques coups d’éclat, mais on a perdu un peu le fil de notre jeu. On a voulu jouer d’une autre façon et je ne suis pas sûr qu’on en soit capable. Donc il faudra qu’on soit plus près du texte si on veut avoir les moyens de notre ambition. »

34 tirs à 3-points tentés pour 30 tentatives à 2-points

« On a trop tiré à 3-points. Il faut en prendre, les adversaires nous les laissé. Les prises à deux elles aboutissent à des tirs. Mais des fois on en a pris qui était un peu gourmand, un peu rapide alors qu’on avait moyen de faire autre chose. Donc il faut absolument qu’on arrive à construire des tirs de meilleure fracture et surtout avoir un meilleur équilibre. C’est pas normal avec le profil d’équipe que l’on a qu’on shoote plus à 3-points qu’à 2. Même si c’est la volonté de l’adversaire, on doit avoir la volonté inverse. Pour moi, le mouvement est salvateur et c’est la seule chose qui peut permettre à nos extérieurs justement de retrouver des situations plus favorables. Ce n’est pas un ballon arrêté et dans le défi individuel. Je pense qu’on n’a pas ces armes là. Ce n’est pas non plus de méga surprise que ça puisse arriver à ce moment de la préparation. Bon il n’y a eu que 48 heures avec le match de samedi. Je ne me berçais pas d’illusion par rapport à ce qu’on a pu faire sur les deux premiers. On a déjà quand même montré aussi qu’on était capable de le faire. Il faut qu’on ait de la constance dans ce domaine-là. Une des raisons pour laquelle on l’a moins fait aussi, c’est la qualité de la défense allemande et son augmentation d’intensité et de dureté. Je crois qu’ils se sont inspirés de ce qu’on au fait samedi, où ils étaient un ton en dessous de nous dans ce domaine là. Ce (lundi) soir ils sont montés très haut. La pose des écrans aussi, ils nous étaient supérieurs dans la qualité de leurs écrans et puis dans la contestation sur physique. Je crois qu’on n’a pas du tout à souffrir sur le plan athlétique. On a une équipe qui est plus athlétique cette année et on l’a montré. Mais par contre, on a souffert un peu physiquement par rapport à leur dureté. »

L’adaptation des équipes adverses pour contrer le secteur intérieur français

« Si il y a des prises à deux comme ce (lundi) soir, on va avoir des tirs ouverts. On a quand même des joueurs qui peuvent les mettre normalement quand même (sourire). Il y en a un qui les a pas mis ce soir mais qui est quand même normalement est un shooteur (Evan Fournier, NDLR). De toute façon tu peux pas faire 50 choses quand il y a des prises à deux sur le poste bas. On fera d’autres choses mais quand on continuera quand même à mettre la balle poste bas et on aura une mobilité adaptée autour. Mais à un moment donné, probablement que même si on coupe – et on aura des coupes à offrir -, elles seront défendues pour nous laisser tirer. Mais on fera en sorte d’avoir nos meilleurs tireurs dans cette position-là. »

Le rôle de Nando De Colo cette année

« (Il doit apporter) son expérience bien sûr. (On utilise) un peu la vision espagnole, c’est-à-dire un rôle différent. (Il n’aura) plus le rôle qu’il avait les années précédentes de joueur majeur, au contraire, (c’est) un joueur qui va accompagner l’équipe, mais avec toujours quand même une maîtrise qui va nous être utile dans certaines situations. On a vu l’autre jour, et puis surtout nous aux entraînements, qu’il  trouvait très bien Victor par exemple. Victor va être très défendu et quand il va y avoir des prises – et il y en aura -… (il coupe) Il est clair que Victor ne sera pas défendu comme il a été défendu lors des deux premiers matchs. Les adversaires vont s’adapter, vont s’organiser et vont donc souvent le doubler. Et s’ils le doublent, ça va donner à d’autres des tirs. Et on aime bien dans cette situation-là que ça puisse être lui qui en bénéficie, des tirs ouverts. Donc sur certaines séquences, il peut avoir un apport par rapport à cette situation-là, par exemple. »

Evan Fournier doit s’adapter

« Il doit digérer la nouvelle façon dont on veut jouer. Il faut qu’il arrive absolument à intégrer cette façon-là, parce qu’on ne va pas la changer. On est convaincu que c’est de cette façon-là qu’on doit jouer pour être performant donc il faut qu’on arrive à ce qu’il soit plus à l’aise et puisse contribuer. Mais pas de retour en arrière, ça ce n’est pas possible. »

La maladresse aux lancers francs

« Ne me dites pas qu’il faut les faire travailler. Ce n’est pas possible. Ils en font dans leur club. On ne fait pas 1/7 à ce niveau-là (en référence au 1/7 de Mathias Lessort). Quand on était à 6 points à la fin du troisième (quart-temps), si on avait marqué nos lancers francs, on aurait été avec eux (au score). C’est sûr que ça a pesé. Quand vous mettez la balle à l’intérieur, que l’adversaire fait faute, normalement vous êtes récompensé. Là, quand vous faites 0 sur 2 plusieurs fois de suite, ça fait mal. C’était vraiment un mauvais jour mais 38% c’est vraiment misérable. »

L’apport de Matthew Strazel

« Ce qu’il amène chaque fois, c’est son intensité défensive. Je trouve qu’il a à chaque fois fait le boulot en termes d’organisation dans les débuts de match pour lancer son équipe. Il était à sa place. Mais effectivement, on ne peut pas comparer ses deux premiers matchs et celui de ce (lundi) soir. Là, on lui avait demandé d’être un peu plus agressif, parce qu’il n’avait pas shooté, je crois, dans les deux premiers matchs. Donc ce soir, il y a eu une vraie différence. Il a fait un très bon match. C’est de bonne augure. Espérons qu’il soit capable de réitérer. S’il est à ce niveau-là, pour nous c’est très intéressant. Mais bon, c’est un jeune joueur, il faudra voir dès vendredi s’il peut être dans la constance. Ce que je souhaite aussi, c’est que ces alter egos, Franck (Ntilikina) et Andrew (Albicy), montent, et qu’à chaque fois, on puisse en trouver au moins un qui nous permette d’assurer le jeu. (Sur sa titularisation) Je n’ai pas de raison pour l’instant de changer quoi que ce soit puisque ça fonctionne bien. Même si on a perdu ce soir, notre entame était encore de très bonne facture. On ne peut pas dire que ce soit le début de match qui nous ait pénalisé. Donc, je n’ai pas de raison de changer quoi que ce soit. J’ai changé Victor pour Nico. Pour l’instant, il me donne satisfaction. On peut pas dire que ce soit notre cinq majeur à coup sûr, tant qu’on sera dans les clous, je trouve qu’il lance le match de la bonne façon. Avec l’intensité défensive folle, de la relance rapide et du partage du ballon. Donc les trois critères qu’on met en avant. Pour l’instant moi ça me va. »

Les bien-faits d’une défaite contre l’Allemagne, adversaire des Bleus au premier tour

« C’est difficile de dire ça. Disons que, vous le voyez, je ne suis pas tout à fait désespéré par cette défaite mais on a quand même essayé de gagner à la fin. Je sais que c’est difficile d’entendre ça mais on est dans une période où l’essentiel est de continuer à avancer. Plus que la défaite ce soir, ce qui m’a déplu c’est notre façon de jouer dans le dernier quart-temps. J’avais l’impression d’être retourné un an en arrière. Alors que depuis le début (de la préparation), clairement, on ne joue pas de la même façon. On swingue la balle, on la bouge, quand on pénètre et qu’on sort la balle, on fait une passe supplémentaire. C’est comme ça qu’il faut qu’on joue. Quels que soient les joueurs sur le terrain, il faut que la façon de jouer soit reproductible. Ce n »était pas le cas ce soir. »

A Montpellier,

Commentaires


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thegachette
Je le trouve plutôt cohérent, je trouve qu'il est encore dans l'échange avec les journalistes, quand on compare à Deschamps, qui n'explique jamais rien, Collet lui explique souvent ce qui ne va pas, les objectifs et les rôles de chacun... On est d'accord ou pas, on voudrait tjrs plus... On sent qu'il attend des choses différentes de Fournier, que De Colo sera bien une petite rotation...
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fussoire38
Deschamps est tout le temps satisfait, même quand l'équipe joue mal. Je ne sais pas si c'est également le cas hier après un Euro chanceux mais complètement raté au niveau de jeu. En effet, c'est bien plus intéressant avec Vincent Collet, qu'on soit d'accord ou pas.
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jamesnaysmith
Vous avez raison, pour faire des constats que n’importe quel amateur de basket peu faire, post-«match, il est excellent…
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tralkal
"On n’a pas une grosse capacité de franchissement dans les duels, contrairement à nos adversaires". Est ce que Nolan Traoré n'aurait pas permis d'avoir un profil différent capable de driver ?
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zonepress
Oui, par exemple (tout comme Hifi ou Francisco). Mais à contrario, est-ce que la volonté de coach Collet n'est pas de ne surtout pas avoir de joueur qui franchisse pour aller à fond sur le jeu de passe. Je dis pas que je suis pour, simple supposition sur le fonctionnement du coach.
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jamesnaysmith
Ce profil avec l’expérience des grandes compétitions on l’a : c’est Francisco. Mais même ce joueur est trop chien fou pour Collet, c’est dire le dogme dans lequel il est enfermé.
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elsinger
Il n'y a personne à la rédaction doué en orthographe/grammaire/syntaxe pour relire les articles?
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nofoot
C'est quand même pas leur faute si Vincent Collet fait des fautes d'orthographe quand il parle !
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jeildo
Atkinson il a le droit de proposer des choses sinon ?
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jamesnaysmith
Vous pensez vraiment qu’on l’a pris pour ça ?
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