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Joris Ortega, l’explorateur de la balle orange

Danemark - À 31 ans, Joris Ortega incarne le parcours d'un basketteur qui a su s'épanouir à l'international, dans des championnats méconnus. Le fils de Christian Ortega nous explique ce qui l'a amené à évoluer dans divers championnats professionnels ces dernières années.
Joris Ortega, l’explorateur de la balle orange

Joris Ortega avec Bratislava fin 2024

Crédit photo : DR

Joris Ortega s’est un peu démarqué comme le Français arpentant les parquets de championnats étrangers peu connus au sein même du circuit professionnel. Après un passage furtif en Slovaquie, le natif de Mulhouse évolue désormais au Danemark. Il nous parle de son parcours atypique.

Le basket, une tradition familiale chez les Ortega

Fils de l’ancien international français devenu coach Christian Ortega, le jeune Joris a baigné dans le milieu du basket dès son plus jeune âge. « J’ai commencé le basket très jeune vers 4-5 ans« , explique-t-il. Son parcours de formation l’a mené des Landes au Havre, où son père a été directeur exécutif à la fin des années 2000, avant d’intégrer les centres de formation de Hyères-Toulon puis de Limoges, où il a signé son premier contrat professionnel et écrit une prestigieuse ligne à son palmarès avec un titre de champion de France remporté en 2014 dans un rôle de joueur du bout du banc (5 matchs disputés).

Gaucher comme son père, Joris Ortega se décrit comme un arrière shooteur : « J’aime bien la percussion mais c’est vrai que je suis avant tout un shooteur, en catch and shoot, sortie d’écran, en sortie de dribble etc ». Dans cet exercice, un joueur l’inspire particulièrement, Stephen Curry. Un modèle pour tous les tireurs sur cette planète basket :  « Il a révolutionné ce sport«  affirme Joris. 

“Quand tu te blesses dans le basket, tu es vite dans les oubliettes.”

Après son cursus Espoirs et l’intégration au groupe professionnel, la carrière de Joris Ortega a connu un coup d’arrêt en France. Une blessure à Orchies en Pro B a marqué un tournant dans sa jeune carrière : « J’ai voulu descendre de niveau pour avoir plus de temps de jeu », explique-t-il. Le joueur est donc reparti dans le Sud-Ouest en signant à Bordeaux, en Nationale 1. Mais il a déchanté avec une relégation en N2 et une grosse entorse à la cheville. Resté une saison aux JSA, sans toutefois voir beaucoup le terrain, il a ensuite rejoint un autre club de la division, celui de Prissé-Mâcon. Malgré diverses blessures, il y est resté un moment, avant d’avoir l’idée de se relancer… à l’étranger. « Quand tu te blesses dans le basket, tu es vite dans les oubliettes », regrette-t-il.

L’aventure internationale : un nouveau souffle

Son périple l’a mené en Allemagne, en Roumanie, en Autriche, en Lituanie, en Slovaquie, et maintenant au Danemark. Cette expérience internationale lui a permis de découvrir différents styles de jeu et de progresser, notamment en anglais.

Sur les différences entre les championnats, Joris Ortega note : « Je dirais qu’en France, ce sont des championnats qui sont très athlétiques, très physiques. Je pense que c’est ça la plus grosse différence. Après, en termes d’intelligence de jeu, de joueurs, de qualité individuelle, ça se vaut« . 

Un club l’a particulièrement marqué lors de son passage en Roumanie : “Cluj c’était vraiment très fort”. Néanmoins, le meilleur championnat étranger dans lequel il a pu évoluer reste le championnat lituanien, où il n’a pas pu s’installer à cause du dépôt de bilan de son club, le BC Gargzdai.

Le Danemark : une nouvelle étape

Actuellement, Joris Ortega évolue au Basketball Club Copenhague au Danemark. Il s’y est engagé début décembre après avoir un court passage à Bratislava en Slovaquie. En proie à de gros soucis financiers, le club de la capitale n’était pas en mesure de respecter ses engagements. « J’étais un peu dos au mur, j’ai choisi de venir à Copenhague pour un projet qui a l’air intéressant. »

Après deux matchs, il est encore tôt pour juger du niveau du championnat danois. Cependant Ortega a déjà remarqué un certain engouement pour le basket sur place dans un pays avant-tout considérée comme une terre de handball, malgré les progrès du basket national, représenté à haut niveau par Iffe Lundberg (1,93 m, 30 ans) ou encore des binationaux Shavon Shields (2,01 m, 30 ans) et Noam Yaacov (1,85 m, 20 ans).

Un plaidoyer pour l’expérience internationale

Fort de son expérience, Ortega encourage les jeunes joueurs français à considérer les opportunités à l’étranger : « Je pense qu’il ne faut pas hésiter à partir à l’étranger si les joueurs ont des opportunités. Ça peut amener de belles opportunités pour commencer une carrière. Si j’avais eu le choix au début, je pense que j’aurais pris cette direction parce que ça te lance vraiment dans le bain et tu peux avoir des responsabilités assez vite« .

“Dans le basket on sait très bien que ça bouge très vite”

Quant à son avenir, dans quel nouveau pays s’écrira-t-il désormais ? Joris Ortega reste ouvert aux opportunités : « Je ne me projette pas tellement sur le long terme. Je suis quelqu’un qui prend les opportunités les unes après les autres. Dans le basket on sait très bien que ça bouge très vite« .

Pour l’instant, ses objectifs sont clairs : « À court terme c’est de faire la meilleure saison possible collectivement comme individuellement. Je veux prendre du plaisir et continuer à acquérir de l’expérience que ce soit à l’étranger comme en France, on sait jamais« .

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