Le pire pourcentage aux tirs de NBA est pour… Tidjane Salaün
Tidjane Salaün : arrivé trop tôt en NBA ?
Après sa Draft en sixième position, les Hornets avaient évoqué que le développement de Tidjane Salaün (2,05 m, 19 ans) serait un « marathon » plutôt qu’un sprint. On pouvait donc s’attendre à une intégration en douceur pour sa saison rookie. Pourtant, l’ancien choletais est beaucoup utilisé par le coaching staff. En 28 matchs disputés, il en a démarré 8 comme titulaire, pour un temps de jeu moyen de plus de 19 minutes. Ce grâce à plusieurs blessures dans l’effectif. Il n’a pas non plus joué un seul match en G-League, alors que cela aurait pu faire partie du plan de développement d’un très jeune joueur comme lui. Les Hornets préfèrent donc le lancer directement dans le grand bain, et lui faire apprendre de ses erreurs.
La statistique qui fait mal
Et des erreurs, le benjamin de la fratrie Salaün en commet. Certaines de ses pertes de balle ont par exemple parfois coûté cher à son équipe. « Pour l’instant c’est un jeune joueur qui essaye de gérer beaucoup de changements » expliquait le coach Charles Lee, précisant que son adaptation au jeu NBA, bien plus rapide que l’européen, n’était pas évidente. Quand il a la balle en main, il lui arrive de se précipiter. L’intensité qu’il met à chacun de ses moments sur le parquet peut lui jouer des tours.
En ajoutant ces mauvais choix à un shoot qui manque encore de régularité, les chiffres sont implacables : parmi les 288 joueurs qui ont tiré au moins 100 fois cette saison en NBA, Salaün a… le pire pourcentage aux tirs (31,5%). Alors que la moyenne globale de la ligue se situe à 46,5%, et que ses compatriotes draftés en même temps que lui sont bien au-dessus (40,3% pour Zaccharie Risacher, 40,7% pour Alexandre Sarr). Son pourcentage est encore acceptable à 3-points (30,1%), mais beaucoup moins à 2-points (33,9%), surtout pour un ailier-fort. Il ne prend pas ses tirs dans les meilleures positions, ni dans les meilleurs timings.
Tidjane Salaun’s Field Goal Percentage of 31.5% ranks last in the NBA for players with a minimum of 100 missed attempts.
That’s a shockingly low number for a long, athletic 6’10 forward even if he is one of the youngest players in the league.
He often takes off too early… pic.twitter.com/DCCe5IA8dU
— James Plowright (@British_Buzz) January 1, 2025
Tout cela est en lien avec son très jeune âge. Salaün est en effet le deuxième plus jeune joueur de toute la NBA. En le choisissant en sixième position, la franchise de Charlotte, en pleine reconstruction, a fait un pari sur l’avenir. Il n’était pas attendu du Français qu’il contribue et soit efficace si tôt dans sa carrière. Encore moins dans un chantier collectif comme celui des Hornets, qui ont la troisième pire attaque de NBA cette saison. Mais plutôt qu’il montre des flashs d’un haut potentiel, comme il a notamment pu le faire lors de son meilleur match en carrière fin novembre. Ou lors de ses quelques cartons offensifs la saison dernière avec le Cholet Basket. Mis en avant tardivement en France, Salaün a un retard de développement qu’il essaye de rattraper avec une éthique de travail remarquable. Le fait qu’il joue autant malgré qu’il soit encore brut est aussi une bonne chose pour lui. Son profil physique et basketballistique correspond à la NBA moderne, mais il faudra juste être patient.
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