Jaylen Hoard a préféré le Maccabi Tel-Aviv à Monaco : « Aller en EuroLeague était le plus important »
Jaylen Hoard rejoint le Maccabi Tel-Aviv
Jaylen, quel bilan tirez-vous de votre saison avec l’Hapoël Tel-Aviv ?
C’était une bonne saison (15,8 points à 65% et 5,7 rebonds en 40 matchs, n°1 à l’évaluation en Winner League, ndlr). Le contexte était un peu compliqué, avec ce qui se passait autour, mais j’ai réussi à faire abstraction de ça et à progresser par rapport à l’année dernière. Mon rôle était un peu plus clair que lors de ma première saison. J’ai fait ce qu’il y avait à faire et ça s’est bien passé. On a perdu en finale contre le Maccabi mais le bilan reste positif, on a donné tout ce qu’on a pu.
Quid de votre futur maintenant ? Un retour en NBA vous fait-il envie ?
Retourner en NBA (42 matchs avec Portland et Oklahoma City, ndlr) fait effectivement partie de mes objectifs mais pour l’instant, je me concentre sur l’Europe. Je n’ai pas officiellement signé mais je vais aller au Maccabi la saison prochaine. Ils étaient déjà intéressés l’année dernière, ils ont aimé ce que j’avais montré lors de mes débuts avec l’Hapoël et j’ai confirmé cette saison que je pouvais continuer de progresser. Le lendemain de la finale contre eux, ils m’ont fait une offre. Honnêtement, passer de mon club (l’Hapoël Tel-Aviv) est un truc qui ne se fait pas là-bas. C’est quelque chose de délicat auprès des supporters (il reçoit énormément de messages haineux sur ses réseaux sociaux depuis l’annonce du transfert, ndlr). Mais l’opportunité d’aller en EuroLeague était ce qui avait de plus important, pouvoir potentiellement y jouer et progresser. Au final, c’est ma carrière qui prime, l’aspect basket, et pas tout ce qui a autour. L’Hapoël voulait me resigner, l’AS Monaco était aussi intéressée mais j’ai pris la décision d’aller au Maccabi au final.
Qu’est-ce qui vous a convaincu, surtout eu égard au contexte délicat en Israël ?
Ma première expérience en EuroLeague est déjà quelque chose d’intéressant en soi. J’espère continuer de progresser. Quand j’ai parlé avec le staff du Maccabi, ils m’ont dit que j’avais encore de la marge de progresser et que je pouvais m’améliorer beaucoup plus. Et par rapport au fait de rester en Israël, si le contexte était compliqué au début et que l’on a dû vivre quelques semaines à l’étranger, on n’a pas vraiment ressenti quoi que ce soit à Tel-Aviv. Mon quotidien était le même que l’année dernière. Je ne me sens pas en insécurité.
« Le privilège » d’être avec les Bleus
Alors qu’il a disputé son premier match avec l’équipe de France en février dernier en Bosnie-Herzégovine, au terme d’une fenêtre timide (DNP contre la Croatie, seulement 6 minutes à Tuzla), Jaylen Hoard a tout de même de nouveau été convoqué pour la préparation des Jeux Olympiques. Forcément, au vu des autres CV présents pour peupler la raquette parmi les 17 joueurs, l’enfant de Carnon-Plage ne part pas favori mais reste serein par rapport à ses chances.
« Je me sens bien, j’ai tout à prouver. Je ne me mets pas de pression, je me donne juste à fond aux entraînements et on verra ce qui se passe après. J’essaye juste de prendre jour après jour, me concentrer sur l’instant T, sur l’entraînement, et je ne pense pas au futur. Je tente à la fois de trouver ma place mais aussi de prendre de l’expérience et du plaisir. C’est un privilège d’être avec l’équipe de France, ça n’arrive pas à tout le monde d’être ici. »
Propos recueillis par Maxime Bodilis,
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