Indésirable à Gravelines, D.J. Seeley file en EuroLeague !

D’un 13e à un 14e, D.J. Seeley (1,93 m, 33 ans) est pourtant au cœur d’une formidable promotion. Devenu persona non grata à Gravelines-Dunkerque depuis un accroche avec Laurent Legname mi-décembre, le Californien va quitter le ventre mou de la Betclic ÉLITE pour retrouver… l’EuroLeague. Et pour cause, il s’est engagé avec le FC Bayern Munich, démuni sur les lignes arrières avec les blessures de Andy Obst et Vladimir Lucic. « Quand nous avons su que c’était possible de le faire venir sans délai, c’est devenu une évidence », indique le directeur sportif Daniele Baiesi.

Il faut dire que le club bavarois est en terrain connu avec le joueur. En 2020/21, D.J. Seeley a déjà défendu les couleurs du Bayern, laissant l’image d’un joueur inconstant mais terriblement précieux au cours des gros matchs, à l’image de sa sortie à 23 points en playoffs d’EuroLeague contre Milan ou sa finale de Coupe d’Allemagne contre l’ALBA Berlin (11 points, 5 rebonds et 4 passes décisives), avec un trophée au bout. « Je suis vraiment heureux de revenir à Munich, où nous avons passé une excellente saison avec coach Andrea Trinchieri », se réjouit Seeley, finaliste de BBL en 2021. « Je veux contribuer à rendre cette saison encore meilleure et à offrir le titre au Bayern. Je connais encore quelques joueurs et j’espère que je pourrais apporter mon expérience aux plus jeunes. »

D.J. Seeley pouvait difficilement rêver meilleur échappatoire à sa prison dorée du Nord de la France. Signé à un tarif de MVP par le BCM (280 000 euros selon Basket Europe), ses émoluments l’avaient convaincu de se passer d’une Coupe d’Europe pour la première fois depuis… 2014/15. Mais l’ancien joueur du Maccabi Tel-Aviv a fait long feu à Sportica (12,8 points à 40%, 2,1 rebonds et 2,6 passes décisives en 12 matchs de Betclic ÉLITE). Son départ pour le Bayern Munich représente toutefois une excellente nouvelle pour le BCM, qui espérait le voir trouver un nouvel employeur avant le 26 janvier, histoire d’éviter de se lancer dans une procédure de licenciement financièrement risquée. Même si Hervé Beddeleem avait récemment affiché sa confiance dans les colonnes de La Voix du Nord. « Pour autant, de l’argent, on ne veut pas en laisser du tout, car avec ce qu’il a fait dans le vestiaire, s’il n’y a pas faute lourde ici, il n’y a jamais faute lourde. Il y a une jurisprudence sur des cas similaires, et les clubs ont gagné. » En l’occurrence, le joueur et le club ont gagné…