« Il faut trouver les joueurs qui sont prêts à se battre », Nicolas Batum
Nicolas Batum au tir contre l’Allemagne
Après la défaite de l’équipe de France face à l’Allemagne (71-85), Nicolas Batum (2,03 m, 35 ans) est revenu sur le match au micro d’Eurosport :
« En tant que capitaine, en tant que joueur de cette équipe de France, j’essaye de rester positif. Le positif c’est notre réaction. On a montré comment on devait jouer, c’est l’intensité qui a été mise dans les 15 dernières minutes. Faut trouver les joueurs qui sont prêts à se battre pendant 40 minutes. Si on joue comme dans les 15 dernières minutes, on peut battre beaucoup d’équipes. Mais seulement à cette condition. Les 25 premières minutes immondes, où on a pas écouter les consignes, on s’est fait rentrer dedans… j’ai poussé un coup de gueule à la mi-temps pour dire ça aux gars. Qu’est-ce qu’on veut? Qu’est-ce qu’on veut? Ensuite on a montré qu’on peut être une équipe qui brille dans se tournoi là. »
Un discours qu’il a prolongé en zone mixte :
« Il n’y a pas de “conséquence” particulière ce soir mais quel genre d’équipe on veut être ? Quel genre d’équipe on doit être ? C’est le message que j’ai essayé de passer à la mi-temps. Qu’est-ce qu’on veut ? Comment on le veut ? Si on fait ça mardi, c’est fini.
On a montré pendant 15 minutes qu’on peut être une bonne équipe défensive, avec de l’intensité, on l’a montré encore ce soir. Si on fait ça pendant 40 minutes, on peut avoir de grandes chances de battre beaucoup d’équipes. Je n’ai pas dit qu’on pouvait gagner tous les matches mais on a de grandes chances de battre beaucoup d’équipes. A nous de trouver la solution, rester connectés, écouter et respecter les consignes… Être bons d’entrée pour être une bonne équipe. Et ne pas avoir de regrets surtout – on peut en avoir ce soir. Mais la réaction est très intéressante. Maintenant, il faut trouver les bons joueurs et les bonnes combinaisons pour trouver cette intensité dès le début et pendant 40 minutes. »
Pour réagir, le staff a notamment misé sur Mathas Lessort et Isaïa Cordinier. Ils ont marqué des points en vue du quart de finale mardi :
« Si on doit trouver quelque chose de bien dans ce match-là, c’est ça. On a trouvé des joueurs. Maintenant, il va falloir être prêt. On a deux jours pour le faire. Il faut que les 12 soient dans cet état d’esprit. Qui se trouve sur le terrain doit tout donner pour le maillot France pour le public qui se déplace et qui nous regarde. Car ce soir, c’est un manque de respect par rapport à eux également. On a trois jours pour être prêt et tout donner, c’est le plus important. Il ne faudra pas avoir de regrets mardi soir. »
Quant au manque de respect des consignes fustigés par plusieurs joueurs, le vétéran le regrette lui aussi. « On ne peut pas avoir autant d’oublis, ça commence par moi. En équipe, on doit être prêt. Ça peut être dramatique si on ne le fait pas mardi. » Toutefois, le retour a été marqué par une envie supérieure. « C’est juste de l’envie, c’est tout. A la fin, il n’y avait plus de système ou de stratégie, c’était juste qu’on en voulait plus. On se battait sur les ballons, on prenait tous les rebonds, on était dans les rotations. C’est tout ce qu’il faut faire, tout ce dont il y a besoin. On a les qualités, les joueurs pour, maintenant c’est juste… (il frappe deux fois sur le cœur). » Car pour inquiéter le Canada (qui sera probablement l’adversaire des Bleus), il faudra être très costaud. « Le Canada ? Ils ne sont pas mauvais, ils sont plutôt bons au basket », a terminé le capitaine sur une note d’humour.
A Villeneuve d’Ascq,
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