Chahuté par les Nuggets, Wembanyama sort les muscles et mène les Spurs vers la victoire
D’un coup, quelqu’un a toqué en salle de conférence de presse, Victor Wembanyama, d’un air malicieux, a ouvert la porte menant au vestiaire avant de lancer le ballon du match à Devonte Graham, sagement assis devant les journalistes. Cette balle de match, l’anonyme meneur texan la gardera sûrement longtemps puisqu’il a inscrit le panier de la gagne en contre-attaque à seulement 0,9 seconde du terme face aux Denver Nuggets, les champions NBA en titre (121-120). Une fois la rencontre terminée, après avoir poussé les Nuggets aux 5 secondes sur la remise en jeu, Victor Wembanyama s’est saisi du ballon, l’a envoyé en l’air et a sautillé sur le terrain.
Il a suffi d’une petite étincelle pour enflammer le match, d’un petit accrochage entre Victor Wembanyama et Aaron Gordon. Mis à terre par l’ailier-fort de Denver juste avant la mi-temps, Wemby a ensuite été sanctionné de sa première faute technique de la saison. « Ce qui m’a particulièrement motivé, c’est de le voir à terre et de voir Gordon le regarder. J’aurais pris une technique pour le défendre si j’avais été sur le parquet à ce moment-là », raconte Sandro Mamukelashvili, le Géorgien des Spurs.
Wemby vs. Aaron Gordon 👀 pic.twitter.com/6aiEUckBY9
— Oh No He Didn't (@ohnohedidnt24) April 13, 2024
Victor Wembanyama a ensuite haussé le ton au retour des vestiaires, en scorant 17 de ses 34 points dans le 3e quart-temps en seulement trois minutes. « À la mi-temps, je me suis dit : comment tu vas réagir à ça ? Quel genre de joueur es-tu ? Je n’avais pas vu ce genre d’agressivité depuis un moment mais je devais réagir », rembobine le natif du Chesnay (Yvelines) en conférence de presse.
Victor Wembanyama, bientôt le maire de San Antonio ?
Encore menés de treize longueurs à l’entame des douze dernières minutes (87-100), les protégés du Frost Bank Center ont su faire la différence collectivement (31 passes), avec quatre joueurs au moins à 14 points (Julian Champagnie, Sandro Mamukelashvili, Tre Jones et Victor Wembanyama). « Victor a fait un paquet de bonnes choses mais il n’aurait rien pu faire sans les autres », tient à rappeler Gregg Popovich. Dont le Français Sidy Cissoko (8 points à 4/5 aux tirs et 3 rebonds en 17 minutes).
Ron Nirenberg, le maire de San Antonio, prépare déjà sa succession 😁 pic.twitter.com/dwZIVdw7nj
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La ligne de statistiques encore flatteuse de Victor Wembanyama (34 points à 12/27 aux tirs, 12 rebonds, 5 passes, mais 7 ballons perdus en 37 minutes) a encore impressionné. Y compris le maire de San Antonio, Ron Nirenberg, vêtu d’un maillot de français, l’incitant à prendre sa suite avec sa pancarte : « Wemby for mayor ».
De notre correspondant à San Antonio (États-Unis).
Wemby présent pour la der’ contre Détroit ?
Alors qu’Evan Fournier et les Detroit Pistons rendront visite à Victor Wembanyama et aux Spurs dimanche après-midi (21 h 30 en France), Gregg Popovich pourrait mettre le holà et laisser le Français au repos. « Je vais toujours me battre pour jouer et pour remplir mon devoir avec cette équipe », assure le Français, quand coach Pop rappelait que Manu Ginóbili gagnait parfois à ce petit jeu-là.
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