Bourges s’offre le Match des Champions en disposant de Basket Landes

« Nous avions la volonté d’aller chercher des trophées ». Ce vendredi soir, Bourges avait les crocs et a remporté son deuxième trophée en quatre jours. Face à une équipe de Basket Landes en rodage, les Berruyères se sont imposées en patronnes, la saison à peine lancée.

Dans une Halle Carpentier garnie de 2600 spectateurs et sous les yeux de Jean-Aimé Toupane, sélectionneur de l’équipe de France, le choc était attendu mais quelque peu galvaudé par les deux équipes en raison d’une préparation tronquée. « Je ne cherche pas d’excuses, mais on a entamé notre préparation sans nos 3 meneuses (Marine Fauthoux, Marie-Eve Paget et Céline Dumerc, présente à la Coupe du Monde à Sydney) », a rappelé Julie Barennes en conférence de presse avant de poursuivre : « Mais Bourges était dans le même cas que nous ».

Bourges n’a jamais lâché les commandes

Dès les premières minutes, les Berruyères ont mis la main sur le match et ne l’ont plus retirée. Bien plus organisées en attaque, les joueuses d’Olivier Lafargue ont mis à mal une équipe landaise en manque de repères. Notamment, défensifs. La zone mise en place n’a pas fonctionné et Bourges s’est régalé malgré les deux tirs réussis derrière l’arc par Basket Landes (24-16, 10’).

Par la suite, les Landaises ont lancé leur partie, mais Bourges restait sur sa lancée et continuait de sanctionner les moindres erreurs de son adversaire du soir. Ainsi, les championnes de France 2022 rentraient à la pause avec un petit matelas d’avance (44-33, 20’) grâce à la très bonne activité de Pauline Astier en sortie de banc (12 points et 4 passes décisives pour 13 d’évaluation en 21 minutes). Malgré une bien meilleure agressivité offensive, Basket Landes n’a pas pu stopper les assauts de Bourges et la remontée engagée a vite été réduite à néant. Pauline Astier a débuté le travail et Laetitia Guapo l’a terminé derrière l’arc avec trois terribles coups de canons pour prendre 19 points d’avance (74-55) à cinq minutes de la fin de la partie.

L’EuroLeague en ligne de mire

Mais qu’importe. La défaite des Landaises est méritée même si les objectifs étaient bien ailleurs. L’envie de titre était bien présente, mais la vérité du terrain a parlé. Il y a encore du boulot. « On joue tous les matchs pour les gagner, mais on savait que ce match-là était un match de préparation et qu’il nous a permis travailler face à une équipe qui a de grandes qualités », soufflait Céline Dumerc. Une préparation qu’il va falloir boucler au plus vite pour les deux formations, car l’EuroLeague arrive bientôt. Dès ce mercredi avec au menu, l’Olympiakos pour Bourges et Gérone pour Basket Landes. Avant de surfer sur un rythme effréné qui mènera jusqu’à l’EuroBasket en juin prochain (du 15 au 25 juin en Israël et en Slovénie) où la clé sera d’être inventif et de gérer au mieux la récupération. « C’est compliqué mais on n’a pas le choix », déplorait le technicien de Bourges Olivier Lafargue. « Il faut faire avec et ne surtout pas oublier la récupération parce que c’est prioritaire quand il y a des enchaînements de matchs. Derrière, il faut essayer d’être inventif et de voir comment il est possible de quand même réussir à faire progresser l’équipe. C’est le travail du staff. On doit donner des informations mais pas trop, l’important c’est que les filles gardent leur naturel. »

Une chose est sûre, Bourges a montré qu’il serait le grand favori cette saison et que Basket Landes aspirera à jouer les premiers rôles dans un championnat qui fête ses 25 ans d’existence. Un énième affrontement aux allures de « classique » est prévu entre les deux équipes et se jouera le 17 décembre prochain à Mont-de-Marsan.

À Paris,