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Fin de mandat pour Vincent Collet aux Mets : « Notre saison est une vraie réussite »

Betclic ÉLITE - Certes battu en finale du championnat de France pour la sixième fois de sa carrière (sur huit), Vincent Collet avait le ton de la fierté après la fin de la saison des Metropolitans 92. Car cette fois, personne n'attendait Boulogne-Levallois à ce niveau-là, encore moins en finale. Même si le technicien normand, qui coachait les Mets pour la dernière fois, aurait bien aimé décrocher un Match 4...
Fin de mandat pour Vincent Collet aux Mets : « Notre saison est une vraie réussite »
Crédit photo : Sébastien Grasset

Vincent, ce fut encore un gros match des Metropolitans 92 mais cela n’a pas suffi…

Encore plus que lundi, nous sommes allés au bout de nous mêmes. On a tout donné, on était vraiment tout proches. On a certainement manqué un peu d’essence en fin de match, un peu de rotations aussi. Malgré tout, on a senti qu’il n’y avait pas photo dans le dernier quart-temps où l’on prend 15-29. On menait encore de sept points à l’entame du quatrième, on a contrôlé un grand moment puis ça s’est joué sur les deux tirs de très grande classe de Jordan Loyd qui font la différence. Nous, on est cuit, cramé. Malgré tout, il s’en est vraiment fallu de très peu pour qu’on puisse inverser la tendance. Je ne suis pas sûr que l’on aurait été capable de le reproduire samedi mais ça aurait été une très belle chose de jouer un Match 4. Je pense qu’on le méritait. L’atmosphère était unique pour le basket français, ce soir, ça aurait été vraiment sympa d’avoir un nouveau match à Roland-Garros.

« On savait qu’ils étaient plus forts que nous »

La profondeur de banc fait-elle la différence pour Monaco ?

Très clairement, oui. Le contexte était très relevé, c’était un match d’EuroLeague de haut niveau. J’ai été obligé de resserrer mes rotations pour faire face. Le début, on marche sur l’eau mais le premier ralentissement correspond à l’ouverture au banc. Mais il le faut, sinon on ne va même pas jusqu’à la 38e minute. Il faut gérer les petits temps de repos des joueurs majeurs sans trop affaiblir. La qualité de l’adversaire fait la différence aussi : Jaron Blossomgame n’a pas joué le Match 2 et nous met 22 points ce soir. Jordan Loyd est MVP de la finale, c’est plus que mérité. On a contrôlé Motiejunas et James, mais il y a Okobo, parfois Strazel. Celui qui nous fait mal en première mi-temps, c’est Makoundou… Voilà, ça va loin. On le savait, ça fait partie du jeu, on ne peut pas l’ignorer, c’est le rapport de force entre les deux équipes. Il n’y avait pas débat : on espérait faire mieux, en accrocher un, en accrocher deux, mais on savait qu’ils étaient plus forts que nous.

Avez-vous réalisé une grande saison ?

Les Metropolitans 92 ont étonné tout au long de la saison (photo : Sébastien Grasset)

Ce n’est pas à moi de le dire mais on a fait une saison au-delà de nos espérances du début. On avait plusieurs objectifs. L’un d’entre eux était le développement de nos jeunes, de Victor en particulier : il a avancé tout au long de la saison. Puis il y a eu la révélation de Bilal qu’on n’attendait pas à ce niveau, on peut même ajouter Armel (Traoré) après son retour de blessure. Globalement, on a été deuxième toute l’année, on a eu un moment difficile quand Waters s’est fait sa commotion cérébrale et a changé de comportement. Mais on a su faire front et rebondir. Oui, très clairement, la saison est au-delà de nos espérances mais ça n’enlève pas le goût amer. Je ne parle même pas de titre… Même dans un contexte très difficile, Monaco a su trouver les ressources pour revenir et s’imposer ce soir. C’est la marque d’une grande équipe. On n’a pas vu une telle équipe en France depuis pratiquement 30 ans. Notre saison est une vraie réussite, bien sûr. Au-delà du domaine sportif, n’oublions pas que le basket pro est un spectacle : nos deux matchs à Bercy, cet épisode 3 à Roland-Garros, ce sont des moments importants pour le basket français. Ça nous met dans la lumière médiatique, ce n’est pas anodin à mon sens, c’est aussi pour ça que c’est dommage qu’il n’y ait pas de Match 4.

« La tournée des Beatles »

Est-ce la fin d’un conte de fées pour les Mets ?

Je me suis vraiment régalé à travailler avec ce groupe, en particulier les deux derniers mois. On avait vraiment une osmose et une atmosphère top. C’était un vrai plaisir de coacher les jeunes, mais pas seulement : l’arrivée de TaShawn Thomas a été une bénédiction, à la fois par la qualité du joueur et sa maturité. C’était un joueur rassurant. Mais oui, c’était un grand plaisir. Parfois, on a parlé de la tournée des Beatles. C’était super en terme de ce que a provoqué. Je pense que le basket français doit en profiter, à l’image de ce que Tony (Parker) avait pu déclencher à une époque. Sauf que je crois que c’est encore plus puissant là. Ce gamin (Victor Wembanyama), a une image, ce qu’il dégage fait que les jeunes de sa génération sont très attachés à lui. Il n’est pas seulement un futur très grand joueur, c’est quelqu’un de bien. C’est ce qui percute chez les gens et qui a autant attiré. Les gens venaient pour le voir, on n’a jamais été dupes. On n’a jamais cru que les Metropolitans 92 étaient responsables de cet engouement, les gens venaient pour Victor.

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Un mot sur Monaco : va-t-on vers un PSG du basket, vers une dynastie en Betclic ÉLITE ?

Ça y ressemble déjà… L’an passé, ils n’étaient pas très mobilisés à la fin mais ils auraient déjà dû (gagner). Cette année, ils étaient encore plus forts : les arrivées de Jordan Loyd et John Brown ont changé cette équipe là. Ils ont complété de façon très astucieuse leur groupe. Bravo à Oleksiy Yefimov, le GM, qui depuis qu’il est arrivé en France, a toujours bien construit ses équipes : bien sûr qu’ils ont des moyens importants mais il y a beaucoup de justesse dans son recrutement. Sasa Obradovic a fait un travail remarquable tout au long de la saison. Cette année, il n’y a pas eu de lutte pour la première place, on savait pratiquement dès novembre qu’ils termineraient en tête. J’ai vu pratiquement tous leurs matchs en EuroLeague : ils étaient partis pour aller en finale sans une panne de courant, ils ont gagné dans des endroits où le basket français ne va traditionnellement jamais s’imposer comme Madrid, Monaco est rentré dans la cour des grands. On a déjà vu ça avec Limoges ou même Pau-Orthez. Les années Maljkovic, on se battait pour aller en finale. Cette saison, je disais que je voulais aller en finale contre Monaco, puis je me reprenais car on ne peut pas être sûr, mais en fait, j’étais un peu sûr quand même. Il fallait être 2e ou 3e pour ne pas être dans leur tableau. Lundi, on sentait qu’ils en avaient sous le pied mais ce jeudi, nous les avons obligés à donner le meilleur. Ils sont montés en puissance lors de chaque tour de playoffs.

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