Vincent Collet, les regrets grecs et l’avenir sur un banc : « Kenny Atkinson souhaitait m’intégrer dans son staff à Cleveland »
Kenny Atkinston aurait voulu emmener Vincent Collet dans son staff des Cavaliers
Après 26 ans dans le coaching, dont 15 à la tête de l’équipe de France, Vincent Collet va devenir conseiller spécial de la DTN (Direction Technique Nationale) de la FFBB. Mais n’allez pas croire pour autant que le Normand tire un trait sur sa carrière de technicien. « J’estime être encore un coach », disait-il notamment ce lundi lors du point presse organisé pour l’annonce de sa non-reconduction en tant que sélectionneur des Bleus.
« La NBA, c’est quelque chose que je n’ai jamais découvert »
Déjà pour assurer au mieux sa nouvelle mission, qui consiste à conseiller et accompagner dans la formation des entraîneurs notamment. « Je ne me sens pas cuit, pas fini. Et c’est très important parce que dans ces missions beaucoup liées à la transmission, c’est le regard de l’entraîneur qu’on recherche. Une transmission qui sera individuelle parfois dans l’accompagnement de certains coaches et collective sur la formation des joueurs. Mais pour transmettre, il faut que je reste un coach dans ma tête. »
Aussi car l’envie reste toujours présente, pour découvrir de nouveaux horizons. Il pourra ainsi quitter son rôle à la DTN en cas d’offres d’équipes NBA (dans un rôle d’assistant, comme Ettore Messina ou Sergio Scariolo avant lui) ou d’EuroLeague. « La NBA, c’est quelque chose que je n’ai jamais découvert. C’est de la curiosité, je l’ai découvert en allant voir mes joueurs. C’est toujours intéressant de vivre une expérience. Mais ce ne sera pas à n’importe quel prix. Assistant en NBA, cela a une résonance pour moi. » L’opportunité outre-Atlantique a été présente cet été pour Vincent Collet, par l’intermédiaire de l’un de ses assistants aux Jeux olympiques de Paris 2024. « Kenny (Atkinson) aurait souhaité m’intégrer dans son staff (aux Cleveland Cavaliers) mais il ne peut pas. Il n’a pas pu le faire car c’est le GM qui décide et qui a pris d’autres orientations. » En 2007, il s’était déjà retrouvé sur le banc de la franchise de l’Ohio en tant qu’adjoint, invité par le GM Danny Ferry afin notamment de suivre Yannick Bokolo qui se trouvait dans le roster des Cavs.
Un regret : « Ne pas avoir accepté l’offre de l’Olympiakos en 2014″
L’EuroLeague reste également dans un coin de la tête de Vincent Collet, lui qui l’a connu avec Le Mans, l’ASVEL et Strasbourg. Mais le natif de Sainte-Adresse aurait également pu avoir une expérience à l’étranger dans la plus prestigieuse compétition européenne. « Dans les regrets que j’ai dans ma carrière, c’est de ne pas avoir accepté l’offre de l’Olympiakos en 2014, raconte Vincent Collet […] « C’était en cours de saison, j’avais fait venir des joueurs à Strasbourg et je ne voulais pas les trahir. Mais je sais que j’ai fait une bêtise. Si j’y avais mis les pieds à ce moment-là, j’aurai eu la chance d’être dans le circuit EuroLeague. » Et cela aurait peut-être permis l’amorce d’une présence accrue des entraîneurs français sur les bancs des plus grands d’Europe.
En revanche, voir Vincent Collet prendre les rênes d’une sélection nationale paraît proscrit par l’intéressé lui-même : « J’ai parlé de mon attachement à l’équipe de France. J’étais le coach de l’équipe de France mais je ne peux plus être le coach d’une autre équipe qui affronterait l’équipe de France. »
« Avant les Jeux, je n’étais pas sur le marché (des coachs), affirme-t-il. « C’était impossible pour moi. L’objectif était trop important. Aujourd’hui, tous les staffs sont terminés. » Alors rendez-vous dès la fin d’année, au moment où les premiers coachs seront coupés ? Au vue du sentiment profond d’envie d’entraîner qui anime encore Vincent Collet, au point de « revisionner et analyser des matchs des Jeux » comme s’il était encore le sélectionneur des Bleus, on devrait tôt ou tard le retrouver sur un banc de touche.
Propos recueillis à Paris par Maxime Bodilis.
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