Victorieux face à la Lituanie, les Bleus continuent de séduire pour leur dernière en France
À Orléans devant 10 122 spectateurs et 48 heures après sa large victoire contre le Venezuela (86-87), un nouveau point de départ avait lieu ce mercredi soir pour l’Équipe de France. Sans revenir sur la balade contre une Tunisie (93-36) et sans faire injure au Monténégro (80-69), les Bleus avaient rendez-vous face à la huitième nation mondiale, la Lituanie, pour un premier test grandeur nature, qui s’est avéré réussi (90-72).
Concentrés sur leur objectif depuis le 25 juillet à Pau, les Bleus étaient ce mercredi soir engagé dans un duel de costauds qu’il ont brillamment remporté porté par Nicolas Batum, homme à tout faire du soir, qui continue d’apporter de l’oxygène au jeu offensif des Bleus par son omniprésence aux quatre coins du parquet comme en témoigne sa première mi-temps, ponctuée de 4 petits points mais surtout 6 rebonds, 2 passes décisives, 3 interceptions et 1 contre pour 14 d’évaluation (10 points à 4/7 aux tirs, 6 rebonds, 3 passes décisives, 3 interceptions et 1 contre pour 20 d’évaluation en 28 minutes de jeu au total). Si la large victoire des Bleus ne reflète pas la physionomie de la partie, les Bleus ont été bousculés par une équipe lituanienne bien en place offensivement et défensivement dans le premier acte et n’ont pas tout de suite trouvé leur rythme de croisière offensif (18-19, 10’). Il a fallu attendre le coeur du deuxième acte pour voir les Bleus récompensés de leurs efforts qui s’est caractérisé par la maîtrise du rebond et une adresse retrouvée pour mettre une première gifle à une équipe lituanienne qui a montré ses limites face à la dernière minute de folie avant la pause où Moustapha Fall, Elie Okobo et Guerschon Yabusele ont haussé le ton pour passer un 11-0 à leur adversaire du soir et prendre 12 points d’avance (45-33, 20’). La belle série s’est même poursuivie après la pause dans le sillage du duo Rudy Gobert (14 points à 4/4 aux tirs et 6/6 aux lancers-francs et 6 rebonds pour 22 d’évaluation) – Guerschon Yabusele (15 points à 6/9 aux tirs dont 2/4 à 3-points, 4 rebonds et 3 interceptions pour 19 d’évaluation) pour mettre K-O leur adversaire (53-33, 23’). « Je pense que nous avons réalisé un match plutôt abouti, a détaillé Vincent Collet au micro de beIN Sports. Cependant, il y a toujours des moments un peu plus faibles où nous devons continuer à progresser. Mais dans l’ensemble, c’est réussi. La zone matchup et press ont très bien fonctionné. Il est dommage que nous ayons concédé encore trop de rebonds surtout que dans le troisième quart-temps nous avons su verrouiller dans ce secteur de jeu pour s’envoler au score. »
Ntilikina retrouvé
Appelé en équipe de France après une saison NBA difficile à Dallas, Frank Ntilikina (1,93 m, 25 ans) est resté relativement discret depuis le début de la compétition. Face au Venezuela, le 8e choix de la draft 2017 était rentré aux vestiaires avec seulement 3 points et 2 passes décisives en 11 minutes de jeu. Mieux que face au Monténégro (80-69) avec 0 point en 6 minutes mais très loin des promesses de 2019 où il avait apporté sa petite touche personnelle à l’exploit des Bleus contre Team USA en quarts de finale de la Coupe du monde (89-79) en claquant un panier primé égalisateur en début de dernier quart et ce step-back décisif sur la tête de Kemba Walker. Vincent Collet attendait plus de celui qu’il avait lancé chez les pros à Strasbourg (2014-2017) et celui-ci à su répondre présent ce mercredi soir avec un premier shoot primé dans le premier quart temps avant de lâcher deux autres bombinettes pour finir la partie à 11 points à 3/4 à 3-points – alors qu’il n’avait pas su trouver la mire à Orléans – 3 rebonds, 1 passe décisive et 1 contre pour 13 d’évaluation en 17 minutes de jeu.
De belles promesses
Après les premières confrontations, les Bleus ont su rassurer défensivement en offrant une belle assise défensivement et ont su améliorer leurs automatismes en étant confrontés à de vraies difficultés malgré une avance qui n’est jamais descendue en dessous des 12 points d’écart en seconde période en réussissant à contenir les quelques attaques lituaniennes malgré quelques balbutiements défensifs tout en se satisfaisant d’avoir laissé Jonas Valanciunas (9 points, 4 rebonds et 2 passes décisives), Mindaugas Kuzminskas (18 points, 7 rebonds, 2 passes décisives et 2 contres) et les leurs à seulement 72 points est d’autant plus encourageant. « On a su garder notre jeu de passe avec la volonté de se passer la balle. C’est bien mais il faut continuer et surtout ne pas s’arrêter en chemin car ça sera beaucoup plus dur dans trois semaines. Il y avait y a des adversaires en face et on ne va pas les assommer d’entrée à chaque fois. C’est un travail de sape et ce que nous avons fait sur la durée a été assez usant pour eux », avouait Vincent Collet. Quand un léger temps faible donnait l’occasion aux Lituaniens du coach Kazys Maksvytis de revenir, les Bleus ont su répondre et se sont même montrés intraitables en empilant les tirs primés – comme l’attestent les deux flèches longues distances consécutives de Sylvain Francisco (8 points) dans le dernier acte – pour remettre la tête sous l’eau à son adversaire. Cependant, si tout n’a pas été parfait, l’équipe de France peut s’envoler avec l’esprit un peu plus léger avant de s’envoler pour Vilnius dès ce mercredi soir pour enchaîner face à une équipe lituanienne qui sera revancharde ce vendredi soir (18h30).
Commentaires