« Un trou noir » : un 27-2 fatidique dans le 3e quart-temps pour l’AS Monaco
Mike James est sorti fâché. Lorsqu’il a cédé sa place à Jordan Loyd à la toute fin du 3e quart-temps (51-43, 29′), la super-star de l’AS Monaco a tapé son poing contre sa paume de main à plusieurs reprises. Le joyau monégasque, las de voir son équipe sans solution, réclamait sûrement plus de dureté, plus d’intensité et l’a fait savoir à Manuchar Markoishvili, l’un des assistants de Sasa Obradovic, au moment de s’asseoir sur le banc.
« J’aurais aimé avoir les premières possessions du troisième quart-temps pour continuer de gêner l’Olympiakos car je me considère comme le joueur le plus expérimenté, la star de l’équipe », explique-t-il en zone mixte. « L’Olympiakos a défendu exactement de la même manière qu’en première mi-temps mais on a arrêté de faire tourner le ballon, on a perdu confiance dans ce que nous faisions. Et quand rien ne rentre, le panier vous parait vraiment petit. »
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Car le troisième quart-temps de Monaco a tout simplement été désastreux, avec un 27-2 inédit dans l’histoire de l’EuroLeague. « Ça a été un trou noir », relate Yakuba Ouattara, la mine déconfite. Le cauchemar monégasque a commencé dès la reprise par une perte de balle de John Brown, chipée par Isaiah Canaan. Abasourdis par la première mi-temps monégasque (41-29), les ultras grecs ont alors repris espoir et ont fait monter les décibels au rythme des pirouettes de Kostas Papanikolaou (15 points) et Sasha Vezenkov (19 points). « On avait l’impression que rien ne pouvait nous stopper et, en plus, les supporters nous donnaient tellement d’énergie », valide Moustapha Fall, auteur d’un match plein (12 points).
« Ce n’était pas à ce moment-là qu’il fallait que ça arrive »
En dix minutes, les Grecs ont totalement inversé la tendance. Revenus des vestiaires plus déterminés que jamais, les hommes de Georgios Bartzokas ont été intenses, durs et ont poussé la Roca Team à la violation des 24 secondes à 5 reprises. « Un black-out comme ça arrive tellement rarement à ce niveau », souffle Sasa Obradovic. « L’Olympiakos nous a pris tout terrain, on a reculé. J’ai essayé de casser quelque chose avec les temps-morts mais rien n’y fait. On en avait pourtant parlé pendant 5 minutes dans le vestiaire à la mi-temps. On s’était dit qu’il fallait rester concentrés et revenir avec la même intensité. »
Les chiffres de ce troisième quart-temps sont éloquents et se passent de tout commentaire : 2 points, 1/7 à 2-points, 0/7 derrière d’arc et 4 ballons perdus. Sur une passe de Jordan Loyd en contre-attaque, Elie Okobo a ravivé la flamme monégasque après six minutes de souffrance et un invraisemblable 14-0 (43-43, 26′). « Notre 3e quart-temps est juste nul », souffle l’arrière monégasque, le regard fuyant. « Ce n’était pas à ce moment-là qu’il fallait que ça arrive. Sur un Final Four, c’est dur. » Les Monégasques devront pourtant se souvenir de ce 3e quart-temps si douloureux pour construire dessus et aller chercher une médaille de bronze contre le FC Barcelone, dimanche (16 h).
À Kaunas,
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