Thomas Heurtel prolonge jusqu’en 2025 à Saint-Pétersbourg : la fin de ses espoirs de JO de Paris ?

Après plusieurs saisons difficiles en club, simplement entrecoupées d’une respiration salvatrice à l’ASVEL en 2021, Thomas Heurtel (1,89 m, 34 ans) a retrouvé du plaisir et des responsabilités au Zénith Saint-Pétersbourg. Rapidement devenu le meilleur meneur de VTB League, l’enfant de l’Élan Béarnais a même signé sa meilleure campagne en carrière d’un point de vue statistique (13,3 points à 47%, 2,4 rebonds et 8,6 passes décisives pour 16,1 d’évaluation).

Signataire d’un contrat 1+1 avec le club russe, Thomas Heurtel restera à Saint-Pétersbourg en 2023/24. L’Héraultais a même franchi un cap supplémentaire en prolongeant son engagement, comme Adrien Moerman, jusqu’en 2025 de son côté. Une décision qui, de facto, le privera des Jeux Olympiques 2024 de Paris, lui qui est déjà absent de la liste de la Coupe du Monde alors qu’il avait été prépondérant dans la médaille d’argent européenne des Bleus à Berlin. « Je dois d’abord penser à moi », expliquait-il à L’Équipe Magazine en mars. « Après, c’est toujours un honneur de porter le maillot de l’équipe de France mais je pense d’abord à ma famille, à mon futur, à mes enfants. Si économiquement et pour le basket, c’est mieux de rester ici, je resterai ici. Et si je n’ai rien d’autre qu’est-ce que je fais ? […] Les salaires qu’ils payent ici c’est différent ! Moi je suis plus en fin qu’en début de carrière. Il me reste quoi ? Quatre ou cinq ans… Je pense que dans ma situation tout le monde aurait fait comme moi. C’est sûr que ça m’emmerde de ne pas être en équipe de France. Surtout après l’Euro, avec le projet qu’on avait avec le coach. Cette situation me rend triste. Et me faire critiquer tous les jours par des gens qui ne connaissent pas forcément la situation, ce n’est pas agréable. »

Un compteur éternellement bloqué à 99 sélections ?

Désormais, la seule chance de Thomas Heurtel de participer aux JO de Paris est d’espérer la fin de la guerre en Ukraine. La charte de la FFBB, qu’il avait signé en août dernier avant de dire oui au Zénith, décrète que les joueurs évoluant en Russie ou en Biélorussie « ne sont plus sélectionnables tant que le conflit en Ukraine est en cours ». Autrement, le compteur de l’Héraultais risque de rester bloqué à 99 sélections, lui qui est arrivé dans le grand monde en 2013 avec un titre continental dans le rôle du petit jeune, avant de vivre un parcours international en forme de montagnes russes (héros de Madrid 2014 et sauveur des Bleus contre l’Italie en 2022 d’un côté ; écarté en 2015 ou transparent en finale des JO 2021 de l’autre). Jusqu’au bout, donc…