26 792 spectateurs de moyenne : l’incroyable succès populaire de la première journée du tournoi olympique de basket en France !
Le Stade Pierre-Mauroy a fait le plein pour les quatre matchs de samedi !
Quitte à avoir de grosses affluences, autant les exagérer. « Tu es aux Jeux Olympiques, à la maison, devant 30 000 personnes, ça prend aux tripes », admettait Nicolas Batum dans les entrailles du Stade Pierre-Mauroy, sorti d’une victoire arrachée devant 26 766 furieux en réalité. Depuis son premier match en pro, le 19 novembre 2005 à Roanne, le capitaine des Bleus a vu énormément de choses, mais rarement un tel contexte… « Même pour un mec comme moi, c’est particulier quand tu rentres dans la salle. »
De fait, de mémoire de suiveur de compétitions internationales, on n’avait jamais vu ça pour un premier jour… Surtout quand il est de (mauvaise) tradition que certains évènements FIBA se déroulent devant des tribunes complètement désertées : on se souvient ainsi, pas plus tard que l’année dernière, d’un Grèce – Lettonie disputé devant 66 spectateurs à Tel-Aviv lors de l’EuroBasket féminin, ou d’une finale Belgique – Espagne qui avait attiré moins de personnes qu’un match lambda de Pro B (1 691 spectateurs à Ljubljana). Le premier match Espagne – Australie a ainsi cumulé une meilleure affluence à lui seul que tout le championnat d’Europe féminin (23 069 spectateurs en tout).
Les affluences de la première journée :
- Espagne – Australie (11h) : 26 991 spectateurs
- Allemagne – Japon (13h30) : 26 991 spectateurs
- France – Brésil (17h15) : 26 766 spectateurs
- Grèce – Canada (21h) : 26 421 spectateurs
La plus grande salle d’Europe archi-pleine dès la rencontre inaugurale de la compétition, il y avait de quoi être soufflé. « C’était incroyable », disait l’international australien Josh Green. « Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Les gens nous disaient qu’il y avait avoir 28 000 personnes mais ça me semblait complètement irréaliste. Genre, comment vous mettez 28 000 personnes dans une salle de basket ?! » Avec un seul couac : la difficile gestion du flux humain en amont de l’ouverture des hostilités, avec un Stade Pierre-Mauroy resté à moitié-vide lors de tout le premier quart-temps d’Espagne – Australie. Nous-même, alors qu’on avait pensé avoir prévu large en partant à 9h de notre refuge de Lambersart, situé à 10 kilomètres de la salle, on s’est retrouvé coincé dans des embouteillages plus de 90 minutes avant l’entre-deux…
Avec quatre matchs répartis en trois sessions, 80 178 personnes se sont pressées au sein de l’enceinte nordiste samedi. Le fruit, aussi, de l’attrait indéniable des Jeux Olympiques, la plus grande compétition sportive au monde, avec une billetterie ouverte depuis plus d’un an. Alors oui, Paris 2024 ne se dispute pas tout à fait à Paris, pour l’instant, mais au moins, le plafond y est légèrement plus haut que dans le Hall 6 du Parc des Expositions.
Et en 2015 ?
Pour l’instant, le record de la finale de l’EuroBasket 2015, tenue à Villeneuve-d’Ascq, n’a pas été battu. Le sacre espagnol, devant la Lituanie (80-63), avait attiré 27 732 spectateurs à Pierre-Mauroy. Dans son ensemble, toute la phase finale dans le Nord avait été marquée par quelques belles affluences : 18 000 spectateurs de moyenne. Mais dans une salle aussi immense, certains matchs sonnaient presque un peu creux : « seulement » 8 726 personnes pour le quart de finale entre la Serbie et la République tchèque. Pour l’instant, rien de tout cela en métropole lilloise… Reste à voir au fur et à mesure du premier tour, avec des matchs qui ne seront plus le week-end et peut-être, aussi, moins attractifs…
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