Strasbourg : Un bateau abandonné et une pointe d’inquiétude pour Paul Lacombe
« Illan, dis-moi, on fait quelque chose d’étrange pendant la mi-temps ? » Assis sur l’estrade de la salle de presse, pendant que son jeune meneur attend sagement son tour avant de passer devant les micros, Massimo Cancellieri en est réduit à prendre son joueur à témoin face aux journalistes. « Non », répond le prospect, sourire timide aux lèvres. On ne saura pas alors, et les Strasbourgeois non plus visiblement. Et pourtant, pour la deuxième fois d’affilée, la SIG a coulé à pic dans le troisième quart-temps : 11-27 la semaine dernière pour laisser Monaco s’échapper au Rhénus, 9-27 ce dimanche à l’Astroballe (72-91, score final)
Avec, en plus, la petite source d’angoisse dont se serait bien passé Massimo Cancellieri : la sortie sur blessure de Paul Lacombe, touché à la cheville droite après avoir couru sur le pied de Noam Yaacov en contre-attaque à la 33e minute. « J’espère que ce n’est pas grand chose mais je n’ai pas encore pris de nouvelles », se contentait de lâcher Cancellieri, légèrement désabusé, alors que la SIG reçoit Ostende dès mardi soir en Champions League. Et encore, quand le Vénissian s’est écroulé (même s’il marchait quasiment normalement 1h plus tard), le technicien italien n’avait pas encore appris que le retour en bus vers Strasbourg serait retardé par un contrôle anti-dopage. « Allez, la chance n’est pas… », soufflait-il, sans terminer sa phrase, avant de quitter la salle de presse. Mais on avait compris l’idée.
L’ASVEL version Pozzecco surclasse Strasbourg et décroche sa première victoire
Massimo Cancellieri : « Dans le troisième quart-temps, nous avons abandonné le bateau. Notre première mi-temps avait été solide mais quand on marque 9 points dans un quart-temps, on ne peut pas jouer au basket. Après la pause, nous avons observé le même phénomène que contre Monaco : j’ai changé le cinq majeur mais le résultat a été le même… Nous ne sommes pas capables d’être constants pendant 40 minutes contre les équipes qui mettent beaucoup d’agressivité en défense. Je n’ai pas un Nando De Colo qui peut faire ce qu’il veut. On doit jouer différemment. Il faut apprendre d’une équipe qui est meilleure que nous. »
Illan Piétrus : « Après la mi-temps, l’ASVEL a déroulé et nous, on a un peu quitté le navire. On a eu des bons shoots qui ne sont pas rentrés. En face, l’ASVEL bougeait très bien, trouvait des tirs faciles. De notre côté, on attaquait mais on n’avait que des tirs forcés. À la mi-temps, on n’est qu’à -5 : dans le vestiaire, on se dit qu’on est encore dedans, qu’il ne faut pas lâcher et on retourne concentré sur le terrain. Malheureusement, l’ASVEL a su mettre ses tirs et bien jouer en attaque. »
Commentaires