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Noa Essengue revient sur sa saison aboutie : « Je donne tout pour être prêt pour la Draft NBA 2025 »

Interview - Reparti avec zéro victoire des finales ANGT de Berlin, le Ratiopharm Ulm et Noa Essengue ont vécu un tournoi compliqué. L'ailier français revient sur ses performances du week-end et tire le bilan de sa première saison en Allemagne.
Noa Essengue revient sur sa saison aboutie : « Je donne tout pour être prêt pour la Draft NBA 2025 »

Noa Essengue sous les couleurs d’Ulm cette saison.

Crédit photo : Flavien Portat

Noa Essengue (2,05 m, 17 ans) a vécu un premier exercice professionnel concluant avec Ulm. Après deux saisons au Pôle France, l’intérieur a fait le choix de l’exportation chez l’écurie allemande, comme Pacôme Dadiet.

Le natif d’Orléans a ainsi pu découvrir la Bundesliga et l’EuroCup. Il a aussi pu évoluer en 3e division allemande avec l’équipe B d’Ulm, ainsi qu’avec l’équipe U18. Si son dernier évènement club de la saison 2023-2024, le tournoi U18 de l’EuroLeague, l’Adidas Next Generation Tournament (ANGT), a été compliqué, cela n’enlève rien à la très belle saison du All-Star du Basketball Without Borders Global Camp 2024. Au sortir du tournoi de Berlin, celui qui aspire à se faire drafter en NBA en 2025 a répondu à nos questions.

PROFIL JOUEUR
Poste(s): Ailier
Taille: 205 cm
Âge: 17 ans (18/12/2006)

Nationalités:

drapeau-france-carre.jpg

Le tir et le dribble comme axe de progression

Noa, vous êtes tombé dans une poule relevée. Comment as-tu vécu ce dernier ANGT de la saison, aussi bien collectivement qu’individuellement ? 

Forcément, on s’attendait à ce que ce soit dur. On a Joel (Cwik) qui se fait une fracture de fatigue dès le premier match et il nous manquait aussi un autre joueur. Ce sont tous les deux des bons scoreurs donc quand on les enlève, ça fait une grosse différence derrière. Bien sûr, on est déçu car on a montré un visage bien différent qu’à Dubaï. Pour ma part, je savais que les autres joueurs allaient m’attendre, on l’a vu contre Mega (70-101). Ils m’ont beaucoup laissé ouvert à 3-points et ils ont fermé la raquette. Je n’ai pas réussi à avoir les coups de sifflet que je voulais. Après, j’ai réussi à me rattraper contre Milan, même si on perd (18 points à 71% de réussite à 2-points, 15 rebonds pour 26 d’évaluation en 27 minutes). J’ai eu beaucoup de soucis au tir, donc ça a été compliqué c’est sur.

Tu sens que tu es testé par les équipes sur ton tir extérieur, même si tu as déjà prouvé le contraire ? 

Oui, je pense qu’ils ont regardé les premiers matchs. Ils ont vu que je n’étais pas en confiance, un peu tatillon. Après le Real, ils m’ont bien fermé la ligne à 3-points, mais je pense que ça dépend des équipes. L’équipe Mega a rapidement vu que j’avais du mal à mettre mes tirs et elle m’a laissé ouvert.

C’est là que se situe ton principal axe de progression ? Devenir plus constant sur la ligne des lancers francs et à 3-points ?

C’est ça. À Dubaï, j’ai fait un gros tournoi derrière la ligne à 3-points mais là (30% de réussite), c’est l’une de mes principales marges de progression (Noa Essengue avait également établi son record de points au Qatar, 33 points contre le Zalgiris Kaunas en finale).

As-tu un petit programme spécifique pour travailler ton adresse ? 

J’ai un entraineur individuel avec qui je bosse tous les jours, que ce soit le dribble ou le tir, car les deux fonctionnent ensemble. Ce sont les deux points sur lesquels je veux devenir meilleur, donc je travaille avec lui tous les jours, avant et après les entrainements.

Par rapport à ton physique, durant ton parcours, tu as évolué à différentes postes, grâce notamment à ta mobilité…

Oui c’est ça, au départ au Pôle, je n’étais pas un grand shooteur donc on me mettait en poste 5. J’étais déjà mobile, donc j’étais un pivot qui pouvait switcher facilement mais je finissais beaucoup près du cercle. Quand je suis arrivé au Pôle France ou même cette année à Ulm, ils ont vu que j’avais la capacité de tirer à 3-points. Ils continuent de me faire bosser dessus, mais on m’a décaler sur le poste 4 avec les pros et sur le poste 3 avec l’équipe B.

De grosse infrastructures à Ulm

Comment s’articule ton calendrier à Ulm. Tu t’entraines au quotidien avec l’équipe professionnelle ? 

Je suis tous les jours avec les pros, aussi bien à l’entrainement, aux séances vidéos ou s’il y a des évènements avec l’équipe. Pour l’équipe Pro B, je m’entraine surtout les jours avant les matchs et j’assiste aux séances vidéos comme ça je peux savoir contre qui on joue et les consignes. Quand il y a l’occasion, je fais aussi les matchs des pros.

Est-ce que tu peux parler des structures dont tu disposes à Ulm ? 

On a de grosses infrastructures, on a une académie avec des salles de musculation sur trois étages, il y a toutes les machines nécessaires. Il y a deux kinés et un médecin sur place. Si on a besoin, ils peuvent nous faire des soins. Après, on a trois salles et il y en a toujours une de disponible si on veut faire du tir par exemple. L’académie est vraiment bien.

« Si je n’allais pas bien, je pouvais lui parler donc franchement il a été un des facteurs X de ma progression. »

Noa Essengue sur son amitié avec Pacôme Dadiet

Tu avais une relation particulière avec Pacôme Dadiet avant d’arriver à Ulm ? 

Non, Pacôme, je ne le connaissais pas trop avant de rentrer à Ulm. Je l’ai vraiment découvert cette année, mais c’est l’un des gars qui m’ont permis de m’améliorer. Il partage son expérience et il me donnait des conseils dans mon jeu. Puis, il s’entraine dur donc il me motive à faire pareil. Si je n’allais pas bien, je pouvais lui parler donc franchement il a été un des facteurs X de ma progression.

Le niveau de la Pro B allemande est-il comparable à celui de la NM1 en France ? 

Il y a des équipes qui sont vraiment fortes mais le niveau reste sensiblement le même. Après, il y a deux phases en saison régulière. Les équipes ont à peu près le même niveau que des équipes de NM1 en milieu de tableau. Mais en playoffs c’est plus dur, et ça ressemble plus à des équipes de haut de tableau de NM1.

Augmenter son rôle avec Ulm en vue de la Draft NBA 2025

L’année prochaine, l’objectif est donc d’être dans le groupe avec les pros et d’avoir un rôle plus important ?

Oui c’est ça. Je vais être intégré à l’effectif pro à plein temps, donc je vais faire les matchs, les entrainements, les séances vidéos…Et puis bien sûr, je vais essayer d’avoir un rôle. On va voir avec le coach mais c’est à moi de prouver, je vais encore augmenter mes statistiques pour être plus important pour l’équipe.

As-tu en tête la Draft NBA 2025 ? Y a-t-il un timing pour y parvenir ? 

Je n’ai pas de timing précis en tête mais je travaille tous les jours pour être prêt pour la Draft. Après bien sûr, on va voir comment ça va se passer l’année prochaine, j’espère qu’il n’y aura pas de blessure. Mais en tout cas, je donne tout pour être prêt, je m’entraine pour me donner la chance de réussir.

« (Paul George, joueur des Los Angeles Clippers en NBA) est un profil vers lequel je veux tendre, en plus il a un rôle important sur le terrain et tout basketteur veut être quelqu’un d’important pour son équipe. »

Noa Essengue sur son profil de joueur

Vers quel modèle de joueur veux-tu tendre ? Un Paul George bis ? 

Exactement, Paul George est un joueur que j’aime beaucoup car il sait dribbler, et s’il faut faire la passe, il la fera. Après, s’il doit prendre un tir important, il le prendra. Il est aussi très athlétique, il défend. C’est un joueur très complet, il peut tout faire sur le terrain. C’est un profil vers lequel je veux tendre. En plus, il a un rôle important sur le terrain et tout basketteur veut être quelqu’un d’important pour son équipe.

L’équipe de France A à long terme ou la sélection avec les U18, est-ce que c’est un objectif pour toi ? 

Cet été, on est en discussion pour savoir si je vais être sélectionné. En plus, j’ai eu l’occasion de faire une compétition U18 avec un an d’avance donc je sais comment ça joue. Cette année, j’aurais vraiment un rôle important, on a une grosse génération 2006, donc on sait qu’on peut aller chercher l’or. D’autant plus que si Nolan (Traoré) est là, on pourrait faire un bon duo lui et moi. Bien sûr, dans le futur l’équipe de France A reste un objectif. C’est le but de tout basketteur français, un rêve d’enfant. Quand tu es petit, tu regardes les Jeux olympiques, les Euros et tu vois des grands joueurs de l’équipe de France.

Enfin, à quoi t’intéresses-tu dans la vie en dehors du basket ? 

Je suis quelqu’un d’assez sociable et qui aime beaucoup mes proches. J’aime passer du temps avec mes amis, ma famille, peu importe que ce soit au téléphone ou sur la Playstation.

Propos recueillis à Berlin par Gabriel Pantel-Jouve

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