Les 10 enseignements de la Pro B à la mi-saison
Après 7 victoires de suite et un revers de 2 points contre le leader Orléans, Rouen, espère jouer les troubles-fêtes sur la phase retour de la saison de Pro B
Ce vendredi 17 janvier, la phase retour de la saison régulière de Pro B démarre avec sept grosses affiches. On s’est penché sur la phase aller et on a tiré les 10 enseignements suivants :
Un Top 4 bien installé
Si le trou n’est pas fait entre les clubs du Top 4 et le cinquième, Aix-Maurienne (12 victoires et 7 défaites), Boulazac (15-4), Orléans (15-4), Roanne (14-5) et Blois (13-6) ont su se montrer très compétitifs jusque là, même si l’ADA a connu une baisse de régime fin 2024. Avec une vraie continuité et un vrai savoir-faire sur la division, une défense étouffante (73,9 points encaissés par rencontre), le BBD a un peu d’avance mais la ferveur et la dynamique orléanaises sont fortes. La Chorale de Roanne, également poussée par un large public, dispose d’une équipe très complète encore renforcée.
𝐃𝐮𝐞𝐥 𝐞𝐧 𝐡𝐚𝐮𝐭𝐞-𝐦𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐫 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐥𝐞𝐬 𝐒𝐡𝐚𝐫𝐤𝐬 🦈
🆚Antibes
🕕 20:30
🏟️ Azur Arena
📺 Match à suivre en live sur https://t.co/KmfEMfs4Pj
📻 Et en direct sur France Bleu Périgord#GoBBD pic.twitter.com/6p5GEpmX5Z— BoulazacBasketD (@BoulazacBasketD) January 17, 2025
Aix-Maurienne tient bon
Derrière ce Top 4, Aix-Maurienne n’a pas ralenti la cadence après son excellent début de saison. L’AMSB, seule équipe à marquer plus de 90 points par match, a remporté 12 de ses 19 rencontres. Et encore, elle vient d’enchaîner deux revers. Elle espère vite retrouver le succès ce samedi à Fos-sur-Mer pour rester idéalement placée dans la course aux playoffs. Ce qui serait une énorme réussite pour le club qui présente la 18e masse salariale de la division.
Rouen a été stoppé, mais…
Après sept victoires de suite, Rouen a échoué de peu le vendredi 10 janvier contre le co-leader de Pro B, Orléans (89-91). Mais sa prestation confirme le redressement idéal de l’équipe de Sylvain Delorme, guidée par Clarence Nadolny des deux côtés du parquet. Après son retard à l’allumage, le RMB (10-0) peut venir concurrencer les équipes du Top 4 sur la phase retour.
Caen, un promu aux dents longues
Six ans après un retour furtif en Pro B, Caen revient plus fort en deuxième division française (sixième avec 11 victoires et 8 défaites). Le CBC, qui fait le plein au Palais des Sports et dispose de la troisième masse salariale de la division, s’installe comme une vraie équipe du Top 8. Le groupe de Stéphane Eberlin, solide en défense, peut faire mieux encore en sécurisant encore plus de victoires à domicile (6 succès en 10 matches).
🫡
Monday motivation w/ 𝗞𝗲𝗻𝘁𝗮𝗻 𝗙𝗮𝗰𝗲𝘆 ⚔️ pic.twitter.com/S19Joyg4NZ
— Caen Basket Calvados (@CaenBC14) January 13, 2025
Antibes, le gros qui peine à trouver son rythme
Parmi les quatre plus gros budgets de Pro B, Antibes n’y arrive pas. Les Sharks comptent déjà 9 revers à la mi-saison. Sur les huit dernières journées, la formation de John David Jackson n’a gagné qu’un match, le 20 décembre dernier face à la lanterne rouge Chartres. Alors qu’il manque certainement un intérieur dominant au sein de l’effectif, le shooteur Bathiste Tchouaffe (1,98 m, 26 ans) est lui à côté de ses pompes pour le moment (6,7 points en 17 minutes par match) même si ses pourcentages à 3-points sont très corrects (43,3, sur 3,5 tentatives par rencontre).
Le SCABB va mieux, pas Fos
Avec l’arrivée de l’homme d’affaires David Despinasse et la fusion des clubs de Saint-Chamond et Andrézieux, la masse salariale du SCABB a passé le cap du million d’euros (7e). Cependant, l’équipe de Maxime Nelaton a eu du mal à trouver son rythme de croisière, à l’image de sa recrue phare, Marquis Jackson (1,90 m, 30 ans). Après un coup de pression du directeur sportif Cyrille Chapot, ils ont enchainé quatre victoire en cinq matches et sont de nouveau dans le positif (10-9). De quoi monter en puissance ? En revanche, Fos (désormais dans la deuxième partie de tableau des masses salariales) n’y arrive pas (6-13). Après avoir lutté jusqu’au bout pour son maintien en Pro B en 2023-2024, les BYers vont-ils devoir faire de même ? Ils espèrent éviter, d’autant plus que Mathieu Wojciechowski (2,03 m, 32 ans) est de retour.
Lee Moore, une belle tête de MVP
Orléans est co-leader et son arrière Lee Moore (1,93 m, 29 ans) est tout en haut du classement à l’évaluation (19,8). Comme T.J. Shorts en Betclic ELITE, ce joueur expérimenté est le grand favori pour être élu en fin de saison. Il a réalisé quelques cartons impressionnants comme ses 38 d’évaluation face à l’Alliance Sport Alsace. Le rookie Christopher Ledlum (1,98 m, 23 ans) ayant enchaîné les blessures, c’est l’intérieur de Boulazac Ousman Krubally (19,6 d’évaluation) qui est son principal concurrent.
L’Élan béarnais, toujours englué dans le peloton
Avec un nouveau projet, mené par Mickaël Hay, l’Élan béarnais a bien démarré avant de sérieusement stagner. Les blessures, celles de Christopher Ledlum mais aussi de Gaylor Curier (1,99 m, 32 ans), n’ont pas aidé, de même que les difficultés du meneur Keshun Sherrill. Toutefois, son remplaçant Micah Speight (1,78 m, 26 ans) a mené l’EBPLO à la victoire à trois reprises en quatre matches depuis son arrivée, avec de bonnes performances (17 d’évaluation en moyenne). De quoi envisager une bonne année 2025 ?
La Pro B, la meilleure ligue de développement en Europe ?
La Pro B n’est pas tombée dans un excès de jeunisme mais les jeunes prennent une place prépondérante dans chaque équipe. Alors que les budgets sont serrés et que la formation française sort toujours plus de bons éléments, les coaches et directeurs sportifs n’hésitent plus du tout à lancer la carrière de jeunes joueurs venus du championnat Espoirs, eux qui sont souvent en quête de progrès et d’exposition et donc moins couteux que leurs aînés. Le nombre de U23 dans la division est exceptionnel et à l’image du SCABB, avec un axe 1-5 made in 2001 Theo Magrit (6,2 passes décisives en 22 minutes) – Badr Moujib (15,7 d’évaluation en 21 minutes), ces jeunes éléments sont prêts à contribuer au succès de leur équipe.
Badr Moujib tout en puissance 😵💥#PROB pic.twitter.com/cvyxD08Vxu
— PROB (@PROB_officiel) December 3, 2024
Chartres n’y arrive pas
Promu en Pro B après un concours de circonstances favorables (rétrogradation des Metropolitans 92, refus d’Angers de se maintenir etc.), Chartres espérait faire mieux qu’en 2018-2019. Mais pour l’instant, l’équipe de Moatassim Rhennam est bloquée tout en bas du classement (3 victoires et 16 défaites) malgré un budget plus que décent (le 7e de la division) et une nouvelle salle. Le C’CBM vit un exercice similaire à celui du C’CBF, promu et dernier de LBWL (dernier avec 2 victoires et 11 défaites). Après un début de saison plus que difficile (7 défaites de suite), les restructurations de l’effectif – et notamment l’arrivée du meneur Desi Washington (16,8 points, 3,8 rebonds, 5,6 passes décisives mais aussi 4,2 balles perdues et moins de 30% de réussite à 3-points) – ont fait du bien deux victoires fin octobre. Mais depuis, les Chartrains n’ont gagné qu’une fois et pourraient revivre une série de sept défaites consécutives s’ils venaient à perdre contre Hyères-Toulon ce vendredi. En priorité, il faudra parvenir à encaisser moins de points (92,2 par rencontre) pour gagner plus régulièrement.
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