Le tueur Jordan Loyd, MVP de la finale : l’homme qui ne perd jamais
55 secondes à jouer. 85 partout entre Boulogne-Levallois et Monaco. Sur un switch, Jordan Loyd se retrouve face à DeVante Jones puis s’élève à trois points. Ficelle. 85-88. Quinze secondes plus tard, après l’échec de Barry Brown Jr, le champion NBA 2019 se retrouve de nouveau avec la gonfle entre les mains. Même vis-à-vis, même endroit, ou plutôt deux mètres plus loin, et même sanction : un énorme tir primé pour mettre un point final à la saison de Betclic ÉLITE (92-85). « Mes deux shoots ? Ils me payent pour ça », souriait-il en conférence de presse, filet découpé autour du cou, son trophée de MVP posé devant lui. « J’ai beaucoup travaillé l’été dernier avec mon coach personnel sur mon tir à trois points car je savais qu’il y aurait beaucoup d’opportunités de catch and shoot avec Élie Okobo et Mike James à côté de moi. Si je suis à 0/15, je vais tenter d’aller à 1/16 : telle est ma mentalité, j’ai confiance en moi. Ces deux shoots reflètent tout mon travail, en sont la récompense mais j’ai l’impression que c’est simplement ce que je suis censé faire. Mais c’était un moment très cool. » Deux shoots pour offrir à l’AS Monaco sa première couronne nationale. « Ses deux tirs de très grande classe ont fait la différence, ça s’est joué là-dessus », convenait Vincent Collet.
L’AS Monaco enfin reine de France : la Roca Team sacrée championne pour la première fois !
Champion lors des quatre dernières saisons où il en a eu l’opportunité !
Déjà auteur de 23 points et 6 passes décisives lors du Match 2, Jordan Loyd a récidivé en cumulant 22 points à 6/9 dans le somptueux cadre de Roland-Garros. Une fin somme toute logique pour un joueur qui aura été le régulateur du jeu monégasque tout au long de la saison, véritable baromètre caché de cette Roca Team. Et puis si l’on se souviendra de ses 7 points dans les 55 dernières secondes, il faudra également reparler de son début de match, où il fut le seul visiteur au niveau, auteur de 13 des 16 premiers points de son équipe. Soit un trophée de MVP de la finale amplement mérité pour conclure une première saison aboutie sur le Rocher.
WINNING NEVER GETS OLD. Congratulations to this club, these fans & our amazing squad. Unreal year. @LNBofficiel CHAMPS. WOW.
— Jordan Loyd (@mrjloyd) June 15, 2023
« Jordan est un winner né », soufflait son coach Sasa Obradovic, qui l’avait déjà coaché à l’Étoile Rouge de Belgrade en 2020/21. Une phrase classique des conférences de presse mais tellement vraie lorsqu’on prend le cas du natif d’Atlanta. Prenons les quatre dernières saisons qui sont allées à leur terme : champion NBA 2019 avec les Toronto Raptors, champion de Serbie et vainqueur de la Ligue Adriatique 2021 avec le Red Star en 2021, vainqueur de la VTB League en 2022 avec le Zénith Saint-Pétersbourg et, enfin, champion de France 2023 avec l’AS Monaco. Le tout avec quelques coquetteries accessoires : une Coupe de Serbie, une Coupe de France, un Final Four d’EuroLeague. « À la fin, il était en mode tueur », retrace Sasa Obradovic. « Je sais qu’il a des grosses cojones dans les moments comme ça. Quand ça compte le plus, il ne vous déçoit jamais. » Son palmarès est là pour le rappeler.
✨ LÉGENDAIRE.
😱 Revivez les 2 shoots légendaires de Jordan Loyd pour le sacre de l'@ASMonaco_Basket !#FinalesBetclicELITE pic.twitter.com/zuhvYZ2ZqJ
— LNB (@LNBofficiel) June 16, 2023
À Roland-Garros,
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