Le Real Madrid de retour en finale de l’EuroLeague
L’image est évocatrice : après une longue accolade, Sergio Rodriguez a tapé sur le torse de Walter Tavares avant de lui murmurer quelques mots d’amour à l’oreille. Mais des maux, ces deux diablotins en ont énormément causé au Barça. Jusque-là limité à 3 points, « El Chaco », plutôt dans un rôle d’assassin silencieux, a marqué neuf points de suite dans le dernier quart-temps pour sécuriser la victoire madrilène contre le Barça (78-68), déjà sorti par les Merengue l’an dernier à ce stade de la compétition. Et que dire de Walter Tavares ? Auteur de la meilleure évaluation de sa carrière en EuroLeague (38), le pivot cap-verdien s’est démultiplié (20 points et 15 rebonds) pour offrir au Real Madrid une deuxième finale d’EuroLeague de suite.
« Ce n’est pas facile d’aller au Final Four mais c’est encore plus dur d’aller en finale », sourit le coach de la Maison Blanche. « On peut continuer de rêver, je suis très fier de mon équipe et je veux offrir ce titre à ce groupe car il le mérite. » Secoués d’entrée par une adresse longue distance surréaliste, les Madrilènes ont courbé l’échine et ont, petit à petit, fait imploser le Barça. Car cette adresse longue distance, avec Alex Abrines (16 points) et Kyle Kuric (11) à la baguette, n’était qu’un écran de fumée, masquant ainsi les failles barcelonaises. « Quand on est dos au mur, c’est là qu’on est les plus forts en tant qu’équipe », résume Fabien Causeur (0 point), seul Français de la partie puisque Guerschon Yabusele et Vincent Poirier (blessés) ainsi que Petr Cornelie (choix du coach) n’étaient pas en tenue. « C’est un peu l’ADN de cette équipe. »
« Une énorme déception » pour le Barça
Élu MVP de la saison 2021-2022 d’EuroLeague, Nikola Mirotic n’était clairement pas à la fête. Il a eu toutes les peines du monde à se frayer un chemin vers le cercle. Le géant barcelonais de 2,08 m a marqué ses premiers points, sur la ligne des lancers francs, au bout de 36 minutes. Assurément, l’un de ses plus mauvais matchs en EuroLeague, avec seulement 3 points à 1/10 aux tirs. « Il reste humain donc il a le droit d’être mauvais », argue Sarunas Jasikevicius, l’entraîneur du Barça qui parle d’une « énorme déception » et d’une « contre-performance » à la Zalgirio Arena.
Passé tout près de la correctionnelle contre le Partizan Belgrade en quart de finale, le Real Madrid vit un rêve éveillé depuis les incidents du match 2 et n’est plus qu’à 40 minutes d’une 11e couronne européenne. « J’aimerais bien ramener la petite soeur à la maison, ce serait cool », glisse Fabien Causeur, héros lors du sacre avec le Real en 2018 et revanchard après cette défaite sur le gong contre l’Anadolu Efes Instanbul (58-57). L’Olympiakos est prévenu, le « Robespierre merengue » est surmotivé.
À Kaunas,
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