La JL Bourg repart de Poitiers avec une frayeur et la qualification
La JL Bourg s’est fait peur à Poitiers mais a assuré l’essentiel
Près de 17 ans après le début d’une rivalité en Pro B, le Poitiers Basket 86 et la JL Bourg évoluent désormais dans des sphères opposées mais les duels entre les deux clubs ne déçoivent jamais. En 2008, les Pictaviens avaient privé la Jeu à deux reprises d’une montée en Pro A, lors de l’avant-dernière journée de la saison régulière puis en demi-finale des playoffs. Idem en 2009, toujours en demi-finale, pour filer vers le titre cette fois. Mais les Bressans avaient eu leur revanche cinq ans plus tard, en 2014, au moment de remporter une finale qui avait marqué le premier accomplissement de Devin Booker à l’échelle européenne.
Depuis, le PB86 n’a plus jamais re-goûté à une telle ivresse, connaissant même l’enfer de la Nationale 1, tandis que la JL Bourg s’est hissée jusqu’à des hauteurs insoupçonnées, avec une finale d’EuroCup l’année dernière. Mais le hasard du tirage au sort a permis de lier leurs destins de nouveau le temps d’une soirée, en 1/8e de finale de Coupe de France. Pour sceller l’écart de niveau qui existe désormais entre eux, Poitiers est parti avec sept points d’avance. Mais il est peu dire que les hommes d’Andy Thornton-Jones n’ont pas très bien su gérer leur écart bonus. Dès la 4e minute, les Bressans avaient ainsi déjà pris les devants (10-11) !
De 65-86 à 86-90 dans le money-time…
Et derrière, ce fut un vrai match de Coupe ! Une avance rapidement creusée par les joueurs du sélectionneur Frédéric Fauthoux (qui coachait sous les yeux de son nouveau président fédéral, Jean-Pierre Hunckler), de quoi laisser penser que l’affaire serait une formalité (34-46, 17e minute puis 41-57, 27e minute). Ensuite ? Pas vraiment, en réalité. Plutôt un petit côté irrationnel avec le PB86 qui revient à -7 (65-72, 30e minute), avant de repartir dans les cordes (65-86, 33e minute), assommé par la série longue distance de Maxime Courby. La fin du suspense, forcément ? Pas du tout. Aurèle Brena-Chemille prend feu, inscrit 10 points d’avance, et la défense burgienne se délite complètement, encaissant un 2-17 en quelques instants.
« C’était normal que Poitiers réagisse », a évacué Frédéric Fauthoux au micro de France 3 après la rencontre. « Ils ont eu de l’adresse, ça fait partie du jeu. » À 86-90, le PB86 a même eu entre ses mains une possession pour revenir à -2, voire -1, à l’entame de la dernière minute. Mais Jordan Usher a su perturber Kevin Harley, Hugo Benitez s’est jeté sur le ballon abandonné et la règle de l’alternance a souri aux Burgiens, qui auraient pu une fin de soirée cauchemardesque. « On y a cru », admettait Brena-Chemille. « C’est dommage : si on s’était réveillé un peu plus tôt, ça aurait pu passer. » Son coach Andy Thornton-Jones ne dit pas autre chose. « Il y avait peut-être la place pour le prendre à la fin. » Sauf que la logique a été respectée… Qualifiée pour les quarts de finale (94-89), la Jeunesse Laïque va pouvoir continuer sa quête de trophée en quart de finale.
Les 1/8e de finale de la Coupe de France :
- Blois – Monaco : 84-99
- Tours – Le Mans : 72-94
- Alliance Sport Alsace – Roanne : 81-68
- Pau – Paris : 78-107
- Poitiers – Bourg-en-Bresse : 89-94
- Nanterre – Cholet : mardi 20 janvier à 20h
- Dijon – Le Portel : mardi 20 janvier à 20h
- Saint-Quentin – ASVEL : mercredi 12 février à 20h
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