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Jean-Aimé Toupane après France – Nigeria : « La mayonnaise prend de plus en plus »

Équipe de France - Jean-Aimé Toupane est revenu sur la large victoire de l'équipe de France contre le Nigeria (75-54), ce jeudi 1er août à Villeneuve d'Ascq.
Jean-Aimé Toupane après France – Nigeria : « La mayonnaise prend de plus en plus »

Jean-Aimé Toupane lors de France Nigeria

Crédit photo : FIBA

C’est un coach satisfait qui s’est présenté devant la presse après la victoire de l’équipe de France contre le Nigeria (75-54), ce jeudi 1er août au stade Pierre Mauroy de Villeneuve d’Ascq. Les Bleues ont gagné leur deuxième match sur le score identique face au Canada (75-54). Jean-Aimé Toupane a pu apprécier le partage de la balle (25 passes décisives, pour 31 paniers et 4 lancers francs marqués) mais aussi la défense des tricolores (32% de réussite aux tirs et 21 balles perdues pour les Nigérianes).

Vous venez de gagner une deuxième fois en deux matches, sur le même score que contre le Canada.

On savait que cette équipe nigériane est une très belle équipe. Elles ont battu l’Australie qui est aussi une très belle équipe. Il fallait en tout cas l’aborder de la plus belle des manières. Ça a été un petit peu poussif, mais vu le talent qu’il y a là, on est resté sur ce qu’on sait faire. On a défendu, on a continué à insister avec une défense solide et puis partager la balle. C’est ce qui nous a amené à faire cet écart.

Est-ce que c’est la défense le gros point positif ? Vous provoquez 21 balles perdues, Gabby Williams a réalisé 7 interceptions…

Oui, ça reste un axe sur lequel on a beaucoup insisté, et on insistera jusqu’au bout. Je n’arrête pas de le répéter, on est sur un sport de possession, il faut avoir des possessions pour attaquer. Et ça, je pense que les filles l’ont compris. On a aussi des profils de joueuses qui sont capables de défendre. Ces deux aspects-là nous amènent à construire notre équipe sur cet aspect-là.

Après deux victoires de 21 points, que pouvez-faire de mieux encore ?

Les axes de progression, c’est : une fois qu’on a gagné la balle, la gestion de ce jeu de relance où parfois on se précipite un petit peu. Ce n’est uniquement du travail, de la vidéo, c’est ce qu’on essaie de faire tous les jours. Mais après, elles donnent tellement en défense qu’à un moment donné, je pense que quand elle traverse le terrain, elles manquent de lucidité. Mais j’ai confiance, on va l’améliorer au fil de la compétition, je pense que ça va être quelque chose qui va nous aider à aller le plus loin possible.

« Gabby Williams ? L’équipe a compris qu’il fallait en tout cas être dans son sillage pour avancer. »

25 passes décisives pour 31 paniers marqués, qu’est-ce que ça veut dire la maturité du collectif offensif qui est le vôtre aujourd’hui ?

Nous, c’est défendre, être solidaires en défense et partager les ballons de l’autre côté, c’est aussi simple que ça. Après, comment on le fait ? On travaille, on travaille depuis deux mois. On a identifié ces axes-là et les filles ont vraiment compris le message. Quand je les vois jouer comme ça, comme sélectionneur je suis satisfait de voir que la mayonnaise prend de plus en plus.

Un mot sur la performance du jour de Gabby Williams qui semble toujours plus rayonner dans l’équipe ?

Gaby Williams c’est au-delà du jeu, de l’impact qu’elle a dans l’équipe, c’est une fille qui est extraordinaire, qui coche tous les cases sur tous les aspects du jeu. Elle peut intercepter, elle peut défendre, elle peut scorer. C’est une fille importante de notre équipe, ça on le sait. Mais maintenant elle essaie de tirer toute l’équipe vers le haut. L’équipe a compris qu’il fallait en tout cas être dans son sillage pour avancer.

« Marine Johannès défend très, très bien »

Marine Johannès fait un bon match avec 15 points à 5/9 à 3-points. Cela traduit une certaine confiance dans le groupe et son rôle ?

Oui, complètement. Moi je lui donne carte verte (blanche), elle peut shooter autant de fois qu’elle peut. C’est son point fort. On serait stupide de ne pas l’encourager à le faire. Toutes ses coéquipières ont compris que ce point fort là est quelque chose sur lequel il faut vraiment qu’on insiste. Elle nous le rend bien, même si, je vous dis, elle défend aussi. Je lui ai dit l’autre jour :  »je te félicite ». Des gens pensaient qu’elle ne pouvait pas défendre. Elle sait très bien défendre. Elle le fait très très bien. Je suis très satisfait de ce qu’elle fait des deux côtés du terrain.

Ça a été très physique ce soir, c’était important de gagner l’affrontement aussi ?

Forcément, quand on va commencer à avancer dans la compétition, l’impact physique sera important. Vous voyez bien que l’arbitrage aujourd’hui est permissif. Ça joue comme ça, nous on ne se plaint pas, c’est comme ça. Et puis on sait aussi que l’enchaînement des matchs veut qu’on soit bien préparé, même s’il y a deux/trois jours de repos. Mais il faut enchaîner derrière. Comme je l’ai dit les filles sont très bien préparées. Elles ont compris l’enjeu en tout cas  : c’est un marathon, un marathon qui va durer jusqu’au 12 août.

Sur l’utilisation des 12 joueuses : « Tu rentres : si tu es efficace, tu restes »

Les 12 joueuses ont joué au moins 12 minutes ce jeudi. Est-ce que c’était important pour vous de relancer Iliana Rupert qui n’avait pas joué lundi mais aussi de responsabiliser Marine Fauthoux qui n’avait plus été rappelée en jeu après son premier passage ?

Oui, la compétition est longue. Certaines ont joué moins en termes de temps de jeu sur le premier match, elles ont joué là. Ça va être comme ça. Après nous, les coaches, on veut gagner les matchs, l’efficacité aussi importante (sourire). Ce n’est pas distribuer des points à tout le monde. Tu rentres : si tu es efficace, tu restes. Parce que les matchs, à un moment donné, il faut les gagner. C’est ce message-là que je donne aux joueuses qui, du reste, dans leur club, ont beaucoup de temps de jeu. On est dans le cadre d’une équipe nationale où, quand on rentre, on doit être efficace à la minute près. Donc, ça, c’est aussi quelque chose que certaines apprennent parce que c’est comme ça. Mais je sais aussi que j’ai la chance d’avoir 12 joueuses qui sont capables de jouer et d’apporter beaucoup à l’équipe.

A propos de gagner des matchs, parlez-nous un peu de l’Australie, votre dernier adversaire en poule (ce dimanche à 21h).

L’Australie on les connaît, on a fait la Coupe du Monde il y a deux ans. C’est une équipe qui joue beaucoup en mouvement, avec beaucoup d’enchaînements, beaucoup d’adresses. Elles ont leur coach depuis pas mal d’années donc forcément il y a des automatismes qui se sont créés. C’est une très belle équipe, une grande équipe, coachée par une grande coach. Maintenant, nous on va essayer de continuer à faire ce qu’on fait, ce qu’on sait faire. Mais ce match-là va être important pour la suite parce que je pense qu’aussi bien l’Australie que nous, les deux équipes veulent gagner ce match-là pour bien se positionner pour le reste de la compétition.

A quel point c’est important de finir parmi les deux têtes de série à l’issue de cette phase de groupe ?

Ça l’est parce que les cartes vont être rabattues et que les meilleurs premiers auront peut-être la chance de ne pas jouer entre eux (avant une éventuelle finale, NDLR). Donc c’est important, vous voyez de quoi je veux parler (rires), d’être dans cette position-là pour la suite de la compétition (NDLR : il fait référence au fait de ne pas croiser la route des États-Unis avant une éventuelle finale).

Est-ce que vous suivez les autres résultats de ce tournoi olympique féminin ? La Chine, vice-championne du monde est au bord de l’élimination, la Belgique, championne d’Europe en titre, en difficulté…

Il n’y a pas de petites équipes, vous savez c’est souvent vous qui dites que telle ou telle équipe est grande. Mais les matchs se gagnent sur le terrain. On est dans un sport universel aujourd’hui. Vous voyez les garçons du Soudan du Sud face jouent les États-Unis les yeux dans les yeux. Le basket est joué partout dans le monde. Pour moi, je pense que les équipes sont toutes bonnes. Et que quand tu rentres sur un terrain, si tu n’es pas prêt à jouer l’adversaire…

A Villeneuve d’Ascq,

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