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EuroLeague 2024-2025 : qui pour contester les clubs grecs ?

L'EuroLeague reprend du service ce jeudi 3 octobre avec une fois de plus un plateau très relevé. L'occasion de faire le point sur les forces en présence et sur les chances des trois clubs français engagés dans la compétition en 2024-2025.
EuroLeague 2024-2025 : qui pour contester les clubs grecs ?
Crédit photo : EuroLeague

Quatre mois après son sacre face au Real Madrid à Berlin, le Panathinaïkos lancera la saison d’EuroLeague 2024-2025 sur le parquet de l’Alba Berlin ce jeudi 3 octobre (18h45). Favori à sa propre succession, le champion en titre aura néanmoins du fil à retordre face à ses compatriotes du Pirée et à certaines écuries armées, elles aussi, jusqu’aux dents à la faveur d’un mercato estival inspiré. Une jungle où les clubs français, exception faite d’une équipe de Monaco au potentiel encore difficile à évaluer, auront bien du mal à survivre.

Les Grecs surarmés

Engagés dans une course à l’armement cet été, les favoris semblent plus que jamais à chercher du côté de la Grèce cette saison. Visiblement déterminé à réaliser le doublé, le Pana s’est en effet attaché les services d’une valeur sûre du Vieux Continent en la personne de Lorenzo Brown, qui tournait encore à plus de 13 points et 6 passes décisives du côté du Maccabi Tel-Aviv l’an dernier. Outre l’international espagnol, les Verts ont mis le grapin sur deux NBAers turcs, en mal de minutes et de responsabilités outre-Atlantique : Omer Yurtseven (Miami Heat, Utah Jazz) et surtout, Cedi Osman (Cleveland Cavaliers, San Antonio Spurs). Ce dernier, rompu au basket FIBA grâce à ses nombreuses campagnes en sélection nationale et ses 4 années d’EuroLeague sous le maillot de l’Anadolu Efes entre 2013 et 2017, devrait être une belle plus-value pour le club hellène.

Autre club athénien, l’Olympiakos n’a pas chômé non plus ces dernières semaines. L’institution, titrée en 1997, 2012 et 2013, a ainsi réussi de gros coups sur le marché des transferts, quitte pour cela à sortir le chéquier. Les Reds ont en premier lieu rapatrié Sasha Vezenkov, MVP de l’EuroLeague en 2023 sous le maillot du Pirée. Peu utilisé par Mike Brown aux Sacramento Kings, le Bulgare a accepté d’écourter son aventure américaine pour un contrat XXL de 17 millions d’euros sur 5 ans (dont 13M€ garantis).

Autre joueur labellisé NBA, Evan Fournier a lui aussi débarqué dans la banlieue de la capitale grecque cet été. Après 12 années passées aux États-Unis, le médaillé d’argent avec les Bleus aux Jeux de Paris fera donc ses grands débuts dans la compétition reine sous les couleurs de l’Olympiakos. Et comme si cela ne suffisait pas, le demi-finaliste de la dernière édition a également recruté l’international Serbe Filip Petrusev, afin de renforcer la polyvalence à l’intérieur aux côtés de Moustapha Fall et Nikola Milutinov. Un mercato clinquant sur le papier qui pourrait bien causer quelques soucis à son rival athénien. Le derby prévu le 8 novembre prochain pour le compte de la 8e journée s’annonce plus que jamais explosif et passionnant !

Le Fener en embuscade

Wade Baldwin
Wade Baldwin sous le maillot du Maccabi en 2023-2024 (EuroLeague)

La troisième force cette saison derrière les deux locomotives grecques pourrait bien se trouver sur les rives du Bosphore. Défait en demi-finale par le Real, le Fenerbahçe Istanbul a tout pour retrouver le Final Four en mai prochain. Malgré la perte de son maître à jouer Nick Calathes, parti sur le Rocher, les Turcs auront une fois de plus fière allure en 2024-2025, avec notamment un back-court 5 étoiles composé de Scottie Wilbekin et Wade Baldwin. Débarqué cet été en provenance du Maccabi Tel-Aviv (17,4 points et 4,9 passes décisives de moyenne), ce dernier devrait donner au champion d’Europe 2017 une autre dimension sur les lignes extérieures.

Sur les ailes, le Fener a également réussi un gros coup en attirant Bonzie Colson, coéquipier de Baldwin à Tel-Aviv et ancien pensionnaire de Betclic ELITE sous les couleurs de la SIG en 2020-2021, ainsi que Nicolo Melli, international Italien passé notamment par les New Orleans Pelicans en NBA. Si le premier apportera au groupe toute sa polyvalence et son dynamisme, le second amènera à l’équipe de Sarunas Jasikevicius toute son expérience et son adresse longue distance. Il sera intéressant de suivre le parcours des jaunes et bleus et le (très) grand retour en Europe de Boban Marjanovic, venu pallier centimètre pour centimètre le départ de Georgios Papagiannis pour Monaco.

Barcelone, l’outsider

Kevin Punter
Kevin Punter fera équipe avec Jan Vesely au Barça cette saison (Photo : EuroLeague)

Alors que le Real Madrid pourrait vivre une année de transition après le départ de ses mousquetaires (Poirier, Causeur, Yabusele) et les retraites de ses icônes Sergio Rodriguez et Rudy Fernandez, le FC Barcelone peut légitimement prétendre à retrouver les sommets européens cette saison.

L’essentiel de ses cadres (Lapprovittola, Satoransky, Vesely, Parker, etc.) prolongeant l’aventure, le Barça a en outre réussi à densifier sa raquette en attirant notamment le NBAer Chimezie Metu (8,9 points de moyenne à Sacramento en 2021-2022) et l’ancien villeurbannais Youssoupha Fall (2,21 m, 29 ans). De quoi gommer le point faible de la formation espagnole en 2023-2024. Mieux, le double vainqueur de l’EuroLeague s’est attaché les services de l’une des plus fines gâchettes extérieures de la compétition en la personne de Kevin Punter (15 points de moyenne au Partizan Belgrade l’an dernier), tout en récupérant le grand espoir du basket espagnol sur le poste de meneur : Juan Nunez. Suffisant pour ravir le titre qui lui échappe depuis 2010 ? Premiers éléments de réponse dès ce jeudi soir sur le parquet du Zalgiris Kaunas.

Monaco en retrait ?

Demi-finaliste malheureux en 2023, échouant aux portes du Final Four en 2024 en dépit d’une belle 3e place au classement de la saison régulière, Monaco tentera de jouer dans la cour des grands cette année encore. C’est en tout cas ce que laisse entendre son recrutement estival, constitué notamment des anciens du Fener Nick Calathes et Georgios Papagiannis, et de l’ancien sniper des Philadelphie Sixers en NBA Furkan Korkmaz.

Et si sur le papier les noms ont de quoi impressionner, il est pour autant difficile d’imaginer le club passer un cap en 2024-2025. Car si la Roca Team pourra de nouveau compter sur sa star Mike James (1,85 m, 34 ans) ainsi que sur ses cadres Elie Okobo (1,91 m, 26 ans), Alpha Diallo et Donatas Motiejunas, l’équipe semble avoir perdu beaucoup avec les départs de Jordan Loyd (1,93 m, 31 ans) et John Brown III (2,03 m, 32 ans). ce dernier laissant notamment un trou béant dans la défense monégasque. Gêné par les pépins physiques (James, Calathes, Korkmaz) lors de la préparation et sur les premières journées de championnat, les hommes de Sasa Obradovic n’ont pas vraiment rassuré jusqu’ici. Premier test continental ce jeudi soir contre Milan et Fabien Causeur.

L’ASVEL revancharde, Paris dans le flou

Tarik Black
Tarik Black, seul renfort de l’Asvel rompu aux joutes de l’EuroLeague (EuroLeague)

Les deux autres représentants tricolores en EuroLeague auront a priori du mal à sortir leur épingle du jeu cette saison au regard de l’écart de budget et de talent des rosters français vis à vis de la concurrence. Ainsi, l’ASVEL, avant-dernier bilan en 2024 après les cuillères de bois de 2022 et 2023, aura à coeur de faire meilleure figure et fera tout son possible pour accrocher le play-in (places de 7 à 10) à la faveur d’une plus grande « cohérence » que l’an dernier, et, peut être aussi, grâce au regain de forme de Nando De Colo (1,95 m, 37 ans), très en vue sur ce début de saison. Une tâche qui s’annonce d’autant plus ardue que le club, exception faite de Tarik Black dans un rôle limité, n’a pas réussi à attirer le moindre joueur estampillé EuroLeague dans ses filets cet été.

En ce qui concerne Paris, invité pour un an suite à son sacre en EuroCup la saison passée, l’heure est à la découverte. Surfant sur un exercice 2023-2024 exceptionnel (victoire en Leaders Cup et en EuroCup, finaliste du championnat), le club de la capitale devrait présenter un visage à peu près similaire cette saison malgré le départ de son entraîneur Tuomas Iisalo.

Emmenés par le rookie Tiago Splitter sur le banc – un choix qui a pu en surprendre plus d’un à l’heure d’affronter le gratin européen – Paris pourra une fois de plus compter sur sa traction arrière survitaminée Nadir Hifi (1,85 m, 22 ans)T.J. Shorts (1,75 m, 26 ans) pour mettre le feu aux défenses adverses. Elle aura en revanche du mal à faire plus, en dépit des arrivées de quelques joueurs rompus à la compétition reine tels que l’ex-Villeurbannais Kevarrius Hayes (2,06 m, 27 ans), passé par Kaunas deux années durant, l’international allemand Maodo Lo (1,91 m, 31 ans) et l’ailier américain Daulton Hommes (2,04 m, 28 ans), vu du côté de Baskonia en 2022-2023. Les premiers pas très attendus du club francilien en EuroLeague auront lieu ce vendredi 4 octobre contre l’Etoile Rouge de Belgrade, dans une Adidas Arena déjà annoncée pleine.

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djokeric
Petrusev jouait déjà à l'olympiakos la saison passé.
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