Mauvaise surprise pour les Bleues, battues par l’Australie : un duel contre l’Allemagne en quart de finale
L’équipe de France a subi sa première défaite des JO
S’il fallait n’en perdre qu’un, autant que ce soit celui-là… Il n’a certes aucune conséquence sur l’avenir à court-terme, d’autant plus que les Bleues ont été heureuses au tirage en restant dans la partie de tableau opposée aux États-Unis (avec une demi-finale potentielle contre l’Espagne ou la Belgique), même dépourvues de leur statut de tête de série. De plus, le quart de finale désormais programmé contre l’Allemagne n’est peut-être pas aussi ardu que des retrouvailles contre la Belgique (encore que…). Toujours est-il que ce revers contre l’Australie (72-79) vient jeter un voile sur les quelques certitudes que l’on avait. Et l’on s’en serait bien passé…
On s’en serait bien passé parce qu’il est venu exposer toutes les faiblesses de cette équipe de France, certaines si peu entrevues depuis le début de la compétition. On a vu des Bleus complètement dominées à l’intérieur, laissant les Opals empiler 25 paniers dans la raquette. On a vu que la défense française n’était, en réalité, peut-être pas si imperméable que cela. On a vu des Bleus empêchées dans leur jeu offensif, en difficulté collectivement face à la densité physique des Australiennes, loin d’être en mesure de développer la même fluidité que sur les deux derniers matchs. On a vu des Bleues poussives à l’entame, ce qui ressemble, pour le coup, à une faiblesse récurrente.
Inquiétude autour de certains physiques
On s’en serait bien passé, aussi, parce que l’on s’inquiète pour la santé de certaines Françaises. On a vu Marine Fauthoux chuter lourdement sur le dos (opéré cet hiver) et porter une ceinture lombaire après le buzzer final. On a vu la cheville de Marine Johannes bien tourner en fin de match (même si elle l’a terminé sur le parquet), on a vu Sarah Michel-Boury prendre un énorme coup de coude dans le nez de la part de Steph Talbot. Si elle assurait en zone mixte qu’il n’y avait pas de fracture, celui-ci était déjà particulièrement gonflé.
On s’en serait bien passé, enfin, parce que cet impair australien vient briser une formidable dynamique. Depuis la fin de la Coupe du Monde 2022, les Bleues avaient gagné 26 de leurs 27 dernières sorties. Autant dire qu’elles ne s’étaient plus habituées à perdre. Comment réagiront-elles désormais devant la première difficulté ? Un courageux confrère a demandé à Gabby Williams si cette défaite pourrait venir semer le doute dans les esprits français. Il s’est heurté au regard noir de la nouvelle ailière du Fenerbahçe Istanbul. « Quelle question… Prochaine question. Quelqu’un d’autre ? »
« On avait besoin de cette défaite
Mais on peut aussi voir la chose de l’autre côté en se disant que cette défaite pourrait aussi avoir des vertus bénéfiques. Faire redescendre cette équipe de son nuage, lui prouver qu’elle est vulnérable face à n’importe qui, lui permettre d’en retenir quelques enseignements. « Qu’est ce qu’on peut faire de cette défaite ? On va en tirer les leçons », promettait Jean-Aimé Toupane. « Franchement, on avait besoin de ça », renchérissait Gabby Williams. « On faisait les mêmes erreurs depuis quelques matchs mais c’est la première fois que l’on affronte une équipe intelligente qui est capable de les punir. Je pense qu’on va vraiment apprendre, c’est bien pour nous. Je suis contente que l’on connaisse ça, autant voir les choses de manière positive. » On jugera sur pièce mercredi soir face à l’Allemagne…
L’Australie qualifiée, la Chine éliminée
Le résultat de ce match coûte surtout très cher à une équipe. Et ce n’est pas l’équipe de France… La défaite tricolore entérine l’élimination prématurée de la Chine, vice-championne du monde, pour un petit point de différentiel par rapport à la Belgique, qualifiée miraculeuse en fin de matinée contre le Japon (85-58). Grâce à ce succès, l’Australie complète donc le grand huit pour l’Accor Arena.
À Villeneuve-d’Ascq,
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