Tuomas Iisalo et « la progression météorique » du Paris Basketball
Tuomas Iisalo serrant dans ses bras T.J. Shorts : le duo fondamental du Paris Basketball.
Toutes les portes ne s’ouvrent pas pour le Paris Basketball… Invité en Pro B en 2018 puis en EuroCup en 2022, le club de la capitale a vu celles d’un établissement nocturne burgien se fermer devant lui samedi, le gérant privilégiant sa fidélité à la JL Bourg à la promesse d’une soirée fructueuse. Tant mieux pour la concurrence…
« Je ne sais pas s’il y a déjà eu un équivalent dans l’histoire du basket européen »
Présent à Ékinox, le président David Kahn n’avait certainement pas imaginé vivre l’une des premières soirées historiques de son mandat à Bourg-en-Bresse. Mais ainsi va la vie du Paris Basketball, né sur les cendres de Hyères-Toulon en 2018 et qui n’avait encore jamais disputé la moindre série de playoffs jusque-là. L’histoire a parfois été mouvementée avec des résultats sportifs souvent décevants, si ce n’est une folle série de trois mois en 2021 qui a ouvert les portes de l’élite à l’équipe de Jean-Christophe Prat. Autrement, le projet américano-parisien a résisté aux bas-fonds de la Pro B, aux tourmentes du Covid, à une immense frayeur lors de sa découverte de la Betclic ÉLITE avec un sauvetage à la dernière journée et à la folklorique saison Will Weaver. Mais six ans plus tard, le voici enfin (ou déjà !) en terre promise : l’EuroLeague, décrochée grâce à son sacre en EuroCup.
« Ce titre symbolise une ascension météorique de la part du Paris Basketball », clame l’entraîneur Tuomas Iisalo. « Je ne sais pas s’il y a déjà eu un équivalent dans l’histoire du basket européen. Cela veut tout dire du travail de David Kahn et Eric Schwartz, pour amener le club à ce niveau. Cela fait des années qu’ils font du bon boulot. Quand ils m’ont présenté le projet, ils m’ont dit qu’il leur fallait un dernier coup de pouce. Ils m’ont fait confiance, m’ont donné toutes les clefs des opérations basket. Il y a beaucoup de personnes dans l’ombre qui essayent de faire quelque chose d’unique. Évidemment, pour l’équipe, c’est un accomplissement sportif énorme mais c’est aussi un immense pas en avant pour le club. Toutes les pièces du puzzle se sont assemblées en même temps : l’inauguration de l’Adidas Arena, le premier trophée avec la Leaders Cup, l’EuroCup…
Le prochain défi : l’EuroLeague
Le technicien finlandais, élu entraîneur de l’année en EuroCup, se remémore encore son arrivée dans la capitale française : « Quand je suis arrivé à Paris, j’ai immédiatement vu qu’il y avait tellement de talent dans ce pays. C’est incroyable ! J’ai dit à des amis que l’on pouvait accomplir quelque chose de vraiment spécial, qu’il y avait une vraie culture basket dans cette ville. C’est une histoire unique. Il faudra que l’on trouve le moyen de la poursuivre l’année prochaine. Dès qu’on gagne un trophée, on place automatiquement la barre un peu plus haut. Le prochain défi (l’EuroLeague) sera énorme : il y aura plus de matchs, il faudra plus d’argent pour les avions, les chambres individuelles, des joueurs supplémentaires, etc. Ce sera un immense challenge pour le club. Mais on va s’atteler à la tâche car on veut accomplir quelque chose d’unique au sein du basket européen. Nous sommes bien en avance sur notre tableau de marche. » C’est le principe de ceux qui réussissent tout plus vite que les autres…
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