Trois défaites consécutives pour les Spurs de Wembanyama : « On ne mérite pas plus de victoires »
Wembanyama a eu des mots forts en conférence de presse pour réveiller ses troupes
Ce début d’année 2025 n’a pas été glorieux pour toutes les équipes. Alors qu’ils restaient sur un mois de décembre positif (7 victoires pour 5 défaites), les Spurs commencent très mal cette nouvelle année, avec 3 défaites en 4 matchs. Dont deux qui se sont décidées dans le money-time face aux Nuggets (111-122 après prolongations) et aux Bulls (110-114), et une qui fut plus sévère contre les Bucks (105-121). Le cinquième match contre les Lakers n’a pas eu lieu en raison des graves incendies se déroulant à Los Angeles. L’équipe de Victor Wembanyama (2,24 m, 21 ans) – qui a toujours pour ambition de retourner en playoffs pour la première fois depuis 2019 – laisse passer des opportunités de passer devant ses concurrents dans la jungle de la Conférence Ouest. Leur star française s’est montrée passablement frustrée de la performance collective lors de la défaite contre les Bulls :
« On ne doit pas prendre les choses pour acquis, mais plutôt respecter les dieux du basket en jouant juste et intelligemment. Nos erreurs doivent être compensées par notre intensité, et notre attention aux détails… C’est très frustrant. Bien sûr qu’aujourd’hui il faudrait qu’on ait plus de victoires, mais on ne mérite pas de plus de victoires. On est à notre niveau. Mais on a besoin de ce genre de défaites difficiles pour grandir…
Les équipes s’adaptent pendant les matchs, et nous pas assez. Il faut que je travaille dessus, sur l’adaptation des défenses à ce que je fais. On ne doit pas avoir un seul plan. »
Les playoffs sont-ils atteignables ?
En cause dans plusieurs défaites cette saison : l’exécution de fin de match. On a notamment vu trop souvent Wembanyama se retrouver forcé à prendre des tirs à 3-points compliqués dans les money-time, à cause de l’absence de mouvement de balle. San Antonio est la 6e équipe qui tente le plus de 3-points (40 par match), mais avec le 23e pourcentage de réussite (34,2%).
Ils ont un bilan juste positif (53% de victoires) dans les matchs qui se sont décidés à moins de 5 points. Ce qui reste bien meilleur que la saison dernière (32%), mais insuffisant pour leurs ambitions. La marque d’une équipe en reconstruction et pas encore rodée à ces joutes des money-time. Toutefois, après le Christmas Game perdu là-aussi de justesse contre les Knicks (114-117), le meneur vétéran Chris Paul avait déclaré qu’il fallait « jeter par la fenêtre toutes ces excuses de jeunesse », soulignant que ses coéquipiers étaient « des professionnels comme tous les autres. »
Les Spurs se heurtent à la difficulté de la Conférence Ouest. Avec un bilan juste en-dessous de l’équilibre (18-19), ils figurent en 12e position. Ils n’ont jamais réussi à monter au-delà de la 8e place cette saison, même après des séries de victoires. Et ce malgré un Victor Wembanyama futur All-Star et surdominant des deux côtés du terrain. Même si tout ce qu’il fait n’est pas parfait.
Ce dernier a le 6e meilleur PIE (statistique avancée qui mesure l’impact d’un joueur, peut se rapprocher de l’évaluation européenne) de NBA avec 17,5, seulement devancé par des candidats au MVP. Le deuxième meilleur PIE de cette équipe des Spurs ? Chris Paul et ses 39 ans, avec 11,9. Les autres lieutenants, que ce soit Devin Vassell ou Jeremy Sochan, sont en-dessous des attentes. Pour bâtir une équipe compétitive, le management va devoir faire des modifications d’effectif dans le futur. Que ce soit en vue de la trade deadline qui arrive, ou lors des prochains étés.
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— San Antonio Spurs (@spurs) January 9, 2025
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