Sean Miller-Moore, l’Arlésienne de l’ALM Évreux : quand arrivera-t-il ?
Sean Miller-Moore a signé un précontrat avec l’ALM Évreux depuis début août, mais n’est toujours pas là
Voilà deux mois que Sean Miller-Moore (1,93 m, bientôt 26 ans) a signé un précontrat avec l’ALM Évreux et deux mois que Marc Namura répond inlassablement la même chose. « Il va arriver, mais on ne sait pas quand », soupire l’entraîneur ébroïcien, de plus en plus agacé par la situation. Initialement, l’ailier était espéré pour l’ouverture du championnat contre Fos-Provence. Puis ce fut reporté à la 3e journée face à l’Alliance Sport Alsace. Et désormais, plus rien, plus de date, et c’est même l’arrivée d’un remplaçant qui semble de plus en plus probable, avec un plan B qui se profile.
« Miller-Moore n’est toujours pas là », répétait encore Marc Namura en milieu de semaine, deux jours avant une défaite crève-cœur contre Roanne (81-83). « On n’a aucun délai, aucune info et ça commence à me prendre la tête. Je passe pour un guignol : j’avais promis aux supporters et aux dirigeants qu’on aurait un top joueur avec lui. » Le dossier est toujours au point-mort tant que le joueur n’a pas récupéré son passeport jamaïcain, l’enregistrant ainsi au statut Cotonou (alors qu’E.J. Day prend la place d’extra-communautaire), lui qui a grandi à Toronto mais dont toute la famille maternelle est issue de l’État insulaire des Caraïbes. Depuis le cœur de l’été, le camp Miller-Moore a enclenché les procédures administratives, mais sans une transparence absolue à l’égard de l’ALM. « On a appris en début de semaine que ce n’était qu’un dépôt papier qui avait été fait, qui doit ensuite se transformer en dépôt informatique. »
Un autre joueur en approche ?
De quoi pousser Marc Namura, longtemps enclin à être patient, à accélérer les recherches pour une solution de substitution. « Je cherche une alternative à Miller-Moore, malheureusement, car ça peut encore prendre une semaine comme un mois. » Mais si la quête a bien avancé, elle est rendue complexe par l’enveloppe dérisoire qu’a accepté le Canadien pour se lancer en Europe. « Je mets quiconque au défi de trouver les mêmes qualités au même prix. » Car le technicien champenois reste sûr de sa pioche, convaincu des qualités de l’ancien joueur de Calgary. « Il a un gros volume de jeu, il est très large, avec des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne, du type à prendre les claquettes dunk en arrière. Pour moi, il est vraiment profilé Pro B ! »
En attendant, pourquoi ne pas avoir fait venir Sean Miller-Moore sur place, quitte à l’autoriser à un aller-retour express en Jamaïque pour récupérer son passeport quand il sera prêt ? Pour des raisons d’assurance, forcément, avec un joueur qui s’entraînerait sans vrai contrat : que se passerait-il alors en cas de blessure ? De même, faudrait-il le payer ? Mais la situation traîne tellement que l’ALM commence tout de même à se poser la question… « On est en train d’y réfléchir », promet Namura.
« Il me dit qu’il en a marre de la situation »
Toujours bloqué au Canada, Sean Miller-Moore se prépare quotidiennement. Sur son compte Instagram, on pouvait notamment le voir s’entraîner tous les jours avec Dillon Brooks (Houston) avant le début du training camp des Rockets. Et lui, proche de Stefan Smith et donc sensible à la réussite qu’a connu le Choletais grâce à son passage en Pro B, reste, pour l’instant, uniquement focalisé sur la France. À tel point qu’il a refusé des offres émanant de multiples autres pays européens : Pologne, Autriche, Belgique, etc. « Il m’écrit régulièrement », indique Marc Namura. « Il me dit qu’il en a marre de la situation, que ça le pèse. On sent qu’il est tributaire de quelque chose qui le dépasse. Mais on arrive bientôt à l’épilogue… » Mais comme depuis de longues semaines, malheureusement…
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