Rudy Gobert s’est exprimé sur son enfance et le racisme
rudy gobert enfance racisme
Rudy Gobert et les Minnesota Timberwolves sont en playoffs NBA, mais le Français a fait parler de lui ces derniers jours en raison d’un témoignage poignant sur son enfance et le racisme. En effet, dans une lettre ouverte publiée sur le média The Players’ Tribune, le natif de Saint-Quentin a raconté son quotidien en Picardie, et notamment le racisme dont a souffert sa maman, Corinne, en raison de la couleur de peau de son fils, Rudy.
Rejeté par le côté maternel de sa famille
« C’est un souvenir douloureux, mais que je dois partager. Vous voyez, chaque année, le côté maternel de la famille organisait ce grand dîner de Noël chez une certaine personne. Ma mère est blanche. Mon père est noir. Il est originaire de Guadeloupe et il était basketteur professionnel en France lorsqu’ils se sont rencontrés. Ma mère avait déjà deux enfants blancs issus de sa précédente relation, et puis je suis venue au monde. Et pour certaines personnes, c’était un problème. Après ma naissance, certains proches lui ont fait comprendre qu’elle n’était plus la bienvenue au réveillon de Noël si elle m’amenait. »
“I feel like people make their own stories about me without knowing much about who I am.”
This is the real @rudygobert27.https://t.co/CmTEhXuBJi
— The Players' Tribune (@PlayersTribune) April 15, 2024
Outre le racisme, le pivot tricolore a également évoqué la précarité dans laquelle il vivait avec sa maman,
« L’un de mes premiers souvenirs est celui d’être allé avec ma mère dans un petit magasin que cet organisme de solidarité tenait le week-end. Pour une raison quelconque, c’était une période moins florissante pour nous, et vous pouviez obtenir des produits d’épicerie gratuits et des trucs comme ça. Pendant les vacances, ils avaient toute une table de jouets qui étaient offerts à tous les enfants. Ma mère m’a dit que je pouvais choisir tout ce que je voulais pour mon cadeau de Noël. Je me souviens avoir choisi ce jouet vraiment cool et j’avais peut-être six ou sept ans. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à réaliser à quoi ressemblait ma vie à l’époque, comparée à celle des autres enfants, et à ressentir ce sentiment de bonheur, mêlé de tristesse, mêlé de faim. »
La lettre ouverte de Rudy Gobert est à retrouver en intégralité sur The Players’ Tribune en anglais.
Commentaires