Paris n’y arrive pas et glisse vers les bas-fonds du classement
Dimanche, le Paris Basketball s’est incliné 103 à 81 sur le parquet de l’AS Monaco. Chez le leader du championnat, l’équipe de Will Weaver n’a jamais fait illusion après un départ en sa faveur (8-0). C’est la troisième défaite de suite de Parisiens qui n’y arrivent pas face aux poids lourds de Betclic ELITE cette saison. En effet, ils n’ont gagné qu’un match cette saison contre un adversaire présent dans le top 8 au moment de la confrontation. C’était le 6 novembre dernier contre Le Mans. Et encore, le MSB faisant sans Terry Tarpey, dont on connaît l’importance (10 victoires en 12 matches avec lui, 6 défaites en 8 matches sans lui). Depuis cette rencontre, les Franciliens ont perdu leurs cinq rencontres face à des adversaires du top 8 avec un écart moyen de 22,8 points.
Un « choc » face à l’Élan béarnais ce dimanche
Au classement, le retard est désormais important sur le huitième, dernière place qualificative pour les playoffs. Paris ne compte que 8 victoires contre 11 pour la JL Bourg, le fameux huitième. L’avance est moindre sur le premier relégable, l’Élan béarnais (7 victoires) alors que l’EBPLO et Blois (également 7 victoires) ont gagné ce samedi. Le prochain match, ce dimanche face aux Béarnais, apparaît déjà comme décisif pour la suite de la saison.
Paris troisième pire attaque de Betclic ELITE
Si les récentes blessures de Kyle Allman Jr., Juhann Begarin (qui n’a finalement manqué qu’un match de championnat) et Axel Toupane peuvent être une des raisons de la méforme actuelle de Paris, toutes les formations du championnat ont du, à un moment ou un autre, faire sans certains éléments. Malgré les ajustements (signatures de Jeremy Evans, Maël Hamon-Crespin, Michael Roll), les résultats sur la scène nationale restent décevants. Contrairement à ce que l’on pourrait croire avec les chiffres bruts (87,4 points marqués par match, 6e meilleure moyenne du championnat, 91,2 points encaissés par match, pire moyenne du championnat), Paris est plus en difficulté offensivement que défensive. En effet, la formation de Will Weaver n’a que le 16e meilleur offensive rating (nombre de points marqués sur 100 possessions) de la ligue (109,3) alors qu’elle est mieux classée défensive (10e, avec 114,1 de defensive rating). L’efficacité du jeu up-tempo parisien est relativement faible jusqu’ici. Cette philosophie très nord-américaine peut-elle finir par porter ses fruits en Betclic ELITE ou le staff va-t-il devoir revoir ses plans pour sauver sa place dans la division ?
La question du calendrier n’est elle pas neutre. « L’enchaînement des matchs engendre de la fatigue chez nous », a reconnu Will Weaver après la défaite en principauté. Les Parisiens ont en effet disputé 13 matches d’EuroCup depuis le début de saison, longtemps avec un effectif réduit. Ils devront encore jouer cinq matches de poule avant d’entamer les playoffs. Dans cette compétition, ils ont certes un bilan positif (8 victoires et 5 défaites) mais ont perdu leurs quatre confrontations face à Gran Canaria (1er du groupe B) et l’Hapoël Tel-Aviv (2e ex-æquo). L’équipe, qui demeure assez jeune, reste en phase d’apprentissage. « On doit prendre ce match comme une leçon, en tirant ce qu’on peut pour la suite », reconnaissait Gauthier Denis après la défaite à Monaco. Un apprentissage qui doit être express afin d’éviter de se faire peur sur la suite de la saison, à défaut de pouvoir rivaliser avec les meilleurs.
Commentaires