Le Paris Basketball décroche le premier trophée de son histoire !
Le Paris Basketball a soulevé le premier trophée de son histoire
Et soudain, l’Arena Saint-Étienne Métropole s’est tue. Paris menait 90-85, il ne restait plus que 0,9 seconde à jouer, Desi Rodriguez a balancé une longue remise en jeu, Sebastian Herrera a récupéré le ballon devant le banc et personne ne savait trop comment réagir, les remplaçants restant agglutinés derrière la ligne dans une sorte d’arrêt sur images… Le buzzer final, et toujours le silence, puis, enfin, la logique explosion . Un instant de flottement avant que le Paris Basketball ne réalise vraiment ce qui était en train de s’écrire : la première ligne de son palmarès.
Zéro match de playoffs et un trophée !
Né en 2018 sur les dettes de Hyères-Toulon, le Paris Basketball aura donc remporté un trophée avant de disputer un seul match de playoffs LNB, Pro B et Betclic ÉLITE confondus. Mais pourtant, le voilà déjà parmi les clubs qui comptent, de ceux dont on sait qu’ils seront l’avenir du basket français, voire plus, au vu des ambitions européennes des dirigeants. Un OVNI, un vrai. Le propriétaire Eric Schwartz et le président David Kahn n’étaient curieusement pas à Saint-Chamond pour voir cela. Pour voir le week-end où Paris aura scellé son entrée dans la cour des grands, sept jours après l’inauguration en grande pompe de l’Adidas Arena, soulevant sa première coupe, avec l’enthousiasme déconcertant de Philippe Ausseur, président de la LNB, lors de la cérémonie. « Ce n’est pas un aboutissement mais une belle étape dans le projet Paris Basketball », pouvait ainsi savourer l’historique assistant, Bienvenu Kindoki.
On ne peut pas considérer que ce titre est une surprise mais rien n’aura été donné à Paris lors de ces trois jours foréziens. Un quart de finale en forme de guerre de tranchées contre Saint-Quentin, une intense demi-finale face à l’ogre monégasque puis une finale où il aura fallu enrayer la dynamique nanterrienne et combattre le destin qui voulait voir Pascal Donnadieu remporter le dernier trophée qui manquait à son immense palmarès. À la 34e minute, il semblait écrit de voir la JSF s’approprier cet étonnant trophée transparent en plexiglas, lorsque l’inattendu Lucas Dussoulier (8 points) venait porter main forte à son leader Justin Bibbins (20 points à 5/11 et 2 passes décisives). Nanterre menait alors de 6 points et les planètes semblaient s’aligner.
« Personne ne pourra nous l’enlever »
« À un moment, c’était dur de nous voir gagner », consent Tuomas Iisalo. « Je ne saurais même pas vous dire comment nous sommes restés dans le coup. » La réponse est pourtant simple : T.J. Shorts. Il serait réducteur d’attribuer le sacre parisien à son micro-meneur mais Paris ne l’aurait certainement pas gagné sans lui. Auteur du panier décisif à 46 secondes du buzzer final (89-84), d’un petit shoot dans la zone intermédiaire, l’homme qui n’avait reçu aucune offre universitaire en 2015 est devenu une superstar en Europe et la nouvelle figure du projet parisien. « C’est peut-être un Terminator« , sourit Iisalo. « Ce mec est incroyable. Il pousse tout le monde, mais le fait avec tellement d’empathie. J’ai de la chance d’avoir ce type de leadership dans l’équipe. »
Et Paris a aussi gagné parce qu’ils ont pris des joueurs et un staff qui savaient gagner, justement, loin de l’incompatibilité tragicomique d’un Will Weaver avec le basket français. L’expression Paris BasketBonn a été la grande blague estivale mais elle sera peut-être aussi la recette des triomphes futurs du club de la capitale. « Ça aide d’avoir six joueurs vainqueurs de la Champions League et le coaching staff », appuie le technicien finlandais, qui a brisé 27 ans de disette parisienne, depuis le sacre du PSG Racing. « C’est très dur de décrire le sentiment qui s’empare de vous quand le buzzer retentit. Personne ne peut vous l’enlever, surtout quand c’est le premier trophée de l’histoire du club. » Ce n’est que la Leaders Cup justement, ce n’est peut-être pas grand chose, mais lorsque l’on n’avait rien, ça signifie déjà beaucoup.
À Saint-Chamond,
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