Le Paris Basketball résiste à Monaco et égalise !

Nadir Hifi à 45 degrés qui tue le match d’un 3-points, on dira qu’il y avait comme un air de déjà-vu… « Je ne sais pas ce que j’ai entre les mains mais à ce moment-là de la rencontre, je sais que je vais le mettre », glissait-il après coup dans les entrailles de Gaston-Médecin, toujours en tenue de match. Avec la main d’Okobo dans le visage, son tir avait pourtant un degré de difficulté extrême. Mais rien de rédhibitoire pour un homme qui a appris à composer avec les gros matchs ces dernières semaines, crucifiant successivement Bourg-en-Bresse en finale d’EuroCup ou l’ASVEL dans la dernière minute de la demi-finale. Alors Hifi s’est servi du Bordelais comme viseur et a trouvé la cible à 52,8 secondes du buzzer final pour écœurer Gaston-Médecin (66-73).

Incorrigible Roca Team

Comme s’il y avait une justice, en somme. Car du propre aveu de Sasa Obradovic, c’est bien le Paris Basketball qui méritait de gagner ce match. « Honnêtement, nous, on ne méritait rien », pestait l’entraîneur monégasque. Car oui, cette Roca Team est décidément incorrigible. Dès que la situation se simplifie légèrement, elle se relâche complètement. Nous voici le 6 juin 2024 et elle n’a toujours pas appris ses leçons, encore rappelées par Bourg-en-Bresse il y a dix jours. « C’est l’histoire de notre saison », regrettait Petr Cornelie, l’un des rares à avoir été irréprochable (11 points à 5/6 et 6 rebonds). « On a mal abordé ce Match 2, on n’a pas su répondre à leur agressivité. »

Et pourtant, après la claque du Match 1, ce n’était un secret pour personne que le Paris Basketball allait revenir avec de toutes autres intentions. Mais l’ASM a vite suscité l’exaspération de son public, entre une défense laxiste, un atroce jeu offensif (un seul panier dans le jeu lors du premier quart-temps sur un rebond offensif de Ouattara) et une invraisemblable maladresse sur la ligne de réparation (9/18 aux lancers-francs dans le premier quart-temps). Dès la 8^e minute, les premiers sifflets sont tombés de Gaston-Médecin (4-18). En face, Paris imprimait son intensité habituelle, avec des rotations resserrées : pas de Mehdy Ngouama cette fois, seulement 89 secondes pour Michael Kessens. Ce qui se traduisait sur le tableau de marque : jusqu’au panier de Mikael Jantunen dans les ultimes instants, il n’y avait que cinq marqueurs sur la feuille.

45 points pour le duo Shorts – Hifi !

Là où Paris a été fort, c’est que les hommes de Tuomas Iisalo ne se sont pas laissés abattre par leur mauvaise gestion de la fin de la première période. Il est évident qu’ils n’auraient jamais dû regagner les vestiaires qu’avec deux points d’avance (36-38) et tout était écrit pour les voir définitivement lâcher. Quand Matthew Strazel et Mam’ Jaiteh ont placé Monaco en tête dès la reprise (41-39, 22e minute), déjà. Ce n’était finalement que la seule fois de la soirée… Puis avec le 8-0 monégasque à l’entame du money-time (de 54-62 à 62-62), marqué par une succession de shoots ouverts ratés par Tyson Ward. Mais même cela n’a pas fait flancher le Paris Basketball, porté par une énergie et une foi incomparable depuis le début de saison. Et par un duo d’anciens sans grades devenus des stars absolues à ce niveau : T.J. Shorts, auteur de 11 de ses 21 points dans le dernier quart-temps, et Nadir Hifi, encore décisif. Soit 45 points pour les deux en cumulé ! « Une série ne démarre jamais avant la première victoire à l’extérieur », prévenait Tuomas Iisalo mercredi. Alors de fait, la finale de Betclic ÉLITE peut vraiment commencer !