Matthew Strazel a vite tourné la page des Jeux Olympiques : « Je ne veux pas me reposer sur mes lauriers »
Médaille olympique en main, Matthew Strazel a été mis à l’honneur par l’AS Monaco dimanche
Que se serait-il passé aux Jeux Olympiques sans Matthew Strazel, sans son incroyable tir contre le Japon ? Les Bleus auraient perdu face aux coéquipiers de Yuki Kawamura et le chemin vers la finale se serait considérablement obstrué, pour ne pas dire plus… Sauveur des Bleus aux JO, tout renvoie encore le jeune meneur monégasque vers son formidable été : l’hommage de Gaston-Médecin dimanche, la remise d’un cadre des mains du président Fedorychev, sa médaille en main et même un nouveau 3+1 face à la SIG Strasbourg, le lancer-franc en moins cette fois-ci (quitte à choisir, il valait mieux celui-ci)…
« J’ai d’autres objectifs, d’autres difficultés devant moi »
Pourtant, Matthew Strazel (22 ans) ne veut plus spécialement entendre parler des JO 2024 et a déjà tourné la page. « Le retour sur Terre a été facile », nous disait-il dimanche. « Ce n’est pas que j’ai oublié les JO mais j’ai d’autres objectifs, d’autres difficultés en face de moi. Ce qu’on a fait avec l’équipe de France, c’était super mais je suis maintenant concentré à 100% sur Monaco. J’ai envie qu’on progresse, qu’on joue à un meilleur niveau, qu’on retrouve tous de la confiance pour se mettre à gagner des matchs importants. »
Le quadruple champion de France a tellement vite tourné la page qu’il n’a pas vraiment pris de vacances, présent pour le début du stage de présaison à Bormio le 24 août, pile deux semaines après la finale face aux États-Unis, alors qu’il aurait pu se voir accorder sept jours de rab, comme ses collègues olympiens Nick Calathes et Georgios Papagiannis. « C’est parce que je ne voulais pas me reposer sur mes lauriers », explique celui qui a prolongé jusqu’en 2027 avec l’ASM. « Je ne veux pas me satisfaire de ce que j’ai déjà fait. Le plus important reste le contenu de ma saison en club : c’est ça qui m’amènera aux campagnes de l’équipe de France en été. »
Une carte à jouer en ce début de saison
Surtout, l’ancien joueur de l’ASVEL dispose d’une vraie opportunité en ce début de saison. Encore peu responsabilisé l’an dernier, où il n’a disputé que 20 matchs sur 39 (étant notamment scotché au banc lors de l’épilogue de la rencontre décisive face au Fenerbahçe en playoffs), l’international tricolore représente pourtant désormais la seule vraie certitude de la Roca Team sur les lignes arrières, avec un Okobo plus orienté vers l’arrière : James est incertain, Calathes blessé et Korkmaz hors de forme. « En ce moment, c’est notre seul vrai meneur capable de penser pour toute l’équipe », lance Sasa Obradovic. Plus gros temps de jeu de l’ASM dimanche face à la SIG (30 minutes), Strazel a une carte à jouer dès ce jeudi avec un temps de jeu conséquent qui se profile face à Milan. « Que voulez-vous de plus pour lui ?! », tempère pourtant le technicien belgradois. « Il avait son rôle l’an dernier, il l’aura encore cette saison, y compris en EuroLeague : il veut maintenant prouver qu’il peut obtenir encore mieux ! »
Ce qui passera notamment par plus de régularité… « Je vais essayer d’être constant toute la saison », clame le Francilien. « Je suis dans la continuité de la saison dernière, surtout en championnat de France. Il faut que je sois un cadre et que je puisse rassurer l’équipe quand on a besoin de moi. » Ou la nouvelle vie d’un vice-champion olympique…
« Super content pour Freddy Fauthoux »
Coaché par Frédéric Fauthoux à l’ASVEL entre 2020 et 2022, Matthew Strazel risque fort de retrouver régulièrement le technicien landais ces prochaines années. Pour cause, l’entraîneur de la JL Bourg a été propulsé entraîneur de l’équipe de France, une nomination qui réjouit l’étoile montante de la Roca Team. « Je suis super content pour Freddy. Je sais que c’est quelque chose qu’il attendait ! Je n’ai pas envie de m’avancer mais je sais qu’il va faire du très bon boulot avec les Bleus. J’ai hâte qu’il porte la France au plus haut possible. »
À Monaco,
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