Trois ans après, Valentin Bigote est toujours convaincu par son choix d’avoir quitté Bilbao pour Le Havre

Valentin Bigote lors de la préparation avec Le Havre
Valentin Bigote (1,97 m, 33 ans) a effectué un retour remarqué à la compétition le week-end dernier. L’ancien pensionnaire de Betclic ÉLITE a marqué 20 points dans la victoire du STB Le Havre sur le parquet de Tours. Un retour qui pourrait s’avérer décisif pour enfin ramener Saint-Thomas en LNB, trois ans après son arrivée.
De la Liga Endesa à la Nationale 1 : le pari audacieux de Valentin Bigote
Car fin 2022, alors qu’il s’était installé en Liga Endesa avec Bilbao, le shooteur nordiste avait fait le choix audacieux de quitter le meilleur championnat national d’Europe pour signer en troisième division française, la Nationale 1 (NM1). Si son objectif était multiple, son talent supérieur pour le championnat devait aider le projet à monter. Et cette saison 2024-2025 semble être enfin la bonne opportunité.
En tête du championnat en cette deuxième phase de saison régulière, avec 13 victoires pour 4 défaites, l’équipe de Lauriane Dolt a pris de l’avance sur Quimper suite à leur victoire le 14 mars (63-56). Ils se croiseront à nouveau le 18 avril prochain mais d’ici là Valentin Bigote espère avoir laissé la formation normande invaincue. Car jusqu’ici, l’ancien joueur du Mans n’a pu que très peu aidé les siens.
Avant le match à Tours, Valentin Bigote n’avait disputé que six rencontres, la faute à un problème médical (digestif) qui l’a tenu éloigné des parquets le temps de quatre mois. A son retour supposé, il n’avait pu jouer que 7 minutes contre Vitré le 7 mars dernier la faute à une blessure. Mais lorsqu’il joue, le vétéran demeure des plus productif (14,9 points, 3,3 rebonds, 2 passes décisives et 1,4 interception en 24 minutes). De quoi apporter un vrai plus à un collectif des plus compétitif, avec Lauriane Dolt comme coach.
« C’est vrai que ça se passe très bien, apprécie-t-il dans Paris-Normandie. On l’a encore vu contre Quimper, il y a une bonne cohésion au sein du groupe, qui a été capable de surmonter tous les pépins qu’on a connus. Tout le monde exécute ce que demande la coach. Elle est très carrée, a amené de la discipline. Et humainement, c’est une personne avec qui on peut échanger. Donc tout va bien, même si nous avons tous conscience que rien n’est fait. Nous n’aurons quasiment pas le droit à l’erreur jusqu’à la fin de la phase II. »
Peut-être la saison de l’accomplissement
Car pour Valentin Bigote, il est temps de ramener Le Havre en Pro B. Chose qu’il aurait aimé faire auparavant.
« C’est frustrant, car je pense qu’on avait à chaque fois les armes pour monter. On a perdu trois fois en playoffs, toujours contre des équipes qui sont allées au bout (Mulhouse, Loon-Plage, Caen). C’est sans doute qu’il nous manquait quelque chose. J’espère que cette année sera la bonne. Le club attend ça depuis longtemps, je suis venu pour ça, et c’est sûr que cela commence à faire un peu long… »
D’autant plus que Valentin Bigote a conscience du boulot abattu par les dirigeants pour y parvenir. « Ce serait bien si on pouvait leur rendre la pareille sur le terrain », déclare-t-il. Quoi qu’il en soit, trois ans après ce transfert inédit, il dit ne pas regretter son choix. « jouer en Espagne, ça a toujours été un rêve », a quitté la Liga Endesa sans remords, même trois ans après.
« Je suis surtout heureux ici. Il y a plein de choses au-delà du basket. Avec ma femme, nous avons acheté une maison dès notre arrivée. Nous venons d’avoir notre troisième enfant, notre vie est stabilisée au Havre. Nos enfants s’y sentent bien, nous nous y sentons bien. »
Et la vie serait encore plus agréable pour le Grand-Synthois s’il parvenait bel et bien à ramener Saint-Thomas en LNB.
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