Recherche
Logo Bebasket
Recherche
Logo Bebasket
  • À la une
  • Mon actu
  • Présaison
  • Betclic Élite
  • Pro b
  • National
  • Coupes d'Europe
  • Équipe de France
  • Jeunes
  • Féminines
  • Interviews
  • Hooper
  • Joueurs

[L’œil de coach Soares] Le Collet Game

JO de Paris - Avant la demi-finale des Bleus face à l'Allemagne, notre consultant Guillaume Soares analyse les choix payants du staff de l'équipe, Vincent Collet en tête, à l'occasion de l'exploit contre le Canada.
[L’œil de coach Soares] Le Collet Game

Guerschon Yabusele dans le cinq, l’un des ajustements tactiques payants du staff français contre le Canada

Crédit photo : FIBA

Avant de parler basketball, il semble essentiel de mettre en avant la prise de responsabilité de l’ensemble de l’équipe, joueurs et coachs. Félicitons d’abord les joueurs pour leur investissement individuel au service d’une cause collective, puis le public pour son énergie si précieuse. Tentons ensuite d’analyser les choix payants du staff.


Ce qui n’a pas changé

 

  • La gestion du rythme

Une vraie constante depuis la prépa, l’équipe de France tient une cadence aux alentours de 80 possessions par match (80 exactement hier), avec une faible volonté de jeu rapide : seulement quatre contre-attaques tentées, dont les 2 premiers tirs à 3 points de Cordinier.

Isaia Cordinier a mis l’équipe de France sur les bons rails avec ses deux tirs lointains en contre-attaque d’entrée de match (capture d’écran CNBC)

De même, on a encore une fois privilégié le repli plutôt que le rebond offensif (seulement 32% de rebond off et 4 contre-attaques réussies par les Canadiens).

  • La mobilité postée

Une nouvelle fois les Français ont beaucoup pu s’appuyer sur le post-up et la mobilité autour qui a toujours été une constante dans les équipes de Vincent Collet.

Avec 6,4 post-up (avec tir direct) tentés par match, la France est l’équipe qui s’appuie le plus sur ce secteur de jeu, loin devant le Canada (3) ou les USA (4,4), mais aussi l’Allemagne (4,6) ou encore la Serbie de Jokic (5).

Ce qui a changé

  • Beaucoup de « early » situations

« Early screen » ou « early post up » sont des intentions de jouer directement du pick and roll ou du post up dans une situation de transition libre, sans annoncer de système pré-définis. En plus de créer de l’incertitude et d’amener de la vitesse dans leur jeu, les Bleus en ont aussi profité pour trouver des mismatchs grâce aux switchs du Canada sur le poste 4.

Une situation de « early pick » pour donner un miss match à Yabusele (capture d’écran CNBC)

Une nouveauté dans la façon de jouer de l’EDF, que l’on a (trop ?) souvent vu s’appuyer sur de longs systèmes afin de faire travailler l’adversaire longtemps.

  • Une défense de pick and roll plus agressive.

En plus d’utiliser principalement Lessort et Wemby en poste 5, le staff a demandé auxpivots d’être plus haut sur les situations de pick and roll afin d’empêcher le porteur de balle de pouvoir avancer et forcer les intérieurs à devoir produire du jeu.

Des défenses de pick and roll très haute de Wemby et Gobert

On a aussi vu beaucoup de switchs (stratégie payante contre le Brésil) mais toujours avec cette volonté pour l’intérieur d’être agressif sur le porteur.

L’agressivité de Lessort sur extérieurs canadien après les switchs (capture d’écran CNBC)
  • Des rotations claires et serrées

De son plein gré ou sans doute à l’écoute d’une bonne partie du vestiaire, le staff de l’équipe de France a tranché sur la répartition des temps de jeu. Ce qui a permis de retrouver notre « 4 majeur » 14 minutes ensemble sur le terrain pour un + 17, bien aidé par les bonnes performances de Lessort et Yabusele.

  • Le niveau de jeu des Canadiens

Bien que l’équipe de France ait réalisé une prestation très solide, on doit tout de même mettre en relief le niveau très décevant de son adversaire. Que ce soit tactiquement au début de match où il est très difficile d’identifier une stratégie (aucune situation claire de pick and roll au cours du premier quart), ou mentalement tout au long de la partie (42 lancers concédés, dont une bonne partie sur des fautes loin d’être indispensables), les Canadiens ont réalisé une prestation très brouillonne et n’ont jamais semblé en mesure de pouvoir structurer leur jeu.

Qui est Guillaume Soares ?

Guillaume Soares a fini la saison 2023/24 sur le banc de l’ADA Blois (photo : Virginie Lapeyronie)

Ancien joueur de niveau NM3 – Prénationale (avec quatre apparitions en NM1 en 2008), reconverti dans le coaching depuis, Guillaume Soares (35 ans) a été assistant-coach ces quatre dernières saisons. D’abord aperçu à Andrézieux-Bouthéon (NM1, aux côtés de Sébastien Chérasse), Pont-de-Chéruy (NM1, Dounia Issa) et Vichy (Pro B, Guillaume Vizade), il a fini par découvrir la Betclic ÉLITE l’hiver dernier, recruté par l’ADA Blois pour seconder David Morabito. Par ailleurs professeur des écoles, le Stéphanois avait démarré avec des équipes de jeune (U15, U17, U20 filles et garçons) à Grasse et Cagnes-sur-Mer.

Pour le deuxième été consécutif, Guillaume Soares tiendra une chronique tactique en marge des matchs de l’équipe de France masculine aux JO.

Les précédentes chroniques :

Commentaires


Veuillez vous connecter afin de pouvoir commenter ou aimer
Connexion
jamesnaysmith
Quel magnifique storytelling, pour réhabiliter ce coach médiocre qu'absolument personne ne nous envie.
Répondre
(0) J'aime
flavor_flav
je viens (enfin) de comprendre ce coté aigri qui te caractérise. en fait, tu n'arrêtes pas de critiquer, d'avoir des idées douteuses,de faire des théories ridicules et rien ne change... parce qu'en vérité, tout le monde s'en branle de ton avis! mais continue, ce n'est pas grave, c'est même drôle, on dirait un moucheron qui s'attaque à un éléphant...
Répondre
(1) J'aime
jamesnaysmith
En cours de vérification.
thegachette
Vous êtes inépuisable et toujours à l'affût pour tacler Collet et la fédé. Bravo pour implication
Répondre
(1) J'aime
jamesnaysmith
Ce n'est pas un tacle, mais plutôt un fait : jamais personne n'est venu débaucher ce titan du coaching. Heureux hasard sans doute !
(1) J'aime
loki
Ça en devient maladif là. Critiquer des faits et être en désaccord avec ce qu'il fait, je pense qu'on le comprend tous. Mais là ça devient personnel. Il a kidnappé votre chat pour être prit en grippe comme ça ?
Répondre
(1) J'aime
leon_21
Ce n'est pas CE coach que personne ne nous envie. Dans le basket masculin, aucun coach français n'est sollicité par des clubs/sélections - même de niveau moyen - étrangère. La France possède une véritable culture de la formation, la plupart de nos entraineur sont capables de former et de faire progresser les joueurs, mais dès qu'on aborde les aspects coaching, gestion et tactique collective, j'ai l'impression qu'on a pas progressé depuis 40ans dans la formation des entraineurs.
Répondre
(1) J'aime
zonepress
Merci coach Soares ! Pour le post up, je pense surtout qu'on l'a utilisé avec des joueurs dont c'est le point fort plutôt que de juste donner la balle au poste bas en tant qu'intention. Ça change la donne. Le point sur les fautes des canadiens, c'est, à mon sens, une manière d'arbitrer bien différente de la coupe du monde qui donnait beaucoup trop de largesse aux contacts (et je ne parle pas spécifiquement des matchs de la France). Le tir a été rectifié, merci pour le basket ! Enfin, le niveau du Canada : on a vu avec la demi contre la Serbie à la cdm qu'ils ne brillent pas par leur capacité d'adaptation. Ils jouent sur leur points (très) fort, sûr de leurs capacités mais sans plan B (du coaching nba en somme). Si coach Fernandez a su faire un beau travail de cohérence dans la constructiondu jeu de son équipe, force est de constater que question adaptation, on n'a rien à leur envier.
Répondre
(2) J'aime
leon_21
Tout à fait. Le Canada avait un plan de jeu, basé sur ses individualités extrêmement fortes et n'a jamais proposé d'alternance à celle-ci. Il sera intéressant de voir leur évolution pour les prochaines échéances (si leur joueurs restent motivés à venir... )
Répondre
(0) J'aime
leon_21
On a effectivement constaté les mêmes évolutions dans le jeu de l'EdF. Il était tout de même temps après 9 matchs très décevant sur la forme et le fond. Même si je ne suis loin d'etre un "pro Collet", j'espère qu'il sera une nouvelle fois capable de guider l'EdF vers la victoire. Ce que va proposer l'Allemagne sera bien différent du Canada, avec de vrai alternance dans le jeu, une menace offensive multiple et un secteur intérieur bien plus coriace. Le secteur intérieur sera d'ailleurs pour moi la clé du match. Il ne suffira pas de fait jeu égal, il faudra les impacter et maitriser notre raquette pour limiter les pénétrations allemandes.
Répondre
(1) J'aime