Les Bleus derniers des Jeux paralympiques mais une victoire dans les têtes : « On a fait découvrir notre pratique »
Les Bleus sont repartis bredouilles des Jeux paralympiques, avec six défaites.
L’équipe de France masculine de basket-fauteuil ne sera pas parvenue à faire mieux que lors de leur dernière apparition aux Jeux paralympiques, à savoir une avant-dernière place à Athènes 2004. De retour aux Jeux paralympiques vingt ans plus tard, chez eux à Paris, les Bleus n’ont pas réussi à s’extirper d’un groupe difficile. Ni à rebondir à la suite de leur élimination en quart de finale par Team USA. Après avoir perdu contre les Pays-Bas jeudi 5 septembre (72-63), la sélection de Franck Bornerand n’est pas sortie victorieuse de son baroud d’honneur contre l’Espagne ce vendredi 6 septembre (72-57).
« Jouer devant 10 000 personnes, c’est notre victoire et celle du handibasket »
Mais au final, il faut certainement aller chercher l’important ailleurs, autrement que par le prisme du terrain. Qu’importe si l’objectif de médaille était peut-être trop présomptueux. Qu’importe si la place n’est pas meilleure qu’en Grèce. Qu’importe si la France n’a remporté aucun de ses six matchs. Et peut-être que si, à bien y réfléchir. Une victoire morale, celle d’avoir contribué à la mise en lumière du basket-fauteuil.
« Même si on n’a pas gagné nos matches, on a gagné quelque chose d’autre auprès des Français, expliquait Alexis Ramonet à L’Équipe. On a fait découvrir notre pratique, c’est le plus merveilleux pour nous. On n’avait jamais joué devant 10 000 personnes, c’est notre victoire et celle du handibasket. »
Sur la vague de Jeux paralympiques au véritable succès populaire, le basket-fauteuil a en effet fait sable comble à Bercy. Dépassant même les affluences des Jeux olympiques ! Les partenaires de Nicolas Jouanserre ont joué en moyenne devant 12479 spectateurs. Et même lorsque les Français n’étaient pas sur le parquet, Bercy n’était jamais clairsemé, au contraire. Reste à voir si cet engouement d’une quinzaine de jours autour du basket-fauteuil se traduira au quotidien, à l’échelon associatif notamment.
« Maintenant, il faut que les clubs arrivent à surfer sur cette vague pour attirer des jeunes, créer des vocationset avoir des générations futures. »Franck Bornerand à L’Équipe
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