L’équipe de France solide et sérieuse en Bosnie-Herzégovine
Vincent Poirier a dominé à l’intérieur à Tuzla.
L’équipe de France masculine s’est imposée 74 à 64 à Tuzla contre la Bosnie-Herzégovine pour son deuxième match de qualification à l’EuroBasket 2025. Après leur victoire face à la Croatie à Brest, les Bleus ont confirmé avec une nouvelle belle performance défensive. Leurs 18 balles perdues provoquées leur ont notamment permis d’inscrire 23 de leurs 74 points.
31 points inscrits par le banc français
28 minutes et 4 secondes, c’est le temps que la sélection de Vincent Collet a passé devant au score sur le parquet bosnien. A contrario, les locaux n’ont mené que durant 5 minutes et 32 secondes. C’est une performance à ne pas sous-estimer dans l’ambiance irrespirable du SKPC Mejdan. Une salle dans laquelle les Bleus étaient tombés lors des qualifications pour la Coupe du monde 2023, juste avant l’EuroBasket 2022.
Pas toujours inspirés offensivement (44,6% de réussite aux tirs, seulement 13 passes décisives pour 15 balles perdues), les Bleus ont d’abord souffert de ce côté du parquet. Après 8 minutes 30, ils n’avaient inscrit que 9 points, contre 15 encaissés. Mais les arrivées successives des remplaçants – qui auront marqué 31 des 74 points français -, Paul Lacombe (10 points à 4/5 aux tirs, 3 rebonds et 2 interceptions pour 13 d’évaluation en 21 minutes) d’abord puis Matthew Strazel (11 points à 3/6 et 2 rebonds en 19 minutes) ensuite, ont ramené les visiteurs sur les talons de leurs adversaires. Sur un 3-points au buzzer de ce dernier, les tricolores ont fini le premier quart-temps devant (15-16). Inespéré.
Just a few seconds left on the game clock? That doesn't phase Matthew at all. 🪣#TissotBuzzerBeater | #EuroBasket x #MakeYourMark pic.twitter.com/bxz4SQ3Fsz
— FIBA EuroBasket (@EuroBasket) February 26, 2024
Ou plutôt inspirés. C’est après des stops défensifs que le basket français s’exprime le mieux. En rythme. Toutefois, ce rythme a baissé, voire chuté, au cours du deuxième quart-temps. Les Bleus ont connu une panne offensive, ne marquant pas pendant plus de 3 minutes (de 22-18 à 22-24). Toutefois, c’est avec le retour de cadres sur le terrain qu’ils se sont remis à l’endroit, passant à +6 après un 3-points de Paul Lacombe (27-33, 19′). Une avance qui s’est réduite juste avant la pause (32-34) sur deux lancers francs d’Ajdin Penava.
Albicy éteint Musa
C’est dans le troisième quart-temps que les hommes de Vincent Collet ont sans doute affiché leur meilleur visage de cette fenêtre. Formant un bloc en défense, avec Andrew Albicy en pointe sur Dzanan Musa (15 points à 5/13, 3 rebonds, 3 passes décisives et 6 balles perdues pour 6 d’évaluation en 34 minutes), ils ont provoqué de nombreuses balles perdues pour s’offrir des paniers faciles en contre-attaque, à l’image de ce gros dunk de Vincent Poirier à voir dans le tweet ci-dessous, et 13 points d’avance (34-47).
HEAD TAP MOMENT, VINCENT POIRIER 🙆♂️#MakeYourMark x #EuroBasket pic.twitter.com/wvQeAE5v1k
— FIBA EuroBasket (@EuroBasket) February 26, 2024
Néanmoins, l’ouverture du banc a cette fois été moins bénéfique aux tricolores. Peu utilisé en première mi-temps afin de lancer Nadir Hifi pour la première fois, Sylvain Francisco a connu un très mauvaise passage sur le parquet (4 points à 1/5 aux tirs, 2 rebonds, 1 passe décisive, 4 fautes et 2 balles perdues en 10 minutes). Les Bosniens en ont profité pour recoller (54-57, 33′). De quoi faire monter l’ambiance encore d’un cran. Mais les Bleus ont une nouvelle fois mis les ingrédients nécessaires. Et la raquette 100% madrilène Guerschon Yabusele (16 points à 6/11 aux tirs, 9 rebonds et 3 passes décisives pour 17 d’évaluation en 28 minutes) – Vincent Poirier (13 points à 4/6, 8 rebonds, 2 passes décisives, 2 interceptions et 1 contre pour 19 d’évaluation en 25 minutes) a dominé les débats à l’intérieur. De quoi monter à +14 (59-73), une avance limite flatteuse, avant une dernière minute mal négociée.
Sans briller offensivement, sans être adroits (5/21 à 3-points, 19/31 aux lancers francs), les Français ont toutefois gagné avec de la marge. De quoi espérer de beaux progrès lors de la préparation des Jeux olympiques de Paris, cet été.
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