Leïla Lacan a réussi son saut dans le grand bain à l’Euro

Utilisée seulement 8 minutes en cumulé sur le premier tour de l’EuroBasket, Leïla Lacan a été lancée dans le grand bain dès la fin du premier quart-temps ce jeudi contre le Monténégro. Jean-Aimé Toupane, qui n’a eu de cesse de rappeler l’importance de ce quart de finale, a quelque peu surpris par ce choix étant donné la faible responsabilisation . Un choix qui s’est avéré payant puisque les Bleues ont accentué leur avance avec la présence de la jeune Aveyronnaise sur le parquet sur la fin de cette première période. Sans hésitation, l’arrière/meneuse d’Angers a tenté deux tirs extérieurs pour deux réussites, permettant aux Françaises de pointer à +14 (23-9) après 10 minutes de jeu. « Je ne savais pas à quel moment j’allais entrer, si j’allais entrer, nous a expliqué l’ancienne pensionnaire du Pôle France après la rencontre, terminée avec une très belle ligne statistique (8 points à 3/3 aux tirs, 5 passes décisives, 2 balles perdues et 1 interception pour 14 d’évaluation en 16 minutes). J’ai essayé d’être un peu plus détendue. Avec la dynamique que l’équipe avait, c’était plus facile d’entrer sur le terrain pour moi. » Alors que son équipe surfait sur une vague positive et qu’elle réussissait tout ce qu’elle entreprenait, Leïla Lacan s’est lâchée. « J’ai vraiment pris du plaisir », a-t-elle avoué, suivant la même ligne que ses coéquipières qui ont réussi à bien se trouver dans l’immense salle Stožice, une nouvelle fois restée vide sur cette compétition. « Je trouve qu’on a réussi à jouer toutes ensemble. La pression qu’on a mis en défense a fait que ça nous a rassuré pour attaquer. On s’est relâché pour ce match. On a pris du plaisir. »

Lancée en mission sur Allemand ce samedi ?

Attendue pour « défendre et mettre de l’énergie », celle qui devrait jouer jouer la Coupe du monde U19 dans la foulée de l’Euro apprend à vitesse grand V sur cet EuroBasket. « Les matches de l’Euro, en matière d’enjeu, d’intensité, ce n’est pas pareil. » La native de Rodez, qui a fêté ses 19 ans en début de préparation, grandit technico-tactiquement. « Par rapport à la préparation, une des choses qu’on a ajouté ici, c’est le scouting des joueuses que l’on va affronter, décrit-elle. C’est quelque chose auquel il faut penser. On ressent la différence quand on ne sait pas face à qui on joue par rapport à quand on les connaît. C’est quelque chose que j’apprends. » Avant d’affronter la Belgique, elle va ainsi prendre le temps d’observer la formidable ligne arrière adverse, composée de Julie Allemand et Julie Vanloo. Des joueuses qu’elle a déjà croisé en LFB même si elle a essentiellement évolué sur le poste 2 sous les ordres d’Aurélie Bonnan.

L’exemple de Sarah Michel

Outre les adversaires de renom et la difficulté de la compétition, Leïla Lacan peut suivre l’exemple de Sarah Michel, la capitaine de l’équipe. Dotée du même profil, un poste 2/1 aux qualités défensives et collectives reconnues, l’arrière de Bourges n’est pas avare de conseil avec la cadette du groupe. « Il y a toujours un petit mot pour me rassurer, me redonner confiance, me partager des conseils, décrit Leïla Lacan. Par exemple, là je jouais meneuse, elle nous soutient beaucoup. « Tu devrais peut-être annoncer ce système » etc. Elle est toujours encourageante. Elle a des discours poignant. » Quant à Jean-Aimé Toupane, il ne fait pas de la jeunesse de sa joueuse un point particulier. « Si Leïla Lacan est là aujourd’hui c’est qu’elle le mérite », décrit-il sobrement. Avec l’intention de la responsabiliser ce samedi soir pour atteindre la finale de l’Euro ?