Le changement de défense à -12, une stratégie salutaire pour les Bleus d’Albicy
Andrew Albicy a signé une entrée importante dans le deuxième quart-temps pour les Bleus.
Troisième joueur le plus âgé de l’équipe de France, Andrew Albicy (1,78 m, 34 ans) contribue à ce qui fait le fait le socle de la réussite de l’équipe de France : sa défense. Non convoqué pour la Coupe du monde 2023, le vétéran a fait son retour au sein du groupe France sur ces Jeux olympiques. Ce samedi lors de l’entame du tournoi olympique, le Parisien est rentré dans le deuxième quart-temps et a abattu un travail remarquable sur sa défense tout terrain. Sans briller (2 points et 4 passes décisives en 16 minutes), le capitaine de Gran Canaria a apporté sa pierre à l’édifice pour l’emporter contre le Brésil (78-66), après une entame compliquée (15-27, 11′).
« C’était difficile au début mais on a réussi à faire ce qu’il fallait. On était un peu crispé au début mais après qu’on a réussi à mettre nos défenses en place, à mettre de l’intensité, mettre des paniers faciles et puis après on était lancé. Mais il y encore des choses à travailler, comme on le sait. Et on va utiliser tous les matchs du groupe pour vraiment être prêts au moment fatidique parce que c’est pour nous le plus important. »
Le stade Pierre Mauroy garni (26 700 spectateurs) est devenu une force au fur et à mesure de la rencontre. Mais les Bleus semblaient crispés au début, d’autant que la dynamique de la fin de la préparation (quatre défaites de suite) n’a pas aidé.
« Il faut être dans notre position pour comprendre. Mais oui, on a 27 000 personnes qui sont derrière nous. On a quand même pas mal d’attentes par rapport à notre équipe. Donc, c’est humain d’avoir cette crispation. On l’a vu, on l’a connu maintenant. Maintenant, il faut qu’on arrive à mieux rentrer dans nos matchs. Et puis surtout, corriger les petites erreurs qu’on fait depuis un petit moment »
Le staff s’adapte, la France revient et gagne
Alors que le staff a semblé peiner à trouver comment utiliser Andrew Albicy avec l’intégration de Matthew Strazel, un autre meneur fort défenseur de petite taille, ce samedi, l’ancien joueur du Paris-Levallois et Gravelines-Dunkerque a prouvé son importance lors du retour français, quand le staff a changé de stratégie défensive. « On avait plusieurs plans de jeu. On a vu que le premier plan de jeu n’a pas marché. Donc on est passé au deuxième qui a très très bien marché. Et ça les a mis dans des problèmes. C’est ce qu’on voulait », a analysé Andrew Albicy. Ce changement a notamment replacé Nicolas Batum en défense sur les meneurs adversaires, Marcelinho Huertas et Yago Santos.
« On avait un plan et on savait qu’ils étaient très bons sur les pick & roll. Moi, je joue contre Marcelino Huertas depuis des années donc je le connais très bien. Je connais aussi son point faible qui est sur les mis-matchs. On a la chance d’avoir des grands arrières qui peuvent défendre sur leurs postes 5 qui ne sont pas si dominateurs que ça, surtout poste-bas. Donc voilà, le switch a très bien marché. Après, on les mettait sur du 1 contre 1 et c’est tout ce qu’ils n’aiment pas. Et on ne les laissait pas avoir des shoots ouverts. Notre plan de jeu a très bien marché. On leur a donné quelques points qu’on ne devrait pas. Mais sur l’ensemble du match, on était cohérents. »
Ce changement de stratégie en cours de rencontre a également été expliqué par le sélectionneur, Vincent Collet.
« On a mis Nico sur le meneur parce qu’en fait comme on savait qu’on allait switcher (sur les écrans porteurs, NDLR), ça permettait qu’ils (les Brésiliens) ne puissent même pas utiliser les mismatchs. Parce que Nico ne souffrait pas sur les mis-match en poste bas et on savait que nos grands étaient capables de vraiment gêner Huertas et Yago Santos sur le 1 contre 1. »
Une adaptation qui a permis aux Bleus de prendre l’avantage juste avant la pause (39-36) et de le conserver durant l’ensemble de la deuxième mi-temps. Pour filer vers une première victoire dans ce tournoi olympique. De quoi libérer les Bleus ?
« J’espère en tout cas. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’attente dans notre équipe, rappelle Andrew Albicy. L’ambiance, ça joue beaucoup. Mais comme j’ai dit à la fin du match, on l’a vu, on sait maintenant. Maintenant, il faut qu’on soit prêts mieux pour les entames de match. »
Et ainsi trouver une sérénité et une confiance qui prend sa source dans une défense dominante.
À Villeneuve d’Ascq,
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