L’ASVEL démarre son aventure à Gerland par une victoire capitale : « Une énorme joie et une énorme fierté ! »
Décisive (19 points), Juste Jocyte a permis à l’ASVEL de ne pas rater son entrée à Gerland
« Si je suis satisfait ? », souriait Yoann Cabioc’h, une petite demi-heure après avoir entendu le buzzer final retentir sur une victoire de l’ASVEL (75-70). « Non, pas satisfait, mais heureux et fier ! Parce que je peux vous dire qu’il y en avait de la pression sur ce match ! Quand on voit les bénévoles, supporters et dirigeants s’activer comme des dingues depuis plusieurs semaines, quand on voit le public répondre en masse, c’est une énorme joie et une énorme fierté de gagner ce thriller-là. »
Devant 5 405 spectateurs
Car oui, cela aurait fait drôlement tâche de finir cette première au Palais des Sports de Gerland avec une défaite. Devant les 5 405 spectateurs (mais pas le président Tony Parker), qui ont parfaitement exploité l’effet caisse de résonance de cette salle d’un autre temps (inaugurée en 1962), cela aurait même gâché la fête. Et à 65-68 pour l’ESBVA à trois minutes de la fin, ce scénario commençait à sérieusement se profiler, dans la foulée d’un formidable passage de Carla Leite (17 points à 6/11 et 8 passes décisives), qui avait permis à Villeneuve-d’Ascq de recoller après avoir compté jusqu’à onze points de débours (52-41).
Mais les joueuses ont fini par assurer le service après-vente d’une après-midi globalement réussie par ailleurs. Alors qu’on en viendrait presque à oublier qu’elle vient seulement de fêter ses… 19 ans, Juste Jocyte s’est occupée de tout dans le money-time, menant la charge vers un 8-0 décisif (73-68, 40e minute), avec 8 de ses 19 points dans le quatrième quart-temps. « C’est elle qui nous fait gagner le match », souligne Cabioc’h, les oreilles encore bourdonnantes d’une ambiance incandescente dans les dernières secondes. « On a rendu cette inauguration encore plus belle avec la victoire », pouvait exulter Dominique Malonga, l’autre MVP de cette première (18 points à 6/17, 13 rebonds et 3 contres).
Un nouveau doigt d’honneur…
Un succès, au-delà de l’aspect symbolique de l’emménagement à Gerland, qui s’accompagne d’une importance capitale au classement. En cas de défaite, l’ASVEL aurait permis à Villeneuve-d’Ascq de revenir à une seule petite longueur du Top 8, se mettant ainsi en grand danger dans la course aux playoffs. « De savoir cela, ça n’a fait que rajouter de la pression », soufflait le technicien lyonnais. Au final, c’est surtout Villeneuve-d’Ascq qui a perdu gros, avec une immense occasion manquée de raccrocher le bon wagon : à trois longueurs de l’ASVEL, sans le panier-average, les championnes de France sont presque vouées à disputer les playdowns, même si les écarts de Tarbes laissent un peu d’espoir.
Un enjeu mathématique palpable lors d’un après-match rendu houleux par un geste de chambrage évitable de Laura Quevedo sur Carla Leite. « L’échauffourée à la fin ? Il y a juste une joueuse qui ne sait pas se tenir », a asséné la meneuse nordiste. Une phrase lapidaire qu’elle pourra également appliquer à sa coéquipière Shavonte Zellous, sortie le majeur tendu vers le public rhodanien, dans un (pas si) subtil hommage à Élie Okobo. Mais après tout, peut-être est-ce aussi comme ça que Gerland se créera des souvenirs basket et un vrai esprit club. Histoire de reprendre sur la même tonalité dès mercredi face au Galatasaray Istanbul en 1/8e de finale retour de l’EuroCup ?
À Lyon,
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