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L’AS Monaco reste en vie contre le Fenerbahçe après un dernier quart-temps renversant !

EuroLeague - Menée de 9 points à la fin du troisième quart-temps, l'AS Monaco était dans une position extrêmement délicate. Mais la Roca Team a réussi une superbe fin de match pour l'emporter 93-88. L'équipe de Sasa Obradovic ira donc à Istanbul avec un score de parité (1-1).
L’AS Monaco reste en vie contre le Fenerbahçe après un dernier quart-temps renversant !

Jordan Loyd exulte après son tir décisif : l’AS Monaco égalise face au Fenerbahçe

Crédit photo : Sébastien Grasset

Au premier rang d’une salle Gaston-Médecin enfin libérée, Oleksiy Yefimov ne tenait plus en place. Quand Nigel Hayes-Davis a laissé échapper la balle en touche, le manager ukrainien s’est précipité sur le terrain (alors qu’il restait 6 secondes à jouer), vers Alpha Diallo, les deux bras tendus, toute rage dehors, dans un viril torse contre torse. Une scène à la hauteur du soulagement vécu par l’AS Monaco, qui a pratiquement vu sa saison se jouer dans une fin de match sur un fil ce vendredi.

Jaiteh facteur X

Jamais, dans sa jeune histoire européenne, la Roca Team n’avait été aussi proche de la catastrophe industrielle qu’au cœur de la seconde période. Si ce n’est peut-être lors de son cataclysmique troisième quart-temps contre l’Olympiakos l’an dernier à Kaunas (2-27), à l’exception près que l’ASM était déjà en terre promise, au Final Four… Beaucoup trop statique dans son approche offensive, avec un Mike James de nouveau en difficulté (8 points à 2/7, premier match de la saison en-dessous des 10 unités), l’équipe de la Principauté a justement vu la perspective d’un retour dans le dernier carré lui échapper progressivement dans cette seconde période : le ballon ne circulait plus, n’arrivait plus vers l’homme chaud (18 points en 19 minutes pour Donatas Motiejunas), Scottie Wilbekin et Tyler Dorsey (48 points en cumulé) étaient lancés dans un concours de shoot et l’écart grossissait dangereusement (65-74, 30e minute), très loin de l’écart initial de l’entame (27-11, 8e minute)

Le soulagement des joueurs et de l’état-major monégasque (photo : Sébastien Grasset)

« C’était les montagnes russes », s’est exclamé Motiejunas, après coup, au micro d’EuroLeague TV. « On s’est écroulé pendant une longue séquence mais on a continué de se battre. On a montré du caractère, des émotions, de l’énergie, soit tout l’opposé du Match 1. » Dos au mur, la Roca Team a soudainement haussé le curseur défensif. Avec un symbole : l’entrée de Mouhammadou Jaiteh, inutilisé mercredi. En apportant la preuve que le basket ne se joue pas dans les stats (-2 d’évaluation), l’ancien MVP de l’EuroCup a récompensé la volonté de Sasa Obradovic d’avoir ouvert son banc, en plus de placer Matthew Strazel dans le cinq de départ. Après une première entrée ratée, le Francilien ne s’est pas désuni pour faire parler son activité défensive, gênant nombre de tentatives adverses avec ses longs segments dans le money-time.

Loyd, « tueur né »

Le tir bascule, à 90-88, signé Jordan Loyd (photo : Sébastien Grasset)

Le facteur X du soir, dans l’ombre du véritable héros : Jordan Loyd, l’intermittent du spectacle de cette saison 2023/24, plus souvent à l’infirmerie que sur les parquets (41 matchs ratés sur 73). L’arrière originaire d’Atlanta est celui qui a lancé la révolte d’un premier tir primé (68-74, 31e minute) avant de planter le dernier clou dans le cercueil du Fenerbahçe d’un shoot lointain à 11 secondes du buzzer (93-88), dans un étonnant mimétisme avec celui ayant offert le titre hexagonal l’an dernier au club princier à Roland-Garros. « C’est un tueur né », a applaudi Sasa Obradovic. « C’est pour ça que je suis là », a sobrement commenté le joueur, auteur de 11 de ses 15 points dans le quatrième quart-temps. « J’en suis arrivé jusqu’ici en croyant en moi alors j’ai gardé en confiance. » De quoi permettre à l’équipe monégasque de forcer son destin, évitant ainsi de rallier les rives du Bosphore dans une situation quasi-désespérée (0-2),

N’ayons ainsi pas peur des mots : en renversant le Fenerbahçe Istanbul dans le money-time (28-14), la Roca Team a sauvé sa saison. Mais un sauvetage qui ne reste que temporaire pour l’instant, avec un sursis qui demandera à être levé la semaine prochaine à Istanbul. Certes de retour à égalité (1-1), l’ASM a tout de même perdu l’avantage du terrain lors de cette double levée à Gaston-Médecin. Dans la même situation, elle avait prouvé l’an dernier dans l’enfer de Tel-Aviv qu’elle savait survivre à des contextes hostiles. Cette fin de match vient une nouvelle fois prouver ses vertus mentales. Il faudra bien cela pour aller briser le coffre-fort de la meilleure équipe d’Europe à domicile (15v-2d)…

Inquiétude pour John Brown

C’est le point noir de la soirée. Alors qu’il venait de réduire le score à 64-66 à la 26e minute, John Brown III s’est écroulé après un écran de Tyler Dorsey, se tenant l’épaule droite. En bon guerrier, le défenseur monégasque a bien tenté de continuer le combat pendant 30 secondes mais a dû se résoudre à abandonner ses partenaires, ne pouvant quasiment plus utiliser son bras droit. L’ancien intérieur de Kazan a filé directement aux vestiaires et n’est plus revenu sur le parquet par la suite, se contentant de suivre la fin de match depuis le banc.

 

Commentaires


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halle_37- Modifié
Commentaire supprimé.
vince_93
Mike James, ça doit être une clause de son contrat, il ne défend pas une cacahuète. C'est vraiment pénalisant pour l'équipe...
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